Ma première année en...
BPJEPS éducateur sportif
Mention activités de la forme
Ma première année en...
Mention activités de la forme
Cléa est apprentie en BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport éducateur sportif) mention activités de la forme, au sein du Creps Ile-de-France. De l’anatomie à l’haltérophilie, elle étudie et pratique le sport. Surtout, elle apprend à apprendre. Retour sur sa rentrée, réussie grâce à un mental de sportive.
Parce que le sport, pour Cléa, c’est un art de vivre ! La jeune fille pratique en compétitions nationale et internationale du cheerleading, de la gymnastique artistique et acrobatique mêlant saltos et portés en pyramides. Et demain, elle voudrait devenir coach individuel. Pour cela, elle avait deux options après son bac pro en gestion-administration (actuel bac pro assistance à la gestion des organisations et de leurs activités) : un BPJEPS ou une licence STAPS. "Ma moyenne au lycée me permettait d’accéder en licence, mais le brevet professionnel comporte plus de pratique. Puis la mention activités de la forme correspond tout à fait à mon projet professionnel."
Cléa a postulé au BPJEPS via Parcoursup, la plateforme nationale de préinscription en 1re année de l’enseignement supérieur. "J’ai passé les tests pour la double option cours collectifs et musculation-haltérophilie, mais j’ai échoué à l’épreuve des tractions." Elle s'est alors inscrite en MC (mention complémentaire) animation et gestion de projets dans le secteur sportif. "J’ai retenté le BPJEPS l’année suivante et réussi les tests. Puis j’ai passé un entretien de motivation avec le coordinateur de la formation." L'autre étape importante a consisté à trouver une salle de sport qui l’accueille en apprentissage.
Pendant les 10 mois de sa formation, Cléa est 3 jours par semaine au Creps. Elle s’initie à des pratiques sportives variées (telles que body combat, body pump ou step) et suit des cours de diététique, de méthodologie d’entraînement, etc. "En anatomie, j’étudie les os, les muscles, puis les pathologies (entorses, arthroses, problèmes de ligaments, etc.) pour proposer des entraînements adaptés." L’étudiante se forme à donner des cours, en séances de simulation collective. Dans sa promo d’une quinzaine de personnes, en majorité des professionnels en reconversion, l’entraide fait progresser le groupe. "Une collègue m’aide par exemple pour coacher au rythme de la musique."
Cléa, qui a préparé son bac pro avec des horaires aménagés pour ses entraînements de cheerleading, a de l’endurance. Pourtant, il lui a fallu surmonter un début d’année intense physiquement et mentalement. "Je pleurais de fatigue les 5 premières semaines et j’avais du mal à marcher. Mais il faut s’accrocher ! Puis les formateurs veillent à notre santé et nous orientent si besoin vers des spécialistes, en nutrition par exemple", explique-t-elle. Le rythme soutenu vient aussi du travail à la maison : "Nous avons beaucoup de programmes à réaliser chez nous, sans compter les révisions."
Apprentie en salle de sport depuis 5 mois, Cléa a découvert les machines et assisté aux cours collectifs de son tuteur. "Ensuite, je me tenais derrière le coach, qui m’a laissée petit à petit prendre sa place. Aujourd’hui, des clients me demandent des conseils, des exercices ponctuels ou un programme de coaching individuel." Comme les pros de la salle, elle assure l’encadrement, rappelle les consignes de sécurité et prépare aussi des vidéos d’entraînement. Son point faible, qu’elle travaille "au corps" : "Ma timidité lorsque je dois parler devant 30 personnes ou corriger celles qui s’entraînent seules", reconnaît la jeune femme.
Dans 3 mois, Cléa sera évaluée, sur dossier et à l’oral, sur un programme d’entraînement de renforcement musculaire à créer. "Mon expérience de coaching personnalisé en salle de sport et le bouche-à-oreille peuvent m’aider à créer un réseau pour plus tard." Plus tard justement, elle hésite entre devenir préparatrice physique pour les athlètes ou accompagner des gens en situation d’obésité, par exemple. Elle se verrait bien partir travailler à l’étranger aussi.