Ma première année en...

Diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute

Image d'illustration, crédit photo ci-après

C'est pour rejoindre la santé et exercer dans la rééducation que Laura et Barthélémy ont choisi un cursus de kiné, en 5 ans. En 1re année à la Fondation Efom Boris Dolto, à Paris, les deux étudiants découvrent les cours d'anatomie, de sciences biomédicales, et pratiquent la palpation et la massothérapie dans des salles dédiées. Visite guidée.

Pourquoi avoir choisi une école de kiné ?

La vocation de Laura, gymnaste et judokate, est née d'un long parcours de rééducation après une blessure au genou. La jeune sportive décroche sa place en institut de formation de kiné après une 1re année de licence STAPS, comme la plupart des étudiants de la promo. Barthélémy, lui, voulait travailler dans la santé au contact des gens tout en étant "constamment en mouvement". "Tant qu'à avoir beaucoup de cours, j'ai préféré faire médecine plutôt que STAPS, de quoi poursuivre en licence biomédicale en cas d'échec". Il réussit sa 1re année d'études de santé (l'actuel PASS), sésame pour intégrer l'IFMK (institut de formation en masso-kinésithérapie) partenaire.

Ce qui change après une 1re année de fac ?

"Je suis passé du ‘par cœur’ en 1re année de santé à ‘il faut comprendre ce qu'on apprend’ en école kiné, en pratiquant la palpation notamment", répond Barthélémy, ravi d'avoir trouvé de surcroît une vie étudiante très intense en IFMK. Sa camarade apprécie les stages. Elle en réalise un premier de 2 semaines en cabinet libéral spécialisé en kiné du sport, puis un second de 1 mois en cabinet libéral classique. "À l'école, on apprend des techniques entre nous, tandis qu'en stage on les applique sur des patients, pour traiter des pathologies."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s'adapter ?

Pour Laura, venant de STAPS, le changement de rythme est flagrant : "Il y a beaucoup plus d'heures de cours, le programme est plus difficile notamment en anatomie, biomécanique et neurologie." Il lui faut ajouter une trentaine de minutes minimum de travail personnel chaque soir de semaine et 4 heures le week-end. En revanche, c'est du "déjà vu" pour Barthélémy qui relie régulièrement les cours de façon à ne pas se retrouver une semaine avant les partiels "enfermé, à réviser pendant des heures".

Quelles sont les matières préférées ?

"L'anatomie et la biomécanique", répond la jeune sportive car elles constituent l'essentiel même du métier. À l'inverse, les sciences biomoléculaires, à savoir ce qui se passe à l'intérieur des cellules, l'intéresse moins, contrairement à Barthélémy qui apprécie aussi l'enseignement de recherches scientifiques. Le principe ? À partir d'une situation de stage, il doit répondre à une problématique à l'aide de trois publications scientifiques. De quoi acquérir "une vision évolutive du métier auquel on devra se former sans cesse et qui nous pousse à nous remettre en question en tant que futur professionnel".

Et après ?

Barthélémy a bien envie de s'orienter vers un master en recherche scientifique pour "pousser ensuite jusqu'au doctorat et faire de la recherche sur la neurologie ou la douleur, en lien avec la kiné". Pour Laura, il est encore trop tôt pour savoir. L'étudiante veut d'abord découvrir le métier grâce aux stages : "On arrive avec une idée bien précise en 1re année. Pour moi, c'était la kiné du sport, mais très vite on se rend compte que le domaine offre plein de possibilités". Elle a hâte d'explorer l'exercice en milieu hospitalier, comme la rééducation en réanimation, en neurologie et chez les accidentés lourds.

Un conseil pour les futurs étudiants ?

"Il faut régulièrement revoir la pratique chez soi, avec la famille, et à l'école dans les salles libres, car ça s'oublie très vite", conseille le jeune étudiant. Et aussi s'impliquer dès le début "pour ne pas arriver comme un touriste aux partiels". Laura ajoute : "En cas de difficultés, échangez avec les autres promos. L’ambiance est plutôt détendue et il y a de l’entraide entre les étudiants ".

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Dans la promo de Laura et Barhélémy, les trois quarts des étudiants sont issus de STAPS, les autres venant de PASS et L.AS, voire d’une autre licence.

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Au programme de leur 1re année en école : anatomie, physiologie, sciences biomédicales, humaines et sociales.

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Lors du cours ce jour-là, l’enseignante, également praticienne en libérale, fait la distinction entre "solliciter" et "renforcer" le muscle du patient.

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Direction ensuite pour 2 heures de travaux pratiques afin d’apprendre à réaliser un examen articulaire des membres inférieurs.

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À l'aide d'un inclinomètre, Barthélémy mesure la flexion du coude d'une camarade.

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Autre outil pour Laura, qui utilise un goniomètre pour mesurer l'angle de l'articulation de la cheville.

Comme ses camarades, Laura reportera au tableau les mesures enregistrées lors du TP : F° pour flexion, E° pour extension, RM pour rotation mécanique et RL pour rotation latérale.

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À disposition dans les salles : des tables de massage, des vélos de rééducation, des coussins d'appui et le squelette baptisé Oscar !