Ma première année en...
Emma a toujours voulu travailler auprès des enfants. Elle a choisi un DEAP (diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture) en apprentissage sur 18 mois, à l’école de la Croix-Rouge française de Rennes. Un cursus qui alterne cours, crèche et hôpital. C’est ce qu’elle nous raconte.
Pourquoi avoir choisi le DE d’auxiliaire de puériculture ?
"Mon stage de 3e en école maternelle m'a confirmé dans mon envie de travailler auprès des enfants", explique Emma. Direction donc le bac pro ASSP (accompagnement soins et services à la personne), qu'elle voit comme un tremplin. Lors de ses stages, la lycéenne a l'opportunité d'intervenir en halte-garderie, en école en tant qu’ATSEM et aussi, pour quelques jours, en crèche. "Là, j’accompagnais les enfants aux repas et je proposais des activités." Son projet évolue et elle pense désormais aux soins à l’hôpital, en tant qu'infirmière puéricultrice. "Mais le rythme de travail en 1re année d'études d’infirmière ne me convenait pas. Je me suis donc réorientée vers un DE d'auxiliaire de puériculture par apprentissage, car il me tardait de travailler."
Comment s’est passée l’admission ?
Si la formation est accessible sans diplôme, la plupart des admis ont un bac. Et les candidats sont nombreux pour peu de places. Le dossier d'Emma est retenu lors de sa seconde candidature, pour une formation en apprentissage. Elle oriente sa recherche d’employeur vers le milieu hospitalier, où elle se verrait bien exercer plus tard. Mais difficile d’y travailler à ce niveau d’études. "Grâce aux pistes envoyées par l'école, j’ai fini par trouver une place en crèche. La directrice a apprécié ma motivation et la cohérence de mon CV, des stages que j'avais réalisés en bac pro jusqu’à mes expériences d’animatrice en centre de loisirs avec un BAFA."
Quels sont les points forts de cette formation ?
Pour Emma, ce sont avant tout les périodes d’application sur le terrain. "L'apprentissage m’a beaucoup appris ! Pas seulement pour bien savoir changer les couches ou prendre la température, mais aussi pour travailler en équipe, auprès d’éducateurs de jeunes enfants, d’infirmières, d’auxiliaires de puériculture et d'agents de crèche." D’autre part, la jeune femme apprécie d'étudier le développement de l’enfant et les activités d’éveil et manuelles comme la peinture. Enfin, les opportunités d'emploi ne manquent pas. "Vu les besoins, la crèche m’a recrutée pour un premier contrat de 4 mois, en attendant ma rentrée en apprentissage."
Quels changements par rapport au lycée ?
La formation est bien plus rythmée. "2 semaines chez l’employeur, 2 semaines en cours, puis 2 mois chez l’employeur, 1 mois en cours… L’alternance varie souvent, ce qui demande de l’organisation et une adaptabilité. Mais je n’ai pas vu passer ces 18 mois !" Si Emma était déjà initiée aux changes et aux bains, elle a dû s’investir dans toutes les matières, même celles qui lui parlaient le moins, comme l’alimentation. "Je ne pensais pas m’en servir, alors que les auxiliaires de puériculture sont amenées à préparer les assiettes dans certaines crèches." Quant à la recherche de structures, que ce soit pour de l’apprentissage ou des stages, même constat qu’au lycée : "Mieux vaut s'y prendre bien à l’avance, en osant les candidatures."
Comment se déroule la pratique en structures ?
En crèche, Emma proposait des jeux d’éveil, en respectant le rythme de l’enfant et les temps de sieste. "J’accompagnais aussi les repas", précise-t-elle. Pour valider les stages obligatoires, elle s'est également formée en maternité et à l’hôpital. "Ici, le métier est différent. Auprès de bébés prématurés, j’assistais l’infirmière pendant les soins. J'ai découvert la réanimation pédiatrique, où, à ma demande, j’ai pu assister à une opération du cœur ! Ce service peut être difficile, surtout en cas de décès. En parler autour de moi m'a bien aidée, de penser aux enfants qui pouvaient s’en sortir aussi."
Et après ?
Grâce aux stages qu'elle a réalisés, Emma s'est vu proposer deux offres d’emploi en hôpital avant même d’être diplômée. Une fois auxiliaire de puériculture, elle choisit un service de pédiatrie en tenant compte du salaire. "Le rythme de travail à l’hôpital, notamment en week-end, est plutôt prenant. Je ne me sens pas encore prête. Après 4 mois, je viens de réintégrer une crèche." Plus tard, son entourage la verrait bien évoluer comme éducatrice de jeunes enfants et diriger une crèche. "Mais les fonctions administratives ne m’attirent pas pour l’instant. Je pense plutôt retourner travailler en maternité après quelques années d'expérience."
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