Ma première année en...

BTS études de réalisation d’un projet de communication

Option études de réalisation de produits imprimés

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Mathilde et François sont tous deux élèves en BTS ERPC (Études de réalisation d’un projet de communication) à Estienne, école publique parisienne reconnue dans le domaine des industries graphiques. Ils ont choisi l’option produits imprimés dédiée à la gestion de projet dans l’imprimé (magazines, livres, brochures, affiches…), "pour le côté manuel". Retour avec eux sur leur formation.

Pourquoi avoir choisi ce BTS ?

Après son bac général, Mathilde a commencé une licence de lettres modernes. "J’avais un profil littéraire, je voulais travailler dans l’édition, raconte-t-elle. Mais je n’ai pas trouvé la formation assez concrète. J’ai postulé un BTS édition et un BTS ERPC, dans lequel j’ai été admise. Je suis contente car ce diplôme m’apporte beaucoup finalement, je vois le processus de fabrication d’un produit imprimé, je découvre les contraintes de l’impression..." François lui, est issu d’un bac pro AMA (artisanat et métiers d'art) option communication visuelle plurimédia. "J’ai choisi ce bac car le graphisme m’intéressait. Mes professeurs m’ont conseillé de poursuivre en DN MADE graphisme, mais je voulais ajouter une compétence technique à mon profil", dit-il.

Ce qui change par rapport au lycée ?

"Au début, ça a été dur de s’adapter, constate Mathilde, issue de l’université. Ce qui change, et ce que j’apprécie particulièrement, c’est le côté concret des enseignements. Ce n’est pas juste apprendre pour apprendre. Chaque chose vue en cours est mise en application en atelier. Il y a un sens derrière ce que l’on apprend." François n’a lui pas été dépaysé et a trouvé que le BTS était dans la continuité du bac pro. "On travaille toujours en atelier. Mais à Estienne, il y a beaucoup de machines, variées, et à la pointe, ce qui nous permet de nous former à de nombreuses techniques." Imprimante numérique et off set pour l’impression, plieuse et piqueuse pour le façonnage, relieuse pour un dos carré/collé, thermo-relieuse, ennoblissement avec du vernis, de la dorure, du pelliculage… "On a même une machine de finition numérique qui fait de la dorure et du vernis sélectif."

À quel rythme a-t-il fallu s'habituer ?

"On travaille environ 35 heures par semaine, s’accordent les deux élèves. Entre la 1re et la 2e année, ça monte en puissance, mais c’est un rythme tenable. Il y a aussi des projets à faire chez nous, cela demande de l’organisation." Des visites dans des entreprises des industries graphiques sont également au programme. "On a assisté à des conférences avec des professionnels du secteur sur les métiers, les enjeux, les perspectives d’emplois…on a pu échanger avec eux. On se construit un réseau, et on bénéficie de la réputation d’Estienne, ce qui est une vraie carte de visite pour la suite !"

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Au début, les professeurs m’ont beaucoup accompagnée, témoigne Mathilde. J’ai dû notamment me former à la suite logicielle de graphisme Adobe." François, lui, du fait de sa formation antérieure, n’a pas rencontré de problème. "J’ai pu aider certains élèves, leur donner des clés pour utiliser des logiciels. Cela m’a permis de revoir les bases, et de redécouvrir certaines fonctionnalités." Mathilde a également dû se remettre aux mathématiques et à la physique-chimie. "J’avais arrêté en seconde. J’ai redécouvert ces matières, mais d’une autre manière. En chimie, on aborde l’épaisseur du papier, l’encre…" François ajoute : "on voit le rayonnement de la lumière, les couleurs, leur perception par l’œil… des notions importantes dans les industries graphiques. Il ne faut pas non plus être allergique aux chiffres, car le cursus aborde les notions de devis, de coûts..."

Ce qui plaît dans cette formation ?

François et Mathilde apprécient le travail en atelier. "On fait des projets concrets. Comme dans une entreprise, on reçoit des commandes à réaliser." Actuellement, les élèves conçoivent, en collaboration avec l’option produits plurimédia, une carte de vœux en versions imprimée et numérique pour un partenaire extérieur. "Ça nous donne des bases pour le côté plurimédia. Nous apprenons les deux volets du métier, sans eux, on peut rien faire, et inversement ! On se complète", s’exclame François. Mathilde aime aussi beaucoup le design graphique. "On aborde la typographie, l’histoire de l’art, mais aussi la création." La création passionne également François, qui réalise en parallèle des projets pour certains clients et s’adonne à la peinture. "Je suis un peu un artiste dans l’âme, sourit-il. À Estienne, il y a des cours de nu proposés, pour se perfectionner. On participe également à des activités avec les DN MADE artistiques du lycée."

Et après ce BTS ?

Le BTS vise l’insertion professionnelle, mais des poursuites d’études sont possibles. Mathilde et François souhaitent poursuivre en licence pro : orientée vers le livre pour Mathilde, qui lui permet de revenir à son idée initiale de travailler dans l’édition, et spécialisée dans l’innovation numérique pour François, afin de devenir chef de fabrication ou directeur artistique. Ils ont déjà effectué des stages, qui leur ont permis d’avancer dans leur réflexion. "L’imprimerie qui m’a accueillie en stage travaille avec Gallimard, ça a été un moyen pour moi de me faire des contacts !", conclut Mathilde.

 


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