Langues ou international : des places à prendre
À l’heure où les frontières tombent, le contexte est favorable aux professionnels des langues étrangères…
L’interprétation offre des débouchés aux jeunes diplômés à condition qu'ils maîtrisent plusieurs langues, dont l'anglais obligatoirement.
Pour les 24 langues de l'UE (Union européenne), les situations varient. Il y a du travail pour ceux qui parlent l'italien ou l'espagnol, des langues répandues, mais la concurrence est forte entre les professionnels. C'est moins le cas des langues d'Europe de l'Est comme le lituanien, le roumain ou le croate. Il y a moins de missions au global, mais les interprètes qui parlent ces langues sont davantage sollicités. L'allemand reste une valeur sûre.
Pour les 6 langues de l'ONU (Organisation des nations unies), le russe, le chinois ou l'arabe sont recherchés. Il y a des perspectives d'emploi pour les interprètes de conférences dans les institutions internationales du fait des départs à la retraite. Cependant, les concours d’accès restent sélectifs. Sur le marché privé, la tendance est à la baisse. Les entreprises recherchent des professionnels bilingues sachant aussi faire de la traduction, de la rédaction technique, voire de la veille documentaire.
Traduction et nouvelles technologie
La traduction a été révolutionnée par les nouvelles technologies. Elle s’élargit à la communication technique multilingue, notamment pour les aides en ligne intégrées à l’édition de logiciels, et à la localisation (adaptation aux usages du marché où sont diffusés les produits). Véritable industrie de la langue, la traduction dispose désormais d’outils et de méthodes d’apprentissage numériques. Les professionnels peuvent s'appuyer sur des logiciels de traduction automatique et accéder à des plateformes collaboratives de traduction.
L’activité de traduction est plutôt spécialisée (scientifique, industrielle, juridique, économique) et technique. Les traducteurs travaillent souvent dans l’import-export, le marketing et la promotion des ventes ; parfois dans la communication. ils sont beaucoup moins nombreux à exercer dans l’édition (traduction littéraire) ou l'audiovisuel (doublage, adaptation).
80 % des traducteurs et des interprètes sont indépendants, recrutés le temps d'une mission ou d'un projet par des agences spécialisées. Les autres sont employés par des grandes entreprises, des cabinets de conseil, des associations et des institutions publiques. Plus le secteur est concurrentiel, technique et international, plus les métiers de la traduction y sont fortement représentés. C’est le cas des entreprises de télécommunications, des industries aéronautique, agroalimentaire ou pharmaceutique, à fortes contraintes réglementaires.
Des postes à l'international
Outre la traduction et l'interprétation, un bon niveau dans une ou plusieurs langues étrangères permet de s’insérer sur des postes à l'international dans les secteurs de la communication-marketing, de la gestion, de l'import-export, du transport-logistique, du tourisme, de l'humanitaire, de la diplomatie... À condition d’avoir d’autres compétences à son actif que la seule maîtrise linguistique.