Pourquoi psycho ?
"En terminale, je voulais devenir infirmière ou puéricultrice. J’avais rencontré des prépas aux concours infirmiers qui m’avaient dit qu’une licence de psychologie pouvait aider. Je me suis donc inscrite dans cette discipline. Mais la 1re année m’a tellement passionnée qu’à la fin je n’ai pas passé les concours et j’ai continué en 2e année, avec l’idée de devenir finalement psychologue."
Ses premières impressions
"Les premiers cours, je me suis rendu compte que je connaissais seulement la psychologie clinique, au chevet du patient. J’ai découvert qu’il y avait beaucoup d’autres approches, comme la psychologie sociale, du développement, cognitive et la neuropsychologie, et que ces approches se recoupaient."
Les bonnes surprises
"J’appréhendais l’université, très grande, avec beaucoup de monde, où les profs sont inaccessibles. J’ai au contraire trouvé les enseignants très disponibles pour répondre à mes questions à la fin des travaux dirigés. J’ai tout de suite beaucoup aimé l’enseignement en amphi : la manière dont les profs, très à l’aise, présentent leurs cours avec des gestes et des schémas, des récits de leur pratique, leurs moments de doute et de surprise… Cette ‘mise en scène’ dynamise les contenus déjà passionnants."
Les mauvaises surprises
"J’ai été un peu déboussolée par le caractère scientifique de la psychologie que je n’avais pas anticipé, avec des sciences, des expériences, des statistiques... En psychophysiologie, on approfondissait tellement que j’avais l’impression d’être en études de médecine. Je n’ai pas eu d’affinités avec ces disciplines et je ne me voyais pas les utiliser dans ma pratique du métier plus tard. Par ailleurs, le côté très théorique devient de plus en plus frustrant au fur et à mesure des années."
Le rythme de travail
"En licence, j’avais une vingtaines d’heures de cours par semaine. Je travaillais entre 15 et 20 heures à côté, surtout à la bibliothèque universitaire pour pouvoir feuilleter les livres cités par les enseignants. Au début, c’était beaucoup d’apprentissage par cœur pour retenir les définitions, les auteurs, les expériences et les théories qu’ils ont élaborées, les symptômes et les signes cliniques..."
Un projet pro ?
"J’aimerais intégrer une structure qui aide les personnes à faire face aux épreuves de la vie comme les guerres ou les attentats. C’est pour cela que j’ai rejoint le M2 clinique du lien social et familial. La sélection a été sévère : il y avait 15 à 20 places pour une centaine d’étudiants. J’ai également décroché un stage à l’hôpital d’Angers qui couvre toute mon année universitaire."
Quels conseils ?
"Les 2 premières années, il faut vraiment s'efforcer de lire beaucoup d’ouvrages à côté des cours. Car, après, le rythme s’intensifie, et on n’a plus le temps d’assimiler ces livres de référence. Et, globalement, il faut prendre du plaisir dans ses études et garder confiance malgré les difficultés !"