Ma première année en...

Cycle préparatoire ingénieur

Image d'illustration, crédit photo ci-après

L’esprit matheux, et bien décidée à s’engager dans des études longues, Élise s’épanouit en 1re année de cycle préparatoire intégré, à Polytech Paris-Sud, à Orsay. Si tout se passe bien, elle sortira de la formation dans 5 ans avec un diplôme d’ingénieur. La jeune étudiante nous raconte.

Pourquoi avoir choisi une école d’ingénieurs ?

Issue d’une famille de comptables, Élise a hérité du goût des chiffres. Aux prépas écartées par "peur de la compétition trop forte" et de "perdre 2 ans" en cas de non-admission dans l’école visée, elle a préféré rejoindre une école d’ingénieurs directement après le bac. "J’hésitais avec une école de commerce mais il est possible de décrocher un double diplôme ingénieur-école de commerce." Pendant sa terminale S, spécialité physique-chimie, elle tente donc plusieurs concours d’entrée en écoles d’ingénieurs, dont Geipi Polytech qu’elle réussit. "Polytech Paris-Sud était mon 3e vœu après l’UTC et l’Insa Lyon, des écoles que j’avais choisies pour leur réputation et parce qu’elles sont généralistes." Son bac décroché avec mention bien, Élise suit les cours de 1re année du cycle préparatoire aux écoles d’ingénieurs Polytech.

Qu’est-ce qui change par rapport à la terminale ?

La taille de la promotion : une centaine d’étudiants, qui se retrouvent réunis pour les cours magistraux. Mais cela n’a pas déstabilisé Élise : "Il faut être autonome, aller poser des questions au prof à la fin du cours si l’on n’a pas compris." Les TP et TD se font eux en petit comité, en groupes de 20 et 10. Autre nouveauté par rapport au lycée : la durée des TP, allongée à 4 heures 30 contre 2 heures en terminale. "Les TP sont parfois durs à comprendre et demandent du temps pour les préparer. Il faut aussi rédiger un compte-rendu à rendre à la fin du cours."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

La transition s’est faite sans heurt pour Élise qui n’a par exemple pas eu de souci avec les cours de mathématiques, de chimie, d’électrocinétique… "Si on a des lacunes du lycée, il faut réviser les notions le soir même du cours où elles ont été abordées." Seule surprise : le niveau en informatique. "Je partais de zéro quand d’autres savaient déjà coder. Je me suis entraînée chez moi pour rattraper le retard sur un logiciel informatique."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’habituer ?

Élève sérieuse et sociable au lycée, Élise s’est vite adaptée à son nouvel emploi du temps. "Je travaille 2 à 3 heures tous les soirs après les cours et au moins 8 heures le week-end. Je peux donc réviser tout en gardant une vie sociale." Déléguée de son groupe de travail, la jeune étudiante trouve encore le temps de répéter le violon avec un groupe de musique de l’école.

Comment se passe une séance de TP ?

Un exemple en thermochimie. Comment réagit une concentration de sel quand on la chauffe ? Vêtus de blouse, les étudiants expérimentent en binôme la problématique en laboratoire. Ils manipulent plaque chauffante, tube à essai et thermomètre en suivant les indications du polycopié et les conseils du professeur. Élise reporte les résultats observés dans un tableau. "Si on oublie une seule opération, on doit refaire toute la manipulation. Il faut être attentif et rigoureux", remarque l’étudiante. La note finale comprend le travail préparatoire, le comportement au cours du TP, le savoir-faire technique et la rédaction du compte-rendu.

Et après ?

En toute logique, Élise poursuivra en 2e année du cycle préparatoire. Ses incertitudes portent davantage sur le choix de la spécialité en 3e année. "Je sais déjà ce que je ne veux pas prendre. J’ai découvert cette année l’informatique et l’électronique, mais je m’y sens moins à l’aise. L’optronique, où l’on fabrique par exemple des lasers à usage médical, pourrait m’intéresser. Le génie civil aussi." Selon son classement à la fin des 2 ans du cycle préparatoire et la spécialité choisie, elle s’attend à changer d’établissement au sein du réseau Polytech pour effectuer les 3 ans de cycle ingénieur.

Le professeur de thermochimie assiste les élèves dans leurs manipulations en laboratoire.

La transition entre le lycée et l'école d'ingénieurs s'est fait en douceur pour Élise.

Résultats d'un contrôle de mathématiques sur les intégrales doubles et multiples. Élise s'en sort bien avec un 13,5.

Concentration pour la prise de notes du cours magistral de mathématiques.