Maraîcher / Maraîchère

Ici, on est dans une serre de concombres. Sur l'exploitation, est dans des serres en verre et on cultive deux cultures, à savoir le concombre et l'aubergine. Moi clairement je sais exactement pourquoi j'ai choisi le maraîchage. D'abord j'adore manger et manger des produits frais et sains et ensuite je pense que nourrir ses semblables avec tous les enjeux que cela pose aujourd'hui c'est un véritable challenge excitant et passionnant. Le concombre va grimper le long de cette ficelle. Quand on le reçoit, c'est un jeune plant qui a déjà 21 jours qui est dans un cube de substrat. Ce cube on va venir le poser sur un pain de substrat, lequel est alimenté par la solution nutritive qu'on a évoqué avant.Le câble est là, et il est généré, tout tu les génères avec une application depuis ton smartphone. Voilà c'est ça, depuis le logiciel qui nous permet d'affiner les recettes, on va pouvoir nourrir la plante par ce réseau d'irrigation. J'ai eu la chance de pouvoir découvrir deux configurations différentes, la culture sous serre et la culture plein champ, ce qui m'a donné la possibilité d'avoir un bon aperçu des spécificités de l'une et de l'autre. Et puis j'avais envie de travailler en contact avec la nature, d'être dans un esprit d'équipe, avec des structures à l'échelle humaine où on est solidaire et tous concernés. Là du coup, on va ramasser les courgettes. Le principe de la courgette, le pied est assez fragile. En fait, il faut éviter de donner des coups de couteau à droite à gauche. Donc en fait, tu vas venir juste pointer dans la tête de la courgette, tu viens planter, tu tournes légèrement et tu la tires. Je te donne le couteau. Le principe: le calibre il faut qu'elle fasse entre 15 et 20 cm à peu près et puis quelle fasse 3 cm de diamètre. Je n'ai pas fait de formation initiale en agriculture, mais j'ai suivi une reconversion professionnelle en passant un CQP, un certificat de qualification professionnelle, intitulé salarié qualifié en production légumière. Au fil des années le métier a beaucoup évolué, notamment les conditions de travail, avec les nouvelles technologies qui permettent d'être plus efficaces et d'avoir un meilleur confort de travail, tout en étant plus respectueux de l'environnement. Tout cela ça s'est piloté par le numérique. Effectivement, c'est moderne donc on va pouvoir créer nos recettes et donc nourrir les plantes en fonction de leurs besoins grâce à cet outil numérique. De me former aussi aux nouvelles technologies numériques, ce qui permet une qualité optimale et un suivi culturel en phase avec les attentes sociétales, comme la lutte biologique, de pouvoir faire des analyses et donc d'avoir une visibilité parfaite sur le produit. Tout ça c'est hyper important. La lutte biologique par exemple elle est utilisée par énormément de maraîchers bio ou non bio. En culture d'aubergine, on utilise ce qu'on appelle la protection biologique intégrée pour pallier aux problèmes de ravageurs. Il faut savoir que sous serre on rencontre des problèmes de parasites, d'insectes ravageurs. Et, pour ne pas utiliser d'insecticides, on utilise donc d'autres insectes ou des acariens qu'on dit auxiliaires, pour protéger nos cultures. Pour optimiser la production, on essaye de réguler des paramètres, comme la température, la ventilation ou l'hygrométrie avec des outils numériques. Evidemment avoir du matériel à la pointe ça aide beaucoup. Mais il faut savoir qu'on travaille avec du vivant et que donc tout n'est pas maîtrisable. On voit ici qu'il y a des écrans thermiques, et puis les ouvrants, les fenêtres autrement dit, tout ça c'est aussi quelque chose qu'on va piloter selon la météo, avec le numérique. Voilà exactement. Nous on demande un climat, qui est le climat optimal pour la plante, et en fonction des paramètres climatiques extérieurs la serre va s'adapter grâce au logiciel climatique. Evidemment, il faut avoir conscience que c'est un métier exigeant. Les produits sont périssables et au moment des récoltes il y a de gros coups de bourre. Pour les cultures plein champ, on est aussi tributaire de la météo. Donc il y a aussi des aléas. Mais vu qu'il y a une bonne ambiance on apprend à être réactif et à gérer les imprévus. Là on a déjà fait un premier passage de machine pour désherber le plus possible. Sauf qu'entre les oignons, il y a des mauvaises herbes. L'idée c'est qu'en fait on fait un passage à la main pour enlever le plus d'herbe possible pour maintenir la culture propre. C'est une branche où il y a toujours du travail, notamment saisonnier donc pas de problème de chômage. Les possibilités de progression sont nombreuses. On peut devenir formateur, chef d'équipe, chef de culture ou encore conducteur ou gérer des structures. Pour ma part je me laisse la possibilité de créer ma propre structure. Je suis passionnée par tout ce qui est agro bio et maraîchage écoresponsable. Il y a de quoi faire. En tout cas je crois que j'ai vraiment trouvé ma voie.