Des comportements différents
Différents profils peuvent être observés chez les élèves à haut potentiel. Une mauvaise image de soi peut ainsi entraîner une inhibition intellectuelle, l'élève renonçant inconsciemment à ses capacités pour passer inaperçu. Un élève extraverti ayant un haut niveau de créativité peut se révéler anticonformiste.
D'autres élèves à haut potentiel présentent des troubles du comportement, conséquence de troubles affectifs ou des apprentissages, de la peur de l'échec... Parfois, ils se désintéressent de l'école et ont de grandes difficultés à s'intégrer au groupe. Leur participation en classe peut être très active ou au contraire complètement absente.
Une maladresse dans les activités pratiques
À côté de leur développement intellectuel hors norme, d'autres domaines semblent en décalage, en particulier ceux liés à la motricité. Ainsi les élèves à haut potentiel ont généralement des difficultés à maîtriser leurs gestes, ce qui entraîne des problèmes de graphisme ainsi que dans les activités manuelles ou sportives. Ils ont souvent du mal à s'organiser et à acquérir une méthode de travail.
Un besoin impérieux de sens et de rapidité
Grâce à sa mémoire exceptionnelle, l'élève n'a pas besoin de répéter régulièrement une leçon pour la connaître ou revenir sur une notion pour bien la maîtriser. Aussi, les séances d'entraînement ou de répétition l'ennuient, d'où une certaine distraction voire de l'instabilité motrice, ce qui contribue à perturber la classe. Pour apprendre et s'impliquer dans les apprentissages, l'élève à haut potentiel doit pouvoir en comprendre le sens. S'il est passionné par un sujet, en sciences par exemple, il ne comprend pas l'intérêt de rendre compte par écrit du résultat de ses observations.
Un esprit de synthèse et de contradiction exacerbé
L'élève à haut potentiel a des difficultés à traiter les informations isolées en raison du fonctionnement particulier de son cerveau. Celles qu'il reçoit sont synthétiques, ce qui rend difficile tout développement ou explication dans un devoir. Il a du mal à argumenter, développer ou justifier ses résultats. Ses devoirs sont donc généralement très courts et semblent bâclés.
Une autre conséquence de son mode de raisonnement particulier est qu'il ne parvient pas toujours à comprendre les consignes. En effet, il a tendance à comprendre un mot dans son sens littéral et rechercher la précision absolue. Il donne alors l'impression d'un élève qui veut toujours avoir le dernier mot.
Des risques psychologiques et de décrochage scolaire bien réels
Lorsque la précocité n'est pas reconnue, les problèmes relationnels, angoisses, évitement ou abandon, peuvent s'installer durablement et conduire à la dépression ou l'apparition de TOC (troubles obsessionnels compulsifs). On observe cependant des différences entre filles et garçons. Ainsi, les filles sont plus souvent inhibées et dépressives, tandis que les garçons ont davantage de difficultés en écriture.