Ma première année en...

École d'ingénieurs en génie urbain

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Après 2 ans de classes prépa à Nice, Nathan a décroché sa place dans une école d’ingénieurs spécialisée dans le génie urbain, un centre d’intérêt de longue date. Il nous raconte ses premiers pas à l’EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris).

Pourquoi avoir choisi une école d’ingénieurs ?

Petit, Nathan dessinait souvent des objets en 3 dimensions. C’est au collège qu’il commence à s’intéresser aux problématiques de la ville. Il effectue donc son stage de 3e dans un cabinet d’architecture. "Comme j’ai toujours aimé les matières scientifiques, j’ai décidé de me diriger plutôt vers l’ingénierie de la construction que l’architecture, centrée sur le dessin et l’imagination." Après son bac S, cap sur une classe prépa PCSI (physique, chimie, sciences de l’ingénieur) puis PC (physique, chimie). Objectif atteint : au bout des 2 ans, Nathan passe les concours et décroche sa place à l’EIVP, qui forme des ingénieurs en génie urbain.

Qu’est-ce qui change par rapport à la prépa ?

Pour mettre à niveau les élèves venant de filières différentes, les mathématiques, l’informatique et la physique étudiées en prépa restent au programme de la 1re année d’école. Mais les futurs ingénieurs découvrent aussi les matières liées au génie urbain : thermique, acoustique, mécanique des milieux continus, sociétés et formes urbaines, développement durable… Ainsi que l’économie, le management et le fonctionnement d’une entreprise. "J’apprécie beaucoup ces nouvelles matières car elles sont plus ancrées dans la réalité. On a notamment la chance d’avoir des projets dès le 1er semestre, sur des sujets réels. Avec mon groupe, on a travaillé sur la récupération et la valorisation de résidus de malte après le brassage de la bière à Paris." Pour cela, les élèves sont en relations avec des acteurs réels : bureaux d’études, entreprises du secteur, Ville de Paris… "Cela nous prépare vraiment à notre futur métier !" s’enthousiasme Nathan.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Au 1er semestre, Nathan a bien réussi dans les matières liées au génie urbain. Les sciences plus théoriques lui ont posé quelques difficultés. Notamment les probabilités et les statistiques : "Je suis moins attiré par ces matières, plus adaptées aux matheux purs et durs." Autre difficulté : concilier révisions et engagement associatif : "Ce n’est pas toujours facile ! Pendant la semaine de campagne du BDE (bureau des élèves) que je menais, j’ai dû passer 3 partiels. Mais cela valait le coup de m’investir dans cette campagne car j’ai été élu président du BDE. Une expérience très formatrice en termes d’organisation, de relationnel, de management…"

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’adapter ?

"Le rythme est beaucoup plus cool qu’en prépa", constate Nathan. 6 heures de cours par jour environ, sauf le jeudi libéré l’après-midi pour les activités extrascolaires, contre 8 heures en prépa. Côté travail personnel aussi, la donne change : "En prépa, on travaille tous les soirs, on ne fait que ça. En école, on a plus le temps d’emmagasiner les connaissances et les travaux sont plus variés." Cela laisse de la disponibilité pour la vie associative et le sport : "En plus de présider le BDE, je me suis inscrit dans un club de triathlon, je fais partie de l’équipe de foot universitaire et je profite de la vie parisienne."

Et après ?

Nathan veut travailler dans l’aménagement de la ville, mais sans idée précise du secteur. Ce qui l’a motivé à choisir l’EIVP, c’est justement que le cursus lui permet de balayer les différentes thématiques du génie urbain sans se spécialiser : aménagement de la ville, traitement des déchets, construction... Il compte sur les stages et les séjours à l’étranger pour affiner son projet. "Entre la 1re et la 2e année, je vais essayer d’effectuer mon stage de 8 semaines dans un grand groupe de transports car ce créneau m’intéresse. Si je ne m’y plais pas, je profiterai de mes prochains stages pour tester d’autres secteurs : bureau d’études, bâtiment et travaux publics…" Grâce aux partenariats et doubles diplômes avec d’autres écoles (École des Ponts, ENTPE, ESTP…), il pourra alors approfondir une thématique particulière de génie urbain.

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Dès la 1re année, les élèves réalisent des projets en génie urbain. Chaque groupe mélange différents profils : ingénieurs civils et fonctionnaires, élèves de prépa, de BUT...

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Turbulence et écoulement sont au programme du cours de mécanique des fluides. Des équations utiles pour dimensionner des circuits d'aération, travailler sur les éoliennes...

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Président du BDE, Nathan rencontre souvent les représentants des autres associations. À l'ordre du jour : la préparation du week-end d'intégration.

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Animer une réunion fait partie du quotidien d'un ingénieur. D'où ces cours de prise de parole en public, où les élèves apprennent à s'exprimer devant la classe.