Fonder une start-up tout en finissant ses études, c’est le pari que s'est lancé Sarah Cherruault en 2013. L'actuelle dirigeante de la société Auticiel revient sur ses premières années d'entreprenariat.
L'avantage d'intégrer un incubateur : pouvoir échanger avec des personnes qui vivent la même chose.
Je n’avais jamais pensé diriger une entreprise. L’idée de créer cette start-up est née d’une rencontre avec une association de parents d’enfants autistes. Ceux-ci m’ont fait part de leur besoin en outils numériques pour l’éveil de leurs enfants, très réceptifs aux interfaces tactiles. À partir de là, j’ai eu l’idée de développer des applications pour les aider dans leurs apprentissages. J’ai ensuite multiplié les contacts et les rencontres avec des professionnels du monde médico-social (psychologues, orthophonistes...) avant de démarrer le projet.
De l’école à l’entreprise, quelles ont été les étapes ?
J’ai monté ma start-up avant d’avoir obtenu mon diplôme ! Dans le cadre de mes études en école de commerce à Télécom École de Management, j’ai participé à un concours, le Challenge Projets d’entreprendre® qui m’a permis en 2011 d'établir le business plan de mon projet avec 5 autres étudiants. J’ai ensuite participé à un hackaton (marathon) durant lequel j’ai rencontré des développeurs qui m’ont permis de réaliser une première application, Autimo. Pendant mon année de césure, j’ai travaillé dans le webmarketing d'abord à Paris puis à Londres, d'où je continuais à développer mon projet à distance avec une équipe parisienne. À mon retour, je me suis associée avec un développeur et nous avons travaillé à un portefeuille d’applications. La société Auticiel est officiellement née en 2013.
Avez-vous été accompagnée dans votre projet ?
Après l'incubateur Télécom & Management SudParis Entrepreneurs, j’ai intégré le Camping, un accélérateur de start-up. Cette structure est destinée à aider les jeunes entrepreneurs à construire leur projet et permet de se lancer. C’est un peu "la classe prépa" des entrepreneurs. J’ai ensuite rejoint l’incubateur Paris Pionnières (devenu Willa), d’abord en phase de pré-incubation et en incubation depuis janvier 2014. L’intérêt, c’est tout d’abord d’être hébergé (bureau, salles de réunion...) mais surtout d’être encadré par des équipes de professionnels et d’experts. Je suis suivie par une responsable d’accompagnement qui m’aide surtout à résoudre les problèmes que je peux rencontrer au quotidien, par exemple travailler sur mes objectifs stratégiques à long terme. Nous pouvons aussi rencontrer des experts, discuter avec d’autres équipes de start-up. Quand on crée une entreprise, cela aide énormément de pouvoir échanger avec des personnes qui vivent la même chose. Ça permet de partager les astuces, de gagner du temps et de se soutenir lorsque l'on rencontre des problèmes.
Quels conseils donner à un jeune qui souhaite monter sa start-up ?
L’intérêt, c’est de créer une entreprise qui nous ressemble. Une entreprise qui correspond à ses envies, avec des gens qui partagent les mêmes valeurs, qui permet de travailler sur des projets auxquels on tient. D'ailleurs, le meilleur pied de nez au chômage, c'est bien de créer la boite de ses rêves ! Ce qui m’a motivée avant tout, c’est l’intérêt d’aider les autres, de répondre à un besoin et d’être utile.
L'incubateur : un appui à la création d'entreprise
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