Opérateur / Opératrice en station
de télésurveillance

Face à ses écrans, casque téléphonique rivé à l'oreille, l'opératrice ou l'opérateur en station de télésurveillance répond aux appels, et traite les alarmes ou les anomalies détectées sur les sites surveillés, selon des consignes préalablement définies avec le client. Un métier qui requiert vigilance, réactivité, sang-froid et rigueur.
Niveau minimum d'accès :  CAP ou équivalent
Salaire débutant :  1850 €
Statut :  Statut salarié

Synonymes : Agent/e de sécurité opérateur/trice, Agent/e de télésurveillance

Secteurs professionnels : Logistique et transport, Sécurité

Centres d'intérêt : Je veux être utile aux autres, Je veux faire respecter la loi

Le métier

Surveillance, analyse, suivi des consignes

La surveillance à distance s'effectue de manière continue, et à la suite du retentissement d'une alarme (intrusion, incendie, technique...). L'opérateur ou l'opératrice examine alors les types d'alarmes et les images avec attention et déclenche, si besoin, des mesures conservatoires en assurant la traçabilité de son action, via une main courante informatisée. En fonction des informations transmises par le flux d'alarmes par les caméras, ou reçues par téléphone, il ou elle applique, dans le respect de la réglementation en vigueur, les procédures de la station de télésurveillance, et les actions définies dans les consignes convenues avec le client. En général, ce dernier est prévenu par l'opérateur ou l'opératrice qui, en fonction de la nature et du degré d'urgence, est habilité/e à faire appel aux secours ou aux forces de l'Ordre, en leur transmettant des informations claires et précises pour une intervention rapide et efficace. Dans ce cas aussi, il ou elle en assure la traçabilité via une main courante informatisée.

Organisation des interventions

Les technologies et les moyens mis à disposition de l'opérateur ou de l'opératrice en station de télésurveillance lui permettent d'identifier avec précision la nature et la zone de déclenchement d'alarme, et l'utilisateur du système. Il ou elle peut aussi déclencher lui-même ou elle-même des alarmes à distance, dépêcher des personnes sur place, bloquer l'accélérateur d'un camion transportant des objets de valeur qu'il ou qu'elle surveille s'il ne respecte pas l'itinéraire prévu, etc. Quand la situation revient à la normale, l'opérateur ou l'opératrice vérifie les installations et les dispositifs de protection afin de les « réarmer ». Chaque action fait l'objet d'un rapport et se décide en concertation avec le coordinateur ou la coordinatrice. Dans tous les cas, l'opérateur ou l'opératrice se conforme à la déontologie de la profession.

Compétences requises

Écoute, rigueur et sang-froid

Il est primordial pour un opérateur ou une opératrice en station de télésurveillance de garder la tête froide. Par écran interposé, il ou elle peut assister, en direct, à un braquage de banque ou à l'intrusion de cambrioleurs dans une villa. Dans ces cas, il ou elle doit réagir rapidement et de manière appropriée, tout en respectant les procédures et les consignes. Par exemple, s'il ou si elle est prévenu/e par téléphone, il ou elle écoute, questionne et reformule afin d'établir un constat de la situation et de qualifier la nature et le degré d'urgence, afin de prendre la décision la plus adaptée à la situation.

Précision et analyse

L'opérateur ou l'opératrice doit développer un sens de l'observation pointu pour analyser, de façon pertinente, les flux d'alarmes ou les images qui défilent sous leurs yeux. Doté/e d'une bonne mémoire, il ou elle repère immédiatement quelque chose qui n'est pas à sa place, une fenêtre entrouverte, etc. Il ou elle s'exprime clairement, à l'oral comme à l'écrit, pour fournir un exposé concis aux autorités et à sa hiérarchie, et rédiger les rapports de chaque incident. En toutes circonstances, il ou elle respecte les procédures préétablies.

Sens de la relation client

L'opérateur ou l'opératrice appelle les clients s'il ou si elle constate le déclenchement d'une alarme, ou visionne une anomalie. Dans ce cas, il ou elle les avertit d'une tentative d'intrusion chez eux, par exemple. Il ou elle doit agir avec empathie et calme, afin de les rassurer et de les guider dans leurs démarches. Il ou elle est également tenu/e à la plus grande confidentialité.

Où l'exercer ?

Un métier réglementé

La sécurité privée est chargée de missions de surveillance et de prévention, en complément des missions de sécurité publique menées par la Police nationale, la Gendarmerie nationale ou la police municipale. Ce sont des professions réglementées par la loi, régies par le CSI (Code de la sécurité intérieure). Pour exercer, il faut être titulaire d'une carte professionnelle et posséder un casier judiciaire vierge.

À distance

L'opérateur ou l'opératrice travaille à distance des sites surveillés, au sein d'une station de télésurveillance. Pour assurer la surveillance des biens et des personnes, il ou elle utilise des dispositifs et des matériels de télésurveillance et de vidéosurveillance, à l'aide de moyens électroniques (détecteurs, caméras...) et informatiques, indépendamment ou de façon complémentaire. Les lieux surveillés peuvent être très variés mais sont exclusivement privés : habitations de particuliers, résidences, sites sensibles, entreprises, magasins, centres commerciaux, etc. Le travail est sédentaire, devant des écrans et au téléphone.

En équipe, jour et nuit

L'opérateur ou l'opératrice de niveau 1 travaille sous le contrôle d'un opérateur ou d'une opératrice expérimentée (SCT2). Il ou elle peut aussi être en relation avec les clients qu'il ou qu'elle devra rassurer en cas d'anomalies. Les permanences de surveillance se font sans interruption de service, 24 heures/24, 365 jours par an. L'opérateur ou l'opératrice effectue généralement des vacations de 12 heures, de jour comme de nuit, y compris les week-ends et les jours fériés. En clair, il ou elle est en poste 3 ou 4 jours par semaine, et en repos le reste du temps.

Les études

Après la 3e

2 ans pour préparer le CAP agent de sécurité, éventuellement suivi du BP (brevet professionnel) agent technique de prévention et de sécurité (en 2 ans). 3 ans pour obtenir le bac professionnel métiers de la sécurité.

CAP ou équivalent

bac ou équivalent

Emploi et secteur

Un secteur dynamique

La sécurité privée en France représente près de 12 600 entreprises et 182 000 professionnels. Les stations de télésurveillance embauchent des jeunes, à condition qu'ils aient suivi une formation et obtenu la carte professionnelle « agent de télésurveillance » délivrée par le Cnaps (Conseil national des activités privées de sécurité).

Différents employeurs

L'opérateur ou l'opératrice en station de télésurveillance est particulièrement recherché/e. Il ou elle est employé/e au sein de postes de sécurité, de sociétés de transport ou de sociétés de surveillance privées travaillant pour le compte de nombreux clients (particuliers, commerçants, grandes et petites entreprises, grands groupes, institutions, collectivités, banques, etc.).

Un métier évolutif

Après quelques années d'expérience, l'opérateur ou l'opératrice peut évoluer vers des postes à responsabilités, en devenant coordinateur/trice, chef/fe de salle, superviseur/euse, voire même responsable d'exploitation. Il ou elle peut encore choisir de travailler pour un client en particulier, en gérant la sûreté d'un ou plusieurs sites lui appartenant.

Secteur

Salaire du débutant

À partir de 1850 euros brut par mois.