Ma première année en...

Diplôme d'État d'aide-soignant

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Avec la vocation de prendre soins des autres, Albane et Abigail préparent en 1 an un DEAS (diplôme d’État d’aide-soignant), à l’institut de formation d’aides-soignants de Francheville. Entre cours d’anatomie et soins de confort, rencontre avec une apprentie et une stagiaire accomplies.

Pourquoi avoir choisi le DE d’aide-soignant ?

Après son bac pro ASSP (accompagnement soins et services à la personne), Albane souhaitait faire des études d'infirmière. Faute de réussir aux admissions, elle travaille comme agente de services hospitaliers. "En plus du ménage et des petits déjeuners, j’ai aidé à soigner des plaies dans une structure de soins médicaux et de réadaptation", se souvient-elle. Au contact d’aides-soignants, elle s’intéresse au diplôme d’État. Des études courtes orientées vers les soins qui motivent également Abigail pas convaincue par sa 1re année de licence sciences sociales : "J'ai découvert le métier d'aide-soignante en travaillant comme auxiliaire de vie en service de soins infirmiers à domicile."

Comment s’est passée l’admission ?

Si Albane et Abigail ont candidaté en IFAS (institut de formation d’aides-soignants) après leur bac, la formation au DE d’aide-soignant est accessible sans diplôme. Après une première tentative d’admission infructueuse, Albane, qui travaille alors en Ehpad, a une proposition de son employeur pour financer sa formation en apprentissage. "J’ai intégré un institut partenaire sur lettre de motivation et CV. En revanche, il n'y avait pas d'entretien pendant la période de Covid." Abigail, elle, s’inscrit à temps plein. "Ma formation est prise en charge par la région et je suis rémunérée par Pôle emploi", explique-t-elle. Leur rentrée des classes s'effectue en janvier.

Quels sont les points forts de l'enseignement ?

Place aux soins de confort, d'hygiène et de bien-être comme la toilette. Grâce à ses acquis du bac pro ASSP, Albane suit trois modules d’enseignement seulement sur les dix. "J’apprends comment asseoir une personne au bord de son lit ou à prendre la tension, j'étudie le fonctionnement du corps humain plus en détails." Les schémas du cœur, des appareils respiratoires et digestifs : Abigail est passionnée par l'anatomie, ainsi que par l’initiation aux pathologies et à la pharmacologie. "Une psychologue nous a aussi expliqué comment apaiser les personnes avec des mots et des gestes", explique-t-elle. En mathématiques, elles calculent les indices de masse corporelle.

Quels changements par rapport au secondaire ? 

"On est engagées dans une formation professionnelle", insistent Albane et Abigail. Toutes deux évoquent un investissement personnel important, avec beaucoup de choses à apprendre par cœur. "Mais j'étudie par intérêt pour les matières plutôt que par obligation comme au lycée", précise Abigail. Pour Albane, c’est la découverte des amphis, regroupant une soixantaine de personnes, qui a été surprenant. "Heureusement, les formatrices infirmières prennent le temps de répondre à nos questions. De plus, grâce aux séances de méthodologie, j’ai appris à décortiquer 17 pages de cours, pour rédiger des fiches de synthèse et retenir le plus important."

Comment se déroule la pratique en structures ?  

Apprentie en Ehpad 3 jours par semaine, Albane prend la tension comme vu en cours et fait la toilette des résidents dépendants. "Je dois bien penser à préparer les changes avant de commencer les soins", raconte-t-elle. Abigail, elle, termine son premier stage de 5 semaines en hôpital dans un service qui traite tout type de pathologies. Elle mesure le taux de sucre dans le sang dans le cas de diabète par exemple. La jeune femme, qui a apprécié d'être "bien encadrée et d'évoluer en lien avec des médecins et des kinés", en ressort grandie. "J’ai su créer du lien avec les patients. Mais être confronté à la maladie et à la mort n’est pas facile, il faut se tenir prêt", prévient-elle.

Et après ?   

Abigail reprend les cours pour 5 semaines, de quoi la préparer à sa prochaine expérience en Ehpad. "Puis mon dernier stage se déroulera à nouveau en hôpital, cette fois dans un service de cancérologie en soins palliatifs, pour accompagner des personnes en fin de vie." Albane, elle, réalisera un stage hors apprentissage, au sein d'une clinique, en soins palliatifs également. Une fois diplômée, une place l’attend dans son Ehpad de formation. "Plus tard, j’effectuerai peut-être des missions d’intérim dans plusieurs hôpitaux, en service de gériatrie par exemple."