Intégrer l'armée à différents statuts
Tous les métiers (ou presque) s'apprennent au sein de l'armée. Avant même de débuter une formation dans l'une des 3 armées, les jeunes signent un contrat d'engagement. Ils deviennent donc militaires dès leur apprentissage.
L'armée est accessible à tout niveau d’études, dès la sortie de la classe de 3e (par exemple : école militaire préparatoire technique pour l'armée de Terre, lycées de la Défense ou école des mousses), et quel que soit son diplôme (sauf pour certains métiers).
À noter : des écoles de l'armée de l'Air et de l'Espace forment aussi les élèves dès la 6e jusqu'au bac, en passant par le CAP (certificat d'aptitude professionnelle).
De la 3e au bac, l'intégration se fait au sein du 1er corps des militaires, celui des "militaires du rang" (ou "quartiers-maîtres et matelots de la Flotte" pour la Marine nationale) qui remplissent des fonctions d'exécutants ou d'opérateurs. C'est ce corps qui concentre les recrutements. Toutefois, les nouvelles recrues ont surtout un CAP ou un bac. Le diplôme du bac augmente en effet les chances de progresser, par l'expérience, et d'entrer dans une école de sous-officiers.
Le corps des sous-officiers, qui encadrent des équipes, est accessible après le bac. Dans l'armée de terre, plus de 58 % des sous-officiers sont d'anciens militaires du rang. C'est une reconnaissance et une progression au mérite.
Avec un niveau allant de bac + 2, à l'issue d'une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles), jusqu'à bac + 5, les candidats peuvent devenir officiers, pour encadrer des groupes d'hommes et de femmes. Une petite minorité de recrues seulement accède, sur concours, aux écoles qui préparent aux fonctions d'officier de carrière ou d'officier sous contrat (engagé pour une durée limitée) selon l'armée choisie.
Se former à des métiers de la vie civile
Pour certains métiers de la vie civile que l'on peut exercer au sein de l'armée, tels que cuisinier, frigoriste, mécanicien ou spécialiste en communication, un diplôme de spécialité est demandé à la candidature. Tandis que d'autres requièrent le bac pour suivre ensuite une formation adaptée au sein d'armée. Tel est le cas pour le métier de météorologue, par exemple.
De même pour ceux qui souhaitent exercer des métiers du médical et du paramédical, au sein des HIA (hôpitaux d'instruction des armées). Ils intègrent le SSA (service de santé des armées), en choisissant une armée pendant leur préparation. Ils peuvent néanmoins être projetés dans une armée ou une autre en fonction des besoins. Certains professionnels, essentiellement les paramédicaux (aide-soignant, masseur-kinésithérapeute, psychologue, etc.) doivent déjà avoir obtenu le diplôme d’état requis pour exercer. En revanche, le SSA propose des formations aux métiers de médecin, pharmacien ou infirmier accessibles après le bac, sur le modèle des études du civil.
Des formations militaires et techniques
Chaque armée a ses écoles de formation, selon son niveau d’entrée. Les formations durent de quelques semaines pour des militaires du rang jusqu'à 4 ans pour des officiers. Des officiers formés pour faire carrière obtiennent en plus un diplôme d'ingénieur ou un master. Quel que soit le métier visé (opérationnel ou "de la vie quotidienne") les formations des armées se déroulent en deux temps.
Le jeune suit une formation militaire (générale) qui comprend l'entraînement au combat, des exercices de terrain et des enseignements théoriques, sur l'histoire et les valeurs de la Défense par exemple. Il apprend ainsi à devenir soldat. Les recrues de niveau bac et plus sont aussi formées à encadrer et à commander des équipes.
Un second volet d'apprentissage est, lui, spécialisé dans le métier choisi. Celui-ci se déroule au sein d’établissements spécialisés des armées, avant d’exercer dans un régiment, une flottille de la Marine nationale ou une base aérienne.