Visas, aides financières, logement, protection sociale, tests de langue... autant d'aspects pratiques à ne pas négliger pour partir dans de bonnes conditions. Les démarches pour préparer votre séjour sont différentes selon que vous partez dans un pays de l'UE (Union européenne) ou hors UE.
Avant de partir, renseignez-vous un maximum sur le pays où vous allez séjourner. Contactez des étudiants qui sont déjà allés pour découvir les "bons plans" et les erreurs à éviter.
Si vous partez dans le cadre du programme Erasmus +, vous aurez droit à des aides financières. Le montant moyen de la bourse Erasmus + est modulé selon la destination et la durée du séjour. Elle est parfois cumulable avec d'autres aides. Pour les étudiants boursiers, elle vient s'ajouter à la bourse sur critères sociaux. Les étudiants en situation de handicap peuvent bénéficier d’un complément de 250 euros.
Pour compléter votre budget avant le départ, n'hésitez pas à frapper à toutes les portes pour partir dans les meilleures conditions financières :
l'Ofaj (Office franco-allemand pour la jeunesse) et le DAAD (Office allemand des échanges universitaires) peuvent accorder des bourses de stage ou d’études en Allemagne sous certaines conditions ;
le pays dans lequel vous souhaitez travailler peut proposer des aides : renseignez-vous auprès de l'ambassade du pays en France ;
les associations et des fondations privées tels que le Rotary proposent aussi des aides.
Certains départements et certaines villes peuvent également disposer d'un fonds d'aide à la mobilité. Ces aides peuvent aussi prendre la forme de prêts "jeune" avec des taux d'intérêts quasi nuls. Le site d’Euroguidance répertorie les aides selon votre région ou votre statut (élève, apprenti, étudiant, bénévole, etc.).
Les formalités liées à un séjour dans un pays de l'UE (Union européenne), de l’espace économique européen et en Suisse sont limitées. Par exemple, vous n'aurez pas besoin d'un permis de travail pour occuper un emploi. Malgré tout, et surtout pour un séjour d’une durée supérieure à 3 mois, il vous faudra demander dans certains pays une carte de résident ou de séjour (valable 1 an pour les étudiants).
Pays hors Union européenne
En dehors de l'UE, les exigences peuvent être plus grandes : vous pouvez avoir besoin d'un visa de séjour ou d'immigration et d’un permis de travail, si vous partez avec une offre d’emploi. Il peut vous être demandé d'attester de revenus suffisants pour résider en séjour d'études.
Informez-vous alors auprès de France Diplomatie sur les formalités propres à chaque pays et faites les démarches auprès du consulat du pays où vous souhaitez vous rendre.
Se renseigner sur la couverture sociale
Si vous partez dans un pays de l'UE, de l’espace économique européen ou en Suisse, il est nécessaire de vous procurer la carte européenne d’assurance maladie avant votre départ pour assurer la continuité de la prise en charge par la caisse d’assurance maladie locale. Vous pouvez en faire la demande en ligne ou auprès de votre caisse d’assurance maladie. Renseignez-vous aussi sur la prise en charge de votre mutuelle.
Si vous partez hors UE, il faut vous renseigner en amont sur la protection sociale du pays, notamment en cas de maladie ou d'accident. Les modalités de votre protection sociale varient selon votre statut : étudiant, salarié, stagiaire rémunéré ou non, etc.
Vous devrez certainement prendre une assurance et une mutuelle complémentaire. Pensez également à vérifier si certains vaccins sont obligatoires.
Se loger
Le logement dans certaines villes peut être très onéreux. La colocation peut être une bonne formule et vous permettra de rencontrer d’autres étudiants, stagiaires ou jeunes salariés. Pensez aussi aux chambres chez l'habitant.
Si vous partez dans le cadre de vos études, renseignez-vous au préalable sur les possibilités offertes directement auprès de votre établissement d'accueil (par exemple, s’il y a des possibilités de logement dans une résidence universitaire ou dans le campus), des associations d'étudiants ou des différentes structures d'information (offices de tourisme, etc.). Vous pouvez aussi trouver un logement via une plateforme d'échanges d'appartements pour étudiants.
L’hébergement temporaire (en auberges de jeunesse par exemple) est une autre solution, qui vous permettra de chercher un logement plus stable une fois sur place.
Évaluer son niveau de langue
Un niveau de langues minimum est parfois demandé par les universités étrangères. Pour évaluer votre niveau de langue, il existe des tests, certificats ou diplômes. Certains permettent de se situer par rapport au CECRL (cadre européen commun de référence pour les langues), qui identifie six niveaux de compétences en langues.
"Anglais lu, écrit, parlé"…
Le TOEFL (Test of English as a Foreign Language) est un test américain qui permet d’évaluer les connaissances des étudiants qui souhaitent intégrer une université anglophone. Il est reconnu par plus de 10 000 établissements d’enseignement supérieur, dans plus de 150 pays. En France, les candidats peuvent passer la version internet, le TOEFL iBT (Internet based-Test) et devront débourser environ 130 euros.
Le TOEIC (Test of English for International Communication) est utilisé par les recruteurs lors des entretiens, mais également par de grandes écoles (d’ingénieurs ou de commerce principalement). Il coûte environ 130 euros.
L’IELTS (International English Language Testing System) est un test britannique et concerne les étudiants souhaitant partir étudier à travers le monde dans une université anglophone. Son coût varie entre 170 et 240 euros. Ce test est aussi utilisé dans les questions d’immigration au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Espagnol et Allemand
Pour l’espagnol, l’Institut Cervantes délivre le DELE (Diplomas de Espaňol como Lengua Extrangera) à plusieurs niveaux de certification (de 95 à 170 euros).
Pour l’allemand, le Goethe Institut propose des certifications de différents niveaux (Goethe-Zertificat et TestDaf, par exemple), à différents tarifs (d’une centaine d’euros à environ 300 euros).
Et le chinois...
Le ministère de l’Éducation chinois a conçu le HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi), un test de maîtrise du chinois (mandarin) qu'il est possible de passer dans des centres en France pour un coût de 15 à 50 euros selon le niveau. Il existe aussi le TOCFL (Test of Chinese as a Foreign Language) proposé par Taïwan et qui s’inspire du CECRL. Son coût est de 25 euros environ.
Le CLES : multilingue et gratuit
Le CLES (certificat de compétences en langues de l’enseignement supérieur) est destiné aux étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur, quel que soit leur année de formation. Selon les centres d’examens, la première passation peut être gratuite pour les étudiants de l’établissement. Cette certification est accréditée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Elle concerne de nombreuses langues : allemand, anglais, arabe, espagnol, grec moderne, italien, polonais, portugais, etc.
Un test de langue a une durée limitée dans le temps (exemple le score au TOEFL est valable 2 ans). Un diplôme de langue est acquis de manière définitive (par exemple, les certificats délivrés par l’université de Cambridge ou les diplômes du Goethe Institut).