Pour partir étudier à l'étranger en autonomie, l'envie d'étudier dans un cadre différent ou le coup de cœur pour un pays sont souvent les raisons invoquées. Mais organiser seul son cursus à l'étranger, c'est la plupart du temps un défi à relever.
Que ce soit pour un séjour de perfectionnement linguistique ou pour une poursuite d'études à titre individuel, il faut anticiper ses démarches.
Vous voulez faire une pause dans vos études, vous perfectionner dans une langue, ou partir étudier en solo ? Il faut compter 1 an avant la date du départ prévue pour mettre en place votre projet : prévoir le financement, procéder aux démarches administratives et rechercher un logement.
Trouver un établissement d'accueil
Dans tous les pays, il est possible de suivre un cursus quelques mois, voire 1 an, par exemple dans une université sans passer par un programme d'échange. Mais les séjours linguistiques ont un coût. Il est nécessaire de trouver un établissement, de vérifier la reconnaissance du diplôme visé, d'évaluer votre niveau de langue... Pour vous aider, consultez des sites spécialisés : l'annuaire mondial des établissements d'enseignement supérieur (en anglais), Euroguidance, le portail européen de la jeunesse... Et aussi quelques sites de services d'information ou d'établissements accrédités : le DAAD (Allemagne), le British Council (Angleterre), le Fulbright (USA), etc.
S'inscrire dans le cadre d'une poursuite d'études
Il est possible de partir à l'étranger après le bac ou après un premier diplôme, une licence par exemple. En cours d’études, les reconnaissances sont parfois plus difficiles à obtenir, mais ce n'est pas impossible. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est recommandé de :
préparer un projet de mobilité solide ;
maîtriser la langue d'enseignement ;
posséder un diplôme et/ou avoir passé un test de langue, selon les exigences de l'université choisie.
"J'ai tout fait pour entrer à l'école d'architecture navale de Southampton. Avec un bac non scientifique, je n’avais aucune chance d’accéder à ce type de formation en France. En Angleterre, vu ma motivation, on m’a accepté.
J’ai bénéficié d’une aide régionale (Rhône-Alpes) et de ma bourse d’études, sauf au cours du redoublement de ma première année… Et, à présent, je fais le métier dont je rêvais chez Van Peteghem & Lauriot-Prévost, où nous avons dessiné le dernier voilier de Loïc Peyron !"
Motiver votre projet
Les procédures d'admission (concours, examen, tests d'évaluation…) dépendent du pays visé. Il est recommandé de présenter un dossier complet et le plus explicite possible. En général, le dossier constitué est adressé à l'établissement envisagé avec une lettre de motivation. Pour mettre toutes les chances de votre côté, faites une demande de validation d'études auprès de l'établissement dans lequel vous avez étudié. Elle sera examinée par la ou les universités.
le descriptif du cursus suivi (matières et nombre d'heures par matière) ;
les travaux et projets réalisés ;
les notes et crédits ECTS obtenus ainsi que les appréciations des professeurs (documents traduits et certifiés conformes ou visés par l'université) ;
des lettres de référence des enseignants ;
un diplôme de langue (si vous en avez un) ou un score récent obtenu à un test de langue (le test peut s'effectuer après la demande d'inscription, au moment où l'université le demande) ;
une lettre de motivation.
"Je parlais assez bien anglais, je suis allée aux journées portes ouvertes au cours de mon année de prépa art et cela a été décisif. J'ai réussi à entrer au Saint Martins College de Londres grâce à ma motivation.
Diplômée après quatre années, j’ai dû cependant m’inscrire dans une université parisienne, car il me fallait faire des stages pour reprendre pied en France, où je n’avais encore aucun réseau."
Déposer votre dossier au bon moment
Vérifiez les dates de clôture des inscriptions, elles peuvent être très tôt dans l’année d'une destination à une autre.