Faut-il forcément faire des études longues ?
Non. La filière de formation aéronautique commence au niveau CAP (en 2 ans après la 3e) puisqu’il existe un CAP dédié au secteur : le CAP aéronautique (options avionique, systèmes et structure).
La majorité des recrutements en production se fait toutefois au niveau bac professionnel, en 3 ans après la 3e. Il existe par exemple le bac pro aéronautique (options avionique, structure et systèmes). Celui-ci peut être complété par des CS (certificat de spécialisation) - ex MC (mentions complémentaires), en 1 an, orientées dans la maintenance.
Avec un très bon carnet de commandes, les entreprises du secteur recrutent sur ces niveaux de qualification pour faire face à l’augmentation des cadences de production.
Un bac + 5 plutôt qu’un bac + 2 ?
Si l’aéronautique recrute largement au niveau ingénieur (40 % des nouvelles recrues), les techniciens supérieurs jouent un rôle clé dans la chaîne de conception et de production, et connaissent des perspectives de carrière intéressantes. Ils travaillent dans les bureaux d’études, sur les essais, en méthode, en préparation de production ou encore en qualité.
Ces postes sont occupés par des titulaires de BTS, BUT, licences professionnelles et bachelors, notamment en maintenance aéronautique, en conception de structures ou en propulsion.
Faut-il un diplôme étiqueté aéronautique ?
Les formations spécialisées en aéronautique constituent naturellement la base des recrutements. Côté écoles d’ingénieurs, citons les emblématiques écoles du groupe Isae (Isae-Supaéro, Isae-Ensma, Isae-Supméca, Estaca, École de l’air et de l'espace, Enac), l'EIGSI, Elisa Aerospace et l’Estia… Au niveau bac + 2 ou + 3, il y a le BTS aéronautique, des licences pro orientées aéronautique, les IUT colorés aéronautique, comme ceux de Ville-d’Avray et de Toulouse.
Mais le secteur puise également dans le vivier des formations généralistes ou spécialisées dans un domaine associé, comme les Insa, les Arts et Métiers, les écoles Centrales, les BUT génie mécanique et productique, GEII (génie électrique et informatique industrielle)… On peut dans ce cas colorer son parcours par des stages dans l’aéronautique ou le spatial, ou réaliser sa formation par la voie de l’apprentissage dans une entreprise du secteur.
Des études pour les garçons ?
Évidemment non ! Les filles sont encore trop peu nombreuses à s’y engager car elles pensent à des métiers d’usine, à la chaîne, impliquant horaires de nuit et effort physique. Mais cette image est erronée : ce n’est pas la norme, même dans les métiers de la production. C’est d’autant plus dommage qu’entreprises et formations recherchent la mixité des équipes et accueillent les filles à bras ouverts. Et celles qui se lancent s’en sortent très bien, tant dans leurs études que dans la vie professionnelle.