Les écoles du social

Date de publication : 25 février 2020

Aide, conseil, éducation, médiation... près de 300 établissements préparent aux 11 DE (diplômes d'État) du secteur social, correspondant chacun à un métier. Ces formations sont accessibles avec ou sans le bac, ou encore après un bac + 2, et ont des durées variées. Les stages pratiques sont nombreux.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Ecoles du social : motivation, qualités humaines et expérience sont attendues.

Durée et lieu des études

Accompagnant éducatif et social, moniteur-éducateur, assistant de service social ou éducateur de jeunes enfants... près de 300 établissements dans toute la France proposent ces formations. Des écoles publiques, des centres privés agréés, ou encore des CFA (centres de formation d'apprentis). De nombreux DE (diplômes d'état) sont accessibles en apprentissage.

Selon le DE et son niveau, les études peuvent durer 1 an (comme le DE d'accompagnant éducatif ou social), 2 ans (comme le DEME, de niveau bac, pour devenir moniteur éducateur) ou 3 ans (comme le DEEJE, de niveau bac + 3, pour devenir éducateur de jeunes enfants).

Coût des études

Public ou privé, les deux possibilités existent. Le coût de la formation peut être très élevé : de quelques centaines d'euros à 6 000 euros par an, selon les écoles et les diplômes. Mais les élèves bénéficient le plus souvent de dispositifs d'aide au financement (bourse du conseil régional, par exemple). L'apprentissage est un autre moyen de faire baisser la facture.

Admission

Pour les DE post-bac, la sélection se fait sur dossier et entretien via la procédure Parcoursup. L’entretien permet d’évaluer la motivation du candidat et son aptitude pour le métier. C'est le moment de faire valoir les acquis d'un stage ou du bénévolat. Toujours appréciée et parfois nécessaire, l'expérience du terrain est un atout certain.

Ces acquis personnels, de formation – autres diplômes obtenus - et d’expérience professionnelle vont être pris en compte pour individualiser le parcours du candidat, qui pourra dans certains cas, bénéficier d’allègements de formation.

Aucun diplôme n'est exigé pour les DE accessibles sans le bac. Pour les autres DE, selon les cas, l'accès peut se faire avec certains diplômes infra-bac du secteur social ou paramédical, un bac ou un diplôme niveau bac (lire encadré). Certains DE sont aussi accessibles avec un bac + 2 du domaine. L'accès au DECESF, par exemple, pour devenir conseiller en économie sociale familiale, est réservé aux titulaires du BTS ESF (économie sociale familiale).

Organisation des études

Sur 1 ou 3 ans, les formations varient selon le diplôme. Pour toutes, les enseignements sont adaptés et spécifiques : l'accompagnement quotidien de la personne pour le DEAES (diplôme d'état d'accompagnant éducatif et social) ou la conduite de projet éducatif pour le DEETS (diplôme d'état d'éducateur technique spécialisé).

Près de la moitié du programme est consacrée aux stages pratiques. L'articulation entre théorie et stages est très enrichissante. Elle facilite l'insertion dans la vie professionnelle.

L'autre point fort de ces formations, c'est le suivi individuel. Cela passe par une évaluation personnalisée, un accompagnement lors de la rédaction du mémoire, ou des visites de stage de son référent. Qu'il soit à l'école ou en stage, l'élève est bien encadré.

À savoir. Tous les diplômes peuvent être obtenus partiellement ou totalement par le biais de la VAE (validation des acquis de l'expérience).

Niveau d'accès

À savoir. Une fois admis en formation, aucun diplôme intermédiaire n'est délivré, et les équivalences avec des diplômes d'autres secteurs sont difficiles à obtenir. En revanche, il existe des passerelles entre les DE du social.

Un DE post-bac sans le bac

Pour les candidats qui n'ont pas le bac, il est possible de préparer le DAEU A (diplôme d'accès aux études universitaires, à orientation littéraire), organisé à l'université.

Les autres formations du social

Deux BTS (brevets de technicien supérieur), économie sociale familiale et services et prestations des secteurs sanitaire et social, et un BUT (bachelor universitaire de technologie), carrières sociales, donnent accès aux métiers du secteur, ainsi que quelques licences professionnelles et masters. Ces diplômes, plus axés sur la théorie, permettent de mûrir son projet et de se spécialiser pas à pas.

Côté animation, des diplômes, tels le BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport), ou d'autres, de niveau bac + 2 ou + 3, sont souvent accessibles sans diplôme scolaire, car les critères de sélection portent davantage sur l'expérience en animation.

Par ailleurs, les formations de conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation et d'éducateur de la PJJ sont accessibles par des concours particuliers, relevant du ministère de la justice.


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