Conducteur routier / Conductrice
Synonymes : Conducteur/trice routier/ère de marchandises, Routier/ère
Secteur professionnel : Logistique et transport
Centre d'intérêt : J'aime bouger
Le métier
De nombreuses responsabilités
Le conducteur routier cumule les responsabilités. Il veille sur les marchandises transportées et doit respecter les délais de livraison, superviser les opérations de chargement et de déchargement (voire y participer), et assurer l'entretien régulier du camion : vérifications, vidanges...
Des exigences administratives
Les fonctions administratives sont importantes. Il est impératif de tenir à jour les documents de bord, les bordereaux de livraison ou les papiers réglementaires pour les douanes ou la police.
Représentant de l'entreprise
En contact direct avec la clientèle, le conducteur routier devient le premier représentant de l'entreprise. La qualité de sa prestation et son sens du contact jouent donc un rôle clé dans la relation client puisque la fidélisation de ce dernier peut dépendre du comportement du routier.
Petite ou longue distance
L'activité varie avec le type de véhicule, la nature du fret et les distances à parcourir. Le grand routier ou conducteur " longue distance " se déplace en France et à l'étranger. Le conducteur " courte distance " effectue des trajets régionaux. Le livreur ou conducteur " messager " circule en ville ou sur de courtes distances.
En vidéo
Compétences requises
Bon pied, bon œil
Il ne s'agit pas de s'endormir au volant ou de mal évaluer les distances. Une acuité visuelle d'au moins 5/10e, une audition correcte et l'absence d'antécédents cardiaques sont ainsi des conditions nécessaires pour l'exercice du métier, contrôlées par un examen médical. Un bon équilibre nerveux, une capacité d'attention et des réflexes sont essentiels. Les travaux de manutention réclament en outre de la force physique.
Le sens du relationnel
Les employeurs apprécient les candidats ponctuels, courtois, qui présentent bien et qui ont le goût du relationnel. C'est un métier pour des jeunes qui aiment bouger et qui n'ont pas peur de prendre des responsabilités.
Attentif aux progrès techniques
Le conducteur routier effectue également des formalités administratives de base et doit pouvoir maîtriser les nouvelles technologies, telles que le système de guidage par satellite. Enfin, des connaissances en mécanique peuvent se révéler très utiles, et la pratique d'une langue étrangère constitue un atout dans l'exercice du métier.
Où l'exercer ?
Autonomie " contrôlée "
Seul maître à bord de son véhicule, le conducteur routier organise ses temps de pause, s'adapte au trafic, réagit aux imprévus. Dans une entreprise importante, son itinéraire est déterminé en collaboration avec le chef d'exploitation, tandis que les opérations de chargement et de déchargement se conforment aux directives du chef de quai. Dans une petite structure, il est placé sous l'autorité d'une seule personne.
Des contraintes
Le plaisir de rouler et l'autonomie ne doivent pas faire oublier les contraintes du métier. La vie itinérante peut s'accompagner d'horaires modulables, de travail de nuit et d'absences régulières du domicile. De même, les conditions de circulation parfois difficiles, quelle que soit la météo, compliquent encore l'exercice du métier.
Travail réglementé
Pour améliorer la sécurité, la réglementation européenne du travail impose des temps de conduite limités et des repos obligatoires. Les camions sont donc équipés d'un appareil de contrôle, le chronotachygraphe, qui enregistre les données relatives au transport (nombre de kilomètres, temps de conduite, vitesse...).
Les études
Après la 3e
Pour devenir conducteur routier, il faut posséder la qualification FIMO (formation initiale minimale obligatoire). Cette dernière est obligatoire pour conduire des véhicules dont le PTAC (poids total autorisé en charge) dépasse 3,5 tonnes. Pas d'obligation de niveau : il faut être titulaire du permis C (poids lourd) ou E(C) (véhicule + remorque), et être âgé d'au moins 21 ans. Cette formation de 4 semaines (156 heures) permet au conducteur d'exercer son métier dans le respect de la sécurité et de la réglementation professionnelle en assurant un service de qualité. Elle s'effectue dans les centres de formation agréés par le préfet de région.
CAP ou équivalent
bac ou équivalent
Emploi et secteur
L'international boudé
On compte plus de 400 000 conducteurs routiers en France. Moins de 20 % d'entre eux travaillent à l'international et 3 déplacements sur 4 ont lieu dans un rayon de 150 km autour de l'entreprise. Les emplois sont essentiellement concentrés dans les PME (petites et moyennes entreprises). C'est un milieu plutôt masculin qui tend cependant à se féminiser.
Recrutement constant
75 % des marchandises transitent par la route. Même si un rééquilibrage vers le transport par rail est à prévoir dans les années à venir, le transport routier continuera à recruter. Le recours à l'intérim est important et va de pair avec l'augmentation des effectifs.
Spécialisation ou indépendance
Après avoir débuté avec des véhicules de petit ou de moyen tonnage, le routier peut passer aux gabarits plus lourds. Il peut aussi se spécialiser dans le transport de certains produits (dangereux, pétroliers, en citerne...). Autre possibilité : devenir indépendant avec une attestation de capacité professionnelle ou en justifiant d'une expérience dans la direction d'une entreprise de transport routier.
Secteur
Salaire du débutant
À partir du Smic et jusqu'à 1800 euros brut par mois en début de carrière, hors frais de déplacement.