L'accès aux études de maïeutique ou sage-femme
39 établissements, rattachés à des hôpitaux ou intégrés à des universités, proposent un cursus de maïeutique (autre nom pour désigner les études de sage-femme). La quasi-totalité d'entre eux sont publics, avec des droits d’inscription universitaires.
Pour les lycéens, l’accès aux études se fait via deux parcours proposés par les universités : le PASS (parcours d’accès spécifique santé) ou une L.AS (licence avec option accès santé). L'admission s'effectue à partir des résultats obtenus lors de ces parcours et éventuellement d'épreuves complémentaires, selon les places proposées en 2e année.
1er cycle : le socle fondamental
Pour les étudiants admis en maïeutique, le 1er cycle (2e et 3e années) se concentre sur les sciences médicales générales nécessaires pour exercer comme sage-femme : anatomie, physiologie des différents systèmes d'organes, sémiologie (étude des signes et symptômes des maladies), processus infectieux, pharmacologie, etc. S'y ajoutent la formation aux gestes et soins d'urgence et les soins généraux.
Dans ce cycle, comme dans les suivants, sont abordés le suivi de la grossesse et de l’accouchement, le suivi postnatal et le suivi gynécologique.
Les étudiants amorcent leur pratique professionnelle grâce aux simulations réalisées en cours (comme les consultations sur mannequin) et aux stages (1 260 heures, soit environ une trentaine de semaines) prévus tout au long des 2 années.
En fin de 3e année, les étudiants obtiennent le DFGSMa (diplôme de formation générale en sciences maïeutiques), reconnu au niveau licence.
2e cycle : approfondissement et pratique renforcée
Le 2e cycle (4e et 5e années) permet d’approfondir les sciences maïeutiques : obstétrique, néonatologie et gynécologie, notamment en lien avec la pathologie (obstétrique pathologique et pathologies du nouveau-né). Du management est aussi prévu.
Les étudiants sont de plus en plus sur le terrain, avec des stages en milieu hospitalier, en cabinet libéral, en centre de santé, en structure de la protection maternelle et infantile, etc. Ils ont le statut d'étudiant hospitalier et touchent une rémunération.
En fin de 5e année, les étudiants obtiennent le DFGSMa (diplôme de formation approfondie en sciences maïeutiques), reconnu au niveau master.
3e cycle : vers le diplôme d’État de docteur en maïeutique
Avec la réforme en cours, le futur 3e cycle (6e année) et l'organisation des enseignements entre le 2e et le 3e cycle seront détaillés ultérieurement.
Au terme de leur formation, les étudiants en maïeutique auront acquis des compétences dans :
- le suivi médical de la grossesse (le prénatal) ;
- le suivi médical de l'accouchement et de la naissance (le pernatal) ;
- le suivi médical de la période postnatale ;
- le suivi gynécologique de prévention et de contraception ;
- la démarche scientifique.
Pour obtenir le nouveau diplôme d’État de docteur en maïeutique, les étudiants devront valider les enseignements, les stages et soutenir une thèse d'exercice.
Qui est concerné par la réforme des études de sages-femmes ?
La réforme des études de maïeutique (passage à 6 ans d'études, création d'un 3ᵉ cycle, création du nouveau diplôme d’État de docteur en maïeutique à bac + 6) concerne les étudiants entrés en école de sages-femmes à partir de la rentrée 2024.
Les étudiants entrés en formation de maïeutique avant obtiendront toujours le diplômé DE (diplôme d’État) de sage-femme, à bac + 5.