Notoriété : un atout auprès des recruteurs
De ce point de vue, l'avantage est aux écoles délivrant une formation post-prépa : elles comptent dans leurs rangs les plus anciennes institutions comme ESCP Business School, qui date de 1819, ou l'ESSEC et HEC Paris créées en 1907 et 1908. Toutes les formations post-prépa n'ont pas le même prestige, mais elles sont mieux connues des recruteurs. D'autant qu'elles donnent toutes le grade de master, auquel les grandes entreprises prêtent beaucoup d'attention. Quelques programmes post-bac les talonnent cependant sérieusement. Citons l'IESEG, post-bac en 5 ans, qui délivre aussi le grade de master, ou Neoma BS Cesem (Reims), post-bac en 4 ans, reconnu pour son ouverture à l'international.
À retenir : de nombreuses écoles connues d'abord pour leurs programmes post-prépa ont aussi une offre post-bac en 3 ou 4 ans, qui bénéficient de cette notoriété
Place de l'international : accréditations et accords d'échanges
Là encore, si on se fie au nombre d'écoles qui cumulent les accréditations internationales, gage de qualité et de visibilité en France comme à l'extérieur, les écoles post-prépa ont une petite longueur d'avance. 16 d'entre elles possèdent les trois labels AACSB, Amba, Equis.
C'est également cette catégorie d'écoles qui affiche le plus grand nombre d'accords d'échanges avec des universités étrangères, le plus grand nombre d'étudiants et d'enseignants étrangers présents sur les campus français.
Pour autant, parmi les écoles post-bac, plusieurs ont tout misé sur l'international et ont même calqué leur maquette de formation sur des formats étrangers. C'est le cas du programme Neoma BS Cesem à Reims, qui fait partir tous ses élèves 2 années entières sur les 4 que compte le cursus. À la sortie : un double-diplôme pour tous et un taux d'embauche à l'étranger très élevé.
À retenir : même lorsqu'une école annonce un grand nombre d'accords d'échanges avec des universités étrangères, il faut être attentif à la proportion d'élèves qui partent réellement à l'étranger, à la durée des séjours et à la qualité des établissements partenaires.
Sélectivité : un critère de sérieux
Si plus de 70 % des élèves de prépa sont assurés d'obtenir une place à l'issue des concours, décrocher une école très demandée se fait au prix de 2 années d'entraînement intense, mais aussi de 2 années d'incertitude. Les concours post-prépa sont constitués d'épreuves de connaissances et nécessitent un excellent niveau dans de nombreuses disciplines. Des acquis qui servent bien au-delà des concours. Les concours post-bac, au contraire, ne nécessitent pas de révisions spécifiques. Pour autant, certaine écoles post-bac affichent des taux de sélectivité très élevés. À l'IESEG, par exemple, 15 % seulement des candidats sont sélectionnés chaque année.
À retenir : la sélectivité est à regarder de près au moment de choisir une école. Elle est loin d'être homogène dans chacune des catégories (post-bac ou post-prépa). Mais plus la sélectivité est forte, plus il y a de chance que l'école soit sérieuse. Par ailleurs, les programmes traditionnellement post-prépa sont en réalité plus ouverts, puisque la plupart d'entre eux organisent des accès pour d'autres profils, grâce aux admissions parallèles.
Contenu de la formation : des écoles plutôt généralistes
Du point de vue des disciplines enseignées, il n'y a pas de différences entre les écoles post-prépa et leurs concurrentes post-bac. Toutes se présentent comme généralistes, avec une spécialisation en fin de parcours. Au programme : comptabilité, économie, droit, marketing, management, finance, etc. Ce qui change ? Le coût des études. Le prix moyen est de 57 000 € pour les écoles en 5 ans après le bac et de 42 000 € pour les écoles en 3 ans après une prépa. Mais en contrepartie, les cursus post-bac en 4 ou 5 ans disent offrir un suivi personnalisé à chacun de leurs élèves.
À retenir : la durée totale des stages est aussi en rapport avec la durée des cursus. Mais la généralisation des années de césure (interruption d'un an de la scolarité pour faire un ou plusieurs stages en entreprise) tend à gommer cette différence.
Début de carrière : insertion garantie ?
Les démarrages professionnels fulgurants sont clairement du côté des écoles post-prépa. De belles trajectoires sont également possibles après une école post-bac, mais les premières étant plus anciennes, elles sont plus connues des recruteurs et possèdent des réseaux d'anciens élèves très efficaces dans des secteurs très variés.
À retenir : Rien de tel que d'entrer en contact avec les anciens élèves d'une école pour connaître leur niveau de satisfaction.