Truqueur / Truqueuse, truquiste

Le métier de superviseur des effets visuels c'est quoi ? Superviseur des effets visuels, c’est deux métiers en un. C’est sur le tournage ou en post-production. sur le tournage : c'est accompagner, en amont ou sur le moment du shoot, un plan qui poserait souci, ou un plan qui demande de la 3D, ou un plan qui est en incrustation. sur la post-production : c'est manager une équipe de graphistes, ou le faire soi-même, et aboutir à un plan. Faire la finalisation du plan : incrustation, 3D, effets spéciaux… Ou rajouter des effets atmosphériques : neige, pluie, vent etc... On peut aussi être amené à changer un décor. Donc pour cela, on aurait tourné sur un fond bleu ou un fond vert. On aurait mis des trackers sur les côtés. Un tracker c’est un petit carré. C'est lui qui nous aide finalement à réaliser 90 % des plans qu'on a supervisés ; que ce soit sur un fond bleu pour retrouver le mouvement de la caméra et remettre en décor virtuel par la suite, ou que ce soit en décors naturels pour, par ailleurs, rajouter un élément. Par exemple, un animateur ou un acteur qui interagit avec un objet 3D virtuel qui n'existe pas. On aura des petits marqueurs qu'on effacera et qui seront remplacés par un dinosaure, un puppet 3D, un élément 3D... Quel type de formation suivre pour être superviseur des effets visuels ? Il n'y a pas de formation type pour être superviseur des effets. On le devient parce qu'on veut le devenir, en étant graphiste à la base. Donc moi, j'ai fait IUT en programmation d'image virtuelle. C'est-à-dire de la programmation informatique qui m'a amené sur une année en Ecosse en 3D et javascript, donc toujours de la programmation. Et après, j'ai fait mes deux dernières années à la faculté de Valenciennes dans le domaine du graphisme. Combien peut gagner un superviseur des effets visuels ? Je gagne 550 € jour. Ça n'a pas toujours été ce tarif-là. On commence à 150 € et puis, petit à petit, on apprend d'autres logiciels, d'autres compétences. Et puis même l'expérience, c'est. Du coup, on arrive à un bon salaire. 3 qualités importantes pour être un bon superviseur des effets visuels La réactivité, l'adaptabilité et la diplomatie. Diplomatie, parce qu'on est amené à discuter avec toute la hiérarchie du tournage ; que ce soit le réalisateur, l'assistant, le chef op, le producteur ou même le directeur artistique, pour prendre ensemble la meilleure décision pour un plan, pour qu'il soit fait en post-production. Réactivité, adaptabilité, c'est parce que ces décisions, il faut souvent les prendre sur le tard, que ce soit en post-prod ou en tournage. Quand il y a un problème, il faut qu'on trouve la solution qui peut régler ça, ce qui fait notre côté magique.