Situation de handicap ou maladie :
étudier chez soi

Date de publication : 19 septembre 2019

La loi sur la refondation de l’école place l’inclusion au cœur des missions de l’école. Mais lorsque le handicap ou la maladie ne permettent pas la scolarisation en établissement, il est alors nécessaire d’envisager une autre solution. Grâce à VECV-Ecole France Quéré ce sont les professeurs qui se rendent chez les élèves pour assurer les cours, du primaire au lycée. Explications de Marie-Suzanne de La Bâtie, chef d’établissement du collège et du lycée de VECV.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

L’Ecole France Quéré est gérée par l’association Votre École chez Vous.

Des handicaps variés

Les élèves scolarisés par VECV-EFQ sont porteurs de handicaps variés, maladies chroniques, troubles psychologiques, troubles des apprentissages, autisme... L’Ecole France Quéré, gérée par l’association Votre École chez Vous, est un établissement privé placé sous contrat simple avec le ministère de l’éducation nationale. Les professeurs sont rémunérés par le rectorat de Paris. Les enseignants interviennent sur Paris et l’Ile-de-France. La scolarité est gratuite pour les familles.

Garder le contact

L’école prépare tous les élèves qui le peuvent aux examens : brevet, épreuves anticipées de 1re, bac général et professionnel (gestion administration, accueil relation clients et usagers). Dans la moitié des cas environ, les élèves (collège et lycée) sont reconnus par la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) et bénéficient d’un PPS (projet personnalisé de scolarisation). Certains élèves restent partiellement scolarisés dans leur établissement d’origine et les heures de cours sont réparties de façon à alléger leur emploi du temps. Pour les élèves ne bénéficiant pas d’un PPS, le même type de dispositif est mis en place, grâce à une convention entre l’établissement d’origine et VECV-EFQ. Une majorité d’élèves, en raison de leur état de santé, sont scolarisés complètement à domicile par VECV-EFQ.

Un enseignement adapté

Enseigner à domicile nécessite une organisation spécifique. Marie-Suzanne de la Bâtie explique : "Les professeurs interviennent au domicile de chaque élève à raison de 1h30 à 2h30 par matière et par semaine. Comparativement aux classes collectives, la dotation horaire reste modeste, mais cette répartition s’effectue en cohérence avec les modalités très particulières de l’enseignement individuel et personnalisé (relation duelle élève/professeur, modules adaptés, aménagement des contenus et des supports d’exercices). Nous progressons dans le cadre des programmes officiels, tout en adaptant en permanence les modalités pédagogiques de notre intervention".

Une expérience pilote

"Plusieurs fondations de renom nous aident à optimiser nos enseignements, en mettant par exemple à disposition de tous nos enseignants des tablettes numériques, qui constituent un support pédagogique très productif pour les élèves. Chaque professeur initie des expériences et propose à ses élèves des activités de plus en plus interactives voire ludiques. Les tablettes peuvent être utilisées par tous les élèves handicapés, avec des restrictions cependant. Chaque professeur va procéder à des évaluations avec chaque élève. Pour des élèves dyspraxiques de collège par exemple, il peut être intéressant d’utiliser l’Ipad pour des modules de grammaire, d’orthographe ou de calcul ou pour l’histoire des arts, avec beaucoup de supports d’images. Mais il n’est pas toujours conseillé d’utiliser l’Ipad, par exemple pour des élèves épileptiques pour lesquels une utilisation prolongée est contre-indiquée."

Des cours en vidéoconférence

ʺDes classes virtuelles fonctionnent depuis plusieurs années. Elles s’adressent à des élèves de collège ou de lycée et permettent d’enseigner différentes matières grâce à la vidéoconférence. Chaque cours réunit en moyenne 3 à 4 élèves. Au début, cette technique était utilisée pour enseigner les sciences. L’avantage est de pouvoir montrer aux élèves les travaux pratiques nécessitant du matériel et impossibles à réaliser à domicile (procédé, expériences…).
Puis d’autres matières ont été enseignées de cette façon : les langues, le français ou encore l’histoire-géographie. Les élèves ne se sentent plus seuls, de plus en plus de professeurs adoptent cette formule. Mais elle présente également d’autres avantages : on constate par exemple chez les élèves un niveau de concentration supérieur en séance de classe virtuelle. Si ces classes se développent, elles restent néanmoins un complément d’enseignement, et n’ont pas pour but de se substituer au cours individuel qui se déroule à domicile et dont l’efficacité repose sur une relation de confiance entre l’enseignant et son élève.ʺ


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