Les études de santé

Les études de maïeutique
(sage-femme)

Date de publication : 3 novembre 2023

Pour devenir sage-femme ou maïeuticien, il faudra désormais compter 6 ans d’études après le bac : un parcours à l'université préparant l'accès aux études de santé, puis 5 ans en école. La formation débouchera sur le DE (diplôme d’État) de docteur en maïeutique, obligatoire pour exercer.

Les études de sage-femme

Les étudiants en maïeutique découvrent l'ensemble des activités de leur futur métier (suivi de grossesse, accouchement, gynécologie de prévention...) et les différents modes d'exercice.

L'accès aux études de maïeutique ou sage-femme

Une trentaine d’écoles, rattachées à des hôpitaux ou intégrées à des universités, proposent un cursus de maïeutique (autre nom pour désigner les études de sage-femme). La quasi-totalité d'entre elles sont publiques, avec des droits d’inscription universitaire.

Pour les lycéens, l’accès se fait via deux parcours proposés par les universités : le PASS (parcours d’accès spécifique santé) ou une L.AS (licence avec option accès santé). L'admission s'effectue à partir des résultats obtenus lors de ces parcours et éventuellement d'épreuves complémentaires.

1er cycle : le socle théorique

Pour les étudiants admis en maïeutique, le 1er cycle (2e et 3e années) se concentre sur les apports théoriques : physiologie, gynécologie, obstétrique, pédiatrie, maïeutique et néonatalogie dans un contexte de grossesse normale, de nouveau-né sain et à terme. S’y ajoutent des matières générales en santé (comme l’anatomie, la santé publique, la pharmacologie, la sémiologie ou l’étude des pathologies principales) et des sciences humaines (anglais, économie de la santé, éthique, psychologie, droit).

Les étudiants amorcent leur pratique professionnelle grâce aux simulations réalisées en cours (comme les consultations sur mannequin) et aux nombreux stages (de 6 à 24 semaines). Prévus tout au long des 2 années, ceux-ci sont consacrés au suivi de la grossesse, au suivi de l’accouchement, au suivi postnatal et au suivi gynécologique.

En fin de 3e année, les étudiants obtiennent le DFGSMa (diplôme de formation générale en sciences maïeutiques), reconnu au niveau licence.

2e cycle : de plus en plus de pratique

Apportant une formation approfondie en sciences maïeutiques, les enseignements du 2e cycle (4e et 5e années) associent l’obstétrique, la néonatologie et la gynécologie à la pathologie (obstétrique pathologique et pathologies du nouveau-né). Les étudiants sont formés à réaliser un accouchement sans complications, à animer une séance collective de préparation à la naissance, à mener une consultation de grossesse ou postnatale, et à pratiquer la gynécologie de prévention. Du management est aussi prévu.

Les étudiants sont de plus en plus sur le terrain, avec environ 56 semaines de stage au total (dont 6 mois en fin de cursus). Ils ont le statut d'étudiant hospitalier et touchent une première rémunération.

Pour obtenir le DE (diplôme d’État) de sage-femme, les étudiants doivent valider les enseignements, les stages, le CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique) et soutenir un mémoire.

Des études de sage-femme qui passent de 5 à 6

La réforme des études de maïeutique s'appliquera aux étudiants qui entreront en école de sages-femmes à la rentrée 2024, à l'issue de leur PASS ou LAS.

La durée du cursus en école de sage-femmes passera alors de 4 à 5 ans. Aux 1er et 2e cycles de formation, de 2 ans chacun, succèdera en effet un 3e cycle, en 1 an. L'objectif : mieux préparer aux missions élargies de la profession et faciliter l'accès des sages-femmes à la recherche.

À l'issue de ces 6 ans de formation (1 an en PASS ou L.AS, puis 5 ans en école), les étudiants obtiendront le nouveau diplôme d’État de docteur en maïeutique.

À noter : les étudiants actuellement en formation de maïeutique ne sont pas concernés par cette réforme et seront diplômés à bac + 5.