Ma première année en...

BPJEPS éducateur sportif

Mention activités équestres

Image d'illustration, crédit photo ci-après

En BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport éducateur sportif) éducateur sportif mention activités équestres, Fanny et Maeva travaillent la technique autant que la pédagogie. Leur motivation : enseigner un sport où l’on travaille avec le vivant. Retour sur leur formation, à cheval entre une écurie et le centre de formation d’apprentis de Tulles-Naves-Cézarin.

Pourquoi avoir choisi ce BPJEPS ?

Depuis qu’elles ont mis le pied à l’étrier à l’âge de 4 ans, Maeva et Fanny ont passé des niveaux de galop et évolué en concours. Leur projet se dessine : "Enseigner sa passion tout en continuant à monter." Le BPJEPS activités équestres, très complet dans le domaine, s'impose alors et les jeunes femmes valident des diplômes pour s'y préparer. Fanny obtient un titre fédéral, l'actuel titre d’animateur d'équitation, en 1 an. Maeva, elle, commence par un bac pro conduite et gestion d’une entreprise hippique, suivi d'un BTS analyse et conduite des systèmes d’exploitation, en 2 ans. "Cela m’a formée à l’élevage, le temps d’améliorer ma technique en équitation."

Comment s’est passée la sélection à l'entrée ?

Pour réussir les tests d'entrée, Maeva s’est entraînée pendant 5 mois. Si le niveau technique requis est le galop 6, le galop 7 est recommandé. "J'ai surtout préparé les deux épreuves qui consistent à réaliser des figures à pied puis à dos de cheval, comme le faire tourner ou sauter." Deux autres épreuves comportent des sauts de barres en carrière de sable, puis des sauts d’obstacles naturels sur tout terrain. Fanny, elle, a été admise sur titre, sans épreuves. Chacune a dû signer un contrat d'apprentissage en centre équestre pour suivre la formation.

Quels sont les enseignements au programme ?

En CFA (centre de formation d'apprentis), les étudiantes apprennent à élaborer et donner des cours pour des enfants et des adultes, des personnes en situation de handicap pour certaines. Deux options sont au programme : initiation et perfectionnement technique. Les cours se déroulent en salle, puis en selle, 2 jours et demi par semaine. La petite promo de six personnes s'entraîne aussi à l'équitation. "Je me suis concentrée sur la technique à enseigner, en approfondissant les leçons avec des lectures personnelles", raconte Fanny. De son côté, Maeva préfère la technique à l’initiation des enfants. "Ce n’est pas évident de trouver des jeux pour réussir à les canaliser", reconnaît-elle.

À quel rythme de travail faut-il s’acclimater ?

"Fini l’école. Nous sommes là pour apprendre un métier !" explique Fanny. Lorsqu'elles sont en structure, 15 jours par mois, les apprenties commencent à 8 h 30. Puis le planning dépend du public et de la météo. C’est loin d’être des vacances. "Il faut savoir s’adapter et s’investir au quotidien, été comme hiver, qu’il pleuve ou qu’il neige. Les semaines de cours sont plus reposantes." Si dans certains établissements, la formation est proposée sur 2 ans, Maeva et Fanny sont formées en 1 an.

Quelles sont les missions en entreprise ?

Maeva est apprentie dans deux structures en parallèle. "Dans une écurie, je prépare les chevaux aux concours pour les valoriser à la vente. Dans un centre équestre, je fais de l’initiation, le mercredi après-midi et le samedi." Dans les deux cas, elle nourrit les chevaux et nettoie leurs boxes tous les jours. Quant à Fanny, elle encadre des cours de tout niveau et des randonnées, dans une exploitation où les chevaux vivent en plein air. "Je veille sur eux dans les prés et j’entretiens les clôtures, comme une agricultrice. J’ai aussi mis en place un projet d'initiation à l’équitation et à l’accrobranche, pour les jeunes d’un établissement médico-social." 

Et après ?

Les étudiantes prévoient de parfaire encore leur technique en cours d’équitation. Maeva précise : "Je vais continuer pendant 2 à 3 ans et en parallèle, pour financer l’entretien de mon cheval et les concours, je travaillerai dans la vente et le commerce. Plus tard, je souhaite coacher des cavaliers d’un certain niveau et préparer des jeunes chevaux pour la compétition." Fanny aimerait ouvrir sa propre structure où elle proposerait des randonnées. Avant cela, elle va gérer le centre où elle est apprentie depuis 2 ans, aux côtés de son responsable : "Il s’occupera de l’élevage, et moi, de l’école d’équitation." 

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À l'entrée en BPJEPS, un solide niveau d'équitation est attendu. Maeva et Fanny avaient déjà évolué en concours et pratiqué le saut d'obstacles naturels.

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Une fois en BPJEPS, les cavaliers continuent de renforcer leur technique, nécessaire pour bien enseigner. De quoi se préparer aussi au concours du meilleur apprenti de France.

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En cours, les étudiants planchent aujourd'hui sur des fiches pédagogiques. L'objectif est d'élaborer des séances d'initiation ou de perfectionnement technique.

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Puis direction le centre équestre du lycée agricole, pour simuler les cours. Des apprentis animateurs d’équitation ou palefreniers soigneurs jouent le rôle d'élèves.

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15 jours par mois, Maeva est apprentie dans deux structures. L'objectif de la cavalière et future coach : progresser par étapes, en équipe avec Oups, sa monture.

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Que l’on soit stagiaire ou alternant, sur le terrain, tout le monde participe pour nourrir et brosser les chevaux, entretenir les boxes, ranger le matériel, etc.

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Dans le centre où elle travaille, Fanny surveille aussi l’élevage des chevaux dans les prés, y compris sa monture Vinnie, et entretient les clôtures.

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Avant le BPJEPS, Maeva a validé un bac pro conduite et gestion d’une entreprise hippique et un BTS en exploitation agricole. Elle encadre aujourd'hui des stagiaires en bac pro.

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Comme de nombreux jeunes, Fanny construit son parcours pas à pas : d'abord le titre fédéral d'animateur d'équitation, puis le BPJEPS pour devenir enseignante.