À l’université, plusieurs licences relèvent des sciences de l’ingénieur. Préparées en 3 ans, elles constituent le plus souvent une première étape pour intégrer un master en 2 ans.
Pour qui ?
Les licences de sciences s’adressent généralement aux bacheliers généraux. À ceux qui ne satisfont pas aux prérequis attendus pour réussir dans la licence visée les universités proposent des dispositifs de mises à niveau et des remédiations une fois admis en fac.
Quelles licences ?
Plusieurs licences sont adaptées : sciences pour l’ingénieur ; sciences et technologies ; génie civil ; 3EA (électronique, énergie électrique et automatique) ; génie mécanique, etc.
Quel degré de spécialisation ?
La 1re année, pluridisciplinaire, est souvent intégrée à un portail commun à différentes licences de sciences. Par exemple : mathématiques, informatique, physique, ingénierie. L’étudiant y acquiert des connaissances fondamentales en mathématiques, physique et informatique, disciplines nécessaires à tout technicien ou ingénieur. Il découvre également les grands domaines des sciences de l’ingénieur (génie électrique, génie mécanique, génie civil, génie des matériaux, etc.) avant de choisir l’un d’eux, à partir du semestre 2, 3 ou 4. Cette découverte est d’autant plus importante que la plupart des bacheliers n’ont jamais fait de sciences de l’ingénieur avant l’entrée en licence.
Les étudiants peuvent commencer à se spécialiser lors des parcours proposés en 3e année. Cette spécialisation se confirmera pendant les 2 années de master et pourra même devenir très ciblée. Par exemple, après une licence E3A, on peut poursuivre en génie électrique, automatique, électronique, robotique, optique, photonique, etc.
Et la pratique ?
Point commun à toutes les licences de sciences de l’ingénieur : après une entrée en matière théorique, la part de la pratique tient une place importante.
Les TP (travaux pratiques) et les projets, plus nombreux à partir de la 2e année, visent l’acquisition de compétences en modélisation (logiciels de calcul et de simulation, programmation, etc.) et en expérimentation (manipulations d’appareils, techniques de mesure, etc.). Par exemple, après avoir abordé le traitement de signal en cours magistral, en TD (travaux dirigés), les étudiants travaillent sur la résolution d’équations et en TP ils captent une chaîne de radio à partir d’une antenne. Les projets permettent également de s’exercer au travail en équipe, au respect d’un échéancier, à l’utilisation des outils numériques.
Dans la plupart des licences, les stages sont obligatoires en 3e année et optionnels (mais fortement conseillés) avant.
Et après la licence ?
Quelques étudiants se lancent sur le marché du travail directement après la licence : ils peuvent prétendre à des postes de niveau technicien ou assistant ingénieur, etc. Ils sont toutefois en concurrence avec les titulaires d’un BTS, d’un DUT/BUT ou d’une licence professionnelle, plus opérationnels du fait de leur expérience terrain.
La plupart des étudiants poursuivent leurs études en master, en 2 ans supplémentaires. Certains présentent en fin de 2e ou de 3e année de licence les concours d’entrée en écoles d’ingénieurs par la voie des admissions parallèles.
Pour ceux qui ne veulent pas poursuivre jusqu'à bac + 5, il est possible de rejoindre une licence professionnelle orientée vers les sciences de l'ingénieur (en gestion de la production industrielle, systèmes automatisés, réseaux et informatique industrielle, maintenance, etc.).