Quiz écoles d'ingénieurs

Faux. Les écoles d’ingénieurs accueillent majoritairement des bacheliers généraux ayant suivi des spécialités scientifiques. Mais certaines admettent aussi, en plus petit nombre, des bacheliers généraux n'ayant pas suivi uniquement des spécialités scientifiques, et des bacheliers technologiques STI2D, STL ou STAV. Ces derniers peuvent postuler directement après le bac ou après 2 années d'une prépa scientifique accessible après un bac technologique. Autre piste pour les bacheliers technologiques comme pour les autres : les admissions parallèles. Cette voie d’accès concerne des étudiants ayant déjà validé un bac + 2 ou + 3 (par exemple un BTS, un BUT ou une licence) scientifique ; leur origine de bac importe alors assez peu.

Vrai et faux. 28 %, c'est la part des filles en écoles d'ingénieurs, selon la dernière enquête de la CGE (Conférence des grandes écoles). Un chiffre qui a certes augmenté mais trop peu par rapport aux attentes des entreprises, demandeuses de davantage de mixité au sein de leurs équipes. En cause, des freins culturels qui conduisent les lycéennes et les étudiantes à penser qu’elles ne sont pas faites pour les sciences d’ingénieur. Celles qui s’engagent dans ce cursus réussissent pourtant aussi bien que les garçons et peuvent faire de belles carrières.

Vrai et faux. Si les écoles d'ingénieurs en 5 ans et les prépas les plus prestigieuses restent la chasse gardée des têtes de classe, beaucoup d’établissements accueillent également des bacheliers présentant une moyenne générale de 12 ou 13. Mais gare aux bulletins irréguliers : mieux vaut avoir des résultats homogènes dans l’ensemble des disciplines que de faire l’impasse sur certaines matières. Les appréciations des professeurs entrent aussi en ligne de compte. En revanche, pour les candidats à l’admission parallèle issus d’un BTS, d’un BUT ou d'une licence, seuls les meilleurs pourront décrocher une place.

Faux. Un tiers des nouveaux entrants en cycle ingénieur est passé par une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles). Ce qui en fait toujours la voie d'accès privilégiée par les étudiants. Mais c'est loin de constituer un passage obligé puisqu'aujourd'hui, les deux autres tiers des élèves en cycle ingénieur, toutes écoles confondues, ne sont pas passés par une prépa. Les admissions en école directement après le bac (avec prépa intégrée) continuent d’augmenter. De même, les cycles préparatoires communs (2 ans de cycle commun donnant accès sur contrôle continu aux écoles partenaires) ou les admissions parallèles, après un premier diplôme, sont des voies d'accès qui se développent.

Vrai. Une partie des écoles d’ingénieurs sont rattachées à des universités. Ces écoles internes aux universités rassemblent environ 20 % des étudiants ingénieurs. Par ailleurs, les étudiants de licence ou de master peuvent accéder à la plupart des écoles d’ingénieurs, en 1^re ou en 2^e année de cycle ingénieur, par la voie des admissions parallèles. Enfin, un master scientifique (bac + 5) à l'université, voire un doctorat (bac + 8), peut constituer un tremplin pour une carrière d’ingénieur. Garantissant un haut niveau de connaissances dans une spécialité, il permet à son titulaire de postuler à des postes d’ingénieur, sans pour autant disposer du titre d'ingénieur diplômé reconnu sur avis de la CTI (Commission des titres d'ingénieur).

Vrai. Bourse sur critères sociaux, aides des écoles, aides des régions, aides au logement, bourse Erasmus pour les séjours à l’étranger... de nombreuses possibilités existent pour financer son cursus en école d’ingénieurs. Au total, 30 % des élèves ingénieurs sont boursiers. Autre piste à explorer : l’apprentissage, qui permet d'avoir ses frais d’inscription pris en charge par son entreprise d'accueil et de recevoir une rémunération. À noter : la majorité des écoles d'ingénieurs sont publiques, avec des droits de scolarité de 601 € par an dans la plupart d'entre elles.

Faux. Seules les 2 années de CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) et, dans une moindre mesure, les prépas intégrées des écoles en 5 ans et les cycles préparatoires communs sont théoriques. Il s’agit en effet d’acquérir les connaissances fondamentales en mathématiques, physique, informatique, etc. Les TD (travaux dirigés) et les TP (travaux pratiques) y alternent toutefois avec les cours magistraux. En revanche, au fil du cycle ingénieur, la formation accorde de plus en plus de place aux projets, souvent collectifs, et au minimum 28 semaines de stages en entreprise sont prévus. Enfin, il est possible d'opter pour une formation en apprentissage.

Vrai et faux. Les élèves qui intègrent une école directement après le bac sont censés en sortir diplômés 5 ans plus tard. Dans les écoles appartenant à un réseau, il est possible de rejoindre un autre établissement du groupe en fin de 1^re ou de 2^e année. Mais ces transferts se font au cas par cas. Pour celles et ceux qui hésitent sur le choix de leur école, mieux vaut postuler en prépa scientifique ou en cycle préparatoire, ce qui laisse 2 ans supplémentaires pour affiner son projet. Une fois en cycle ingénieur, les étudiants d'une école appartenant à un réseau peuvent parfois suivre une partie du cursus dans un établissement partenaire, par exemple pour rejoindre une option qui les intéresse.

Vrai. En 2022-2023, 19 % des étudiants en écoles d'ingénieurs étaient apprentis. De plus en plus de formations d’ingénieurs sont proposées en apprentissage, la plupart spécialisées dans un domaine (mécanique, électronique, informatique, BTP, etc.), mais quelques-unes aussi à vocation généraliste. L'apprentissage s'effectue en général sur les 3 ans du cycle ingénieur, plus rarement sur les 2 dernières années. Le recrutement a lieu à bac + 2 seulement et comprend la sélection par l'école et la signature d'un contrat avec une entreprise d'accueil. À noter : cette formule séduit étudiants comme employeurs, mais requiert une grande motivation.

Vrai. 1 an après l'obtention de leur diplôme, la plupart des ingénieurs (plus de 9 sur 10) qui cherchaient un emploi en ont trouvé un, majoritairement en CDI, selon la CGE (Conférence des grandes écoles). Le taux de chômage dans la profession reste par ailleurs très faible : il était de 2,7 % en 2022, selon Ingénieurs et scientifiques de France.