Plongée dans les coulisses
d’Océanopolis

Animation au Minilab

Parmi les missions d'Océaonopolis, l'animation auprès des groupes scolaires comme du grand public. "Ça mange quoi une coquille-Saint-Jacques ?" Depuis le Minilab, Tiphaine, médiatrice scientifique, s’applique ce matin à répondre aux question des élèves. Comme les six médiateurs scientifiques de son équipe, elle conçoit et prépare des ateliers en amont, tel ce "Plastik Panic dans l’océan". À sa disposition, un matériel de pointe : des aquariums reliés par caméra sur grand écran, des loupes, de la verrerie et deux microscopes.

Plongée dans l’aquarium

Dans les bassins, il n'y a pas que la faune marine ! Accrochée à une ventouse, la soigneuse-plongeuse nettoie ici la vitre à l’aide d’une éponge souple ou d’un tampon. Une mission essentielle car la prolifération des algues peut rapidement colorer la surface en vert ou brun. Au total, ils sont quatorze soigneurs à plonger entre trois et cinq fois par semaine, aussi pour bouturer des coraux, vérifier la filtration ou nettoyer les décors.

Le monde marin en image

Quand Katia, vidéaste animalière, plonge, c'est pour filmer une langouste dans la rade de Brest ou photographier les coraux dans les eaux des Seychelles. La patience est de mise puisqu'elle peut passer une nuit à attendre la ponte d’une crevette pour saisir l’instant en photo ou en vidéo. Ici devant sa station de montage, elle met en image la métamorphose de 90 espèces de planctons destinée à illustrer le prochain atelier pédagogique.

Sous l’œil du véto

Pour les soins, direction Pierre-Marie, vétérinaire aquacole. Chargé de suivre la reproduction des raies et des requins, il soigne également tous les animaux malades qui ne respirent pas d’air, comme la crevette et le corail. Il vient justement d’ausculter un jeune requin qui ne s’alimente plus. Au microscope, il analyse le prélèvement d’un poisson mulet, dont la peau s’est pigmentée de tâches. Est-ce un parasite ? Lequel ? Comment l’éradiquer pour éviter la contamination ?

Dans le pavillon tropical

"Je m’assure que les 700 espèces de poissons et d’invertébrés vont bien. Les caribéennes étant les plus fragiles et les plus sujettes aux maladies, elles peuvent être perturbées par les flashs d’appareil photo ou les changements de paramètres de l’eau" explique Pierre, responsable aquariologie. Si besoin, il fait intervenir le vétérinaire ou l’un des treize soigneurs qu’il encadre. Il plonge aussi lui-même pour aider à la manipulation d’un animal en cas de soins.

Dans la salle de réserve

À l’aide d’un multi-paramètres, Alison, soigneuse-plongeuse, vérifie la température de l’eau, le PH, l’oxygène et la salinité d’un bassin corallien. Elle saisit ensuite les données sur ordinateur. Un geste quotidien, nécessaire au bon développement des boutures de corail. L'objectif est de maintenir 25°C de température environ.

La recherche à l’Océanolab

Dans ce laboratoire à la vue du public, place à la science en train de se faire. Émilien, chercheur à l’Ifremer, est détaché pour 1 an à Océanolab. Dans son ballon, des algues produites grâce à un photobioréacteur serviront à alimenter les huîtres. Au quotidien, il planche sur l’adaptation des récifs d’huîtres plates face aux changements globaux, tout en répondant aux questions des visiteurs : "J’ai une appétence pour la médiation et j’aime échanger avec eux."

Sauvetage des phoques

Sur le site d'Océanopolis, l’ACMOM (Association pour la conservation des mammifères et oiseaux marins de Bretagne) recueille une trentaine de phoques chaque année. Des animaux qui sont blessés au cou, à la patte ou à l’œil par des filets de pêche, ou échoués. Andréa, vétérinaire, examine la bouche de l’un d'entre eux avant de le nourrir d’une bouillie de filets de poissons mixés avec un peu d’eau.

À la clinique des phoques

C’est Sami, directeur du centre de soins et expert dans la conservation des mammifères marins, qui forme et accompagne la trentaine de bénévoles et de stagiaires à la clinique des phoques. Dans l'équipe : Andréa, vétérinaire salariée, Mathilde et Charlotte, bénévoles, et Océane, apprentie en BTSA gestion et production de la nature. Elles prennent en charge les animaux dans des box au sec pour les soins d’urgence, puis les transfèrent dans les bassins extérieurs avant de les réintroduire en mer.