L'accès aux études de médecine
37 universités proposent un cursus de médecine.
Pour les lycéens, l’accès aux études se fait via deux parcours proposés par les universités : le PASS (parcours d’accès spécifique santé) ou une L.AS (licence avec option accès santé). L'admission s'effectue à partir des résultats obtenus lors de ces parcours et éventuellement d'épreuves complémentaires, selon les places proposées en 2e année.
Le 1er cycle : les bases du médical
Pour les étudiants admis en médecine, le 1er cycle (2e et 3e années) vise à apporter les connaissances scientifiques nécessaires à l'exercice d'une profession médicale et à étudier l'homme sain et l'homme malade.
Le programme porte notamment sur la sémiologie (étude des signes cliniques et des symptômes des maladies), la physiologie, l'anatomie et l'étude des agents infectieux (bactéries, virus, etc.). Les premières notions de pathologie et de pharmacologie apparaissent. S’y ajoutent de l'anglais médical et des enseignements comme l'histoire de la médecine.
La pratique commence avec un stage infirmier de 4 semaines à temps plein. Puis, au minimum 12 semaines de stage à l'hôpital sont prévues sur les 2 ans. Tous les étudiants en médecine doivent réaliser un service sanitaire au cours de ce 1er cycle.
En fin de 3e année, les étudiants obtiennent le DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales), reconnu au niveau licence.
Le 2e cycle : approfondissement et pratique clinique
Le 2e cycle ou externat (4, 5 et 6e années) de médecine permet d'acquérir une formation médicale complète, axée sur les pathologies, leur thérapeutique et leur prévention. Au programme : gériatrie, appareil locomoteur, neurologie, cancérologie, pédiatrie, etc. Les étudiants acquièrent les bases de chaque spécialité médicale.
Les externes sont à mi-temps en cours et à mi-temps à l'hôpital. Ils ont le statut d'étudiant hospitalier et touchent une rémunération variable selon l'avancée du cursus. Certains stages sont obligatoires (par exemple médecine d'urgence, chirurgie à l'hôpital, etc.), d'autres libres. Par ailleurs, au minimum 25 gardes (la nuit, le dimanche ou les jours fériés) sont à effectuer sur les 3 ans, principalement aux urgences.
L'admission en 3e cycle repose sur un concours national. Celui-ci comprend : une évaluation des connaissances sous forme d'épreuves écrites ; une évaluation des compétences via les examens cliniques objectifs structurés (ECOS) ; la prise en compte du parcours de l'étudiant et de ses projets personnels. Les étudiants choisissent ensuite une spécialité et un lieu d’exercice selon leur classement.
À la fin de la 6e année, les étudiants obtiennent le DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales), reconnu au niveau master.
Le 3e cycle : vers une spécialité de médecine
Il existe 44 spécialités de médecine : 13 spécialités chirurgicales (chirurgie vasculaire, gynécologie-obstétrique, etc.) ; 30 spécialités médicales (psychiatrie, pneumologie, radiologie et imagerie médicale, etc.) ; la biologie médicale. Selon les spécialités, le nombre de places ouvertes chaque année varie fortement : par exemple, en 2024-2025, il y avait 28 places en neurochirurgie, 509 places en anesthésie-réanimation, 3 645 places en médecine générale, etc.
Le 3e cycle ou internat de médecine dure 4 à 6 ans. Il est organisé en trois phases :
- la phase socle (1 ou 2 ans) au cours de laquelle l'interne acquiert les compétences de base propres à l'exercice de sa spécialité ;
- la phase d'approfondissement (2 ou 3 ans) où l'interne poursuit sa formation et commence à préparer sa thèse ;
- la phase de consolidation (1 ou 2 ans), où l'interne acquiert le statut de docteur junior, qui le place en autonomie supervisée par un senior.
Les internes effectuent des stages semestriels à temps plein à l'hôpital dans des services en lien avec leur spécialité, tout en conservant quelques enseignements théoriques. Membres de l'équipe médicale, ils acquièrent une autonomie qui augmente avec l'expérience mais ils restent toujours sous la responsabilité des praticiens qui les forment. Par ailleurs, ils préparent une thèse d'exercice.
Après avoir validé stages, enseignements et thèse, les internes obtiennent le DE (diplôme d’État) de docteur en médecine, assorti du DES (diplôme d’études spécialisées) de la discipline suivie.