Les élèves à haut potentiel

Elèves à haut potentiel : une aide
au repérage

Date de publication : 17 mai 2021

Certains élèves sont déroutants par leurs aptitudes exceptionnelles dans certains domaines et leurs difficultés voire leurs manques dans d'autres. Si de nombreux élèves à haut potentiel réussissent leurs parcours scolaire, environ un tiers présentent des difficultés. Quels sont les signes caractéristiques ? Comment les repérer et les évaluer ? Petit guide à consulter.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Si de nombreux EHP réussissent leurs parcours scolaire, environ un tiers présentent des difficultés scolaires.

Des difficultés réelles

Ils sont environ 2 à 3 % de la population scolaire en France, toutes classes sociales confondues. En échec scolaire parfois important, les élèves à haut potentiel peuvent également présenter des troubles du comportement dès la classe de maternelle. Leur précocité se manifeste plus particulièrement dans certains domaines (langage oral, lecture, mémoire, sens de la justice...).

Un fonctionnement particulier

L'élève à haut potentiel a été repéré pendant longtemps sur le seul critère d'un QI supérieur à 130. Les nouveaux tests permettent aujourd'hui de définir leurs profils particuliers. Certains de ces enfants sont atteints de troubles spécifiques des apprentissages (dyslexie, dyspraxie, trouble de l'attention...). Le diagnostic doit donc tenir compte de plusieurs aspects : psychométrique, psychologique, scolaire, médical...

Apprentissages : des résultats scolaires irréguliers

L'élève à haut potentiel (que l'on désigne par le sigle EHP) apprend généralement à lire très tôt, avant le CP. Il lit beaucoup et pose des questions sur des sujets variés (univers, origine de l'homme, préhistoire, etc.). Brillant à l'oral mais maladroit à l'écrit (graphisme, devoirs très courts jugés superficiels...), il s'exprime dans un langage évolué pour son âge et fait preuve d'un esprit critique développé. Sa maladresse se manifeste également dans les activités manuelles ou sportives. Il manque souvent de méthode de travail.

En quête de reconnaissance

Parfois agité, instable ou au contraire rêveur ou absent, l'élève EHP est hypersensible. Anxieux, il perd confiance, se dévalorise facilement et a tendance à se conformer à la manière dont on le perçoit (cancre, paresseux, perturbateur...). Il ne partage pas les mêmes centres d'intérêt que les jeunes de son âge et recherche la compagnie des plus âgés. De ce fait, il se retrouve souvent isolé et pour être en accord avec son groupe, peut masquer ses connaissances. Tout cela peut engendrer des troubles de l'humeur le conduisant à l'agressivité ou au contraire au repli sur soi.

Évaluation : éviter l'échec scolaire

La priorité est d'identifier les points forts et les points faibles de l'élève. Un entretien, avec les différents intervenants (équipe éducative, enseignants des années précédentes, direction, médecin généraliste...) et le ou les parents, permet de croiser les regards et compléter les informations. L'équipe peut alors proposer aux parents de rencontrer le psychologue de l'Éducation nationale afin de procéder éventuellement à une évaluation.

En fonction du niveau de l'élève, pour l'évaluation psychologique, il convient d'orienter la famille vers :
  • le psychologue de l'Éducation nationale du Rased (réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) pour les élèves du premier degré,
  • le psychologue de l'Éducation nationale pour les élèves du second degré.

Le médecin de l'éducation nationale se chargera de l'évaluation médicale. Si la famille a eu recours à des professionnels extérieurs (médecin libéral, CAMSP, CMP, CMPP, service hospitalier), lui demander de transmettre, sous pli confidentiel, le bilan au psychologue de l'Éducation nationale et au médecin de l'Éducation nationale. Une fois les résultats connus, le directeur ou le chef d'établissement réunira l'équipe éducative afin de proposer des solutions adaptées.


À lire aussi

Sur le web

  • ANPEIP (association nationale pour les enfants intellectuellement précoces)
  • AFEP (association française pour les enfants précoces)
  • AEHPI (association pour l'épanouissement des enfants à haut potentiel intellectuel)