Travailler plus pour aller plus haut !
Enfant de la balle, Téa vient d’intégrer le pôle France de l’Insep en basket à tout juste 14 ans. La jeune femme dribble au quotidien entre sa vie de collégienne et celle de meneuse en Nationale 1.
Comment bascule-t-on dans le haut niveau ?
Fille de basketteurs professionnels, Téa commence le basket à 3 ans. Au collège, elle entre en section sportive scolaire tout en étant licenciée au club de Dunkerque. En 4e, elle intègre le pôle Espoirs de Wattignies et un nouvel établissement scolaire à Lille. Puis lors d'un tournoi, le tournoi des Demoiselles, à Bourges, réservé aux équipes internationales féminines de la catégorie U15, l’Insep la détecte. En 3e, Téa quitte donc le Nord pour Paris et le pôle France à l’Insep. "Pour la première fois, je porte le maillot de l’équipe de France et chante la Marseillaise avant le match. Ça n’arrive pas tous les jours... Ce moment restera gravé dans ma mémoire !"
À quoi ressemble une journée type ?
Les journées sont bien remplies ! La joueuse se lève à 7 h pour aller en cours de 7 h 55 à 10 h 35. Elle enchaîne avec l’entraînement de 11 h à 13 h, puis repart étudier de 14 h 30 à 16 h 15. "Je retourne au gymnase de 16 h 30 à 18 h, ensuite détente et dîner puis, le soir, je suis l’étude de 20 h 30 à 21 h 45." Au programme, endurance et régularité, donc. "Je rentre dans le Nord uniquement pendant les vacances scolaires."
Le plus difficile ?
La transition entre le pôle Espoirs et le pôle France niveau Nationale 1 en 15-17 ans. "On a des joueuses plus expérimentées en face de nous, et non plus les filles de notre âge qu’on dominait jusqu’ici. Les coachs en attendent beaucoup plus, car nous représentons le potentiel de notre génération. Ils sont plus stricts sur le terrain. Les passes approximatives, par exemple, ne sont plus permises." Quant au fait de vivre loin de ses amis et de sa famille, Téa "gère", d’autant que l’ambiance entre les filles à l’Insep est plutôt bonne. "Puis j’appelle régulièrement mes copains et mes proches."
Facile de concilier collège et compétitions ?
"Oui, même si parfois c’est fatigant", reconnaît la meneuse. Au pôle France, tout "monte d’un cran", car la concurrence est plus forte. Mais la jeune fille est portée par la compétition. "J’ai toujours envie de gagner, aussi bien en match qu’à l’entraînement. Je sais qu’il faut travailler toujours plus pour aller plus haut." Côté cours, elle apprécie l’étude le soir, car cela l’oblige à réviser les cours régulièrement.
Et après ?
Téa aimerait exercer dans le sport et, si possible, dans le milieu du basket, comme kinésithérapeute ou journaliste.
Un conseil ?
"Ne rien lâcher." Écouter les conseils du coach, rester plus longtemps aux entraînements, même si c’est dur par moments. "Physiquement, les jambes font mal, et mentalement, les entraîneurs nous poussent au maximum, mais il faut en passer par là pour y arriver."