Mode et luxe

Les métiers et l'emploi dans
la mode et le luxe

Date de publication : 30 septembre 2024

Création mais surtout innovation et marketing/vente

Les métiers créatifs (styliste, directeur de collection, modiste) des grandes maisons font rêver, mais recrutent très peu au regard du grand nombre de candidats. D'où l'intérêt de jouer la carte de la spécialisation (dans les accessoires ou la maille, par exemple).

Du côté de l'artisanat d'art, la maroquinerie se porte bien, grâce au luxe. Avec leurs manufactures, Hermès et LVMH sont toujours créateurs d'emplois. La bijouterie bénéficie également de ce dynamisme, en création comme en fabrication, ainsi que pour la broderie.

En production et en fabrication (coupeur, patronnier, mécanicien modèle), l’industrie textile et l'habillement recrutent des professionnels qualifiés, dans toute la France. Même s'il connait périodiquement des difficultés, le secteur a besoin de responsables de production capables de guider la réalisation des patrons et des prototypes, de superviser la fabrication des modèles (en France ou à l’étranger) et d’améliorer les process afin de réduire les coûts. Le "Made in France" reste très apprécié.

Le design textile gagne du terrain, ainsi que la fonction recherche-développement qui permet à des ingénieurs textiles d’inventer des tissus innovants (anti-transpirants, filtres UV, textiles connectés, médicaux, écologiques...) et de nouveaux procédés de fabrication (production numérique, tissus 3 D, matériaux recyclés).

Par ailleurs, le secteur emploie des commerciaux, de l’acheteur au chef de produit, en passant par le directeur commercial, le manager d'équipe de vente et le responsable de magasin. Les fonctions vente et marketing, stratégiques, occupent une place de choix dans les entreprises, avec l'émergence de nouvelles fonctions comme le merchandiser de collection. Ce dernier définit, aux côtés des développeurs et du studio, un assortiment de collections. Le web marketing et le développement des plate-forme digitales offrent des opportunités dans ce secteur.

Enfin, des postes se créent dans le domaine des réseaux sociaux et de l'image de marque, enjeux essentiels dans un contexte de forte concurrence.

Un marché porté par le luxe

Quand on pense mode, on pense aussitôt défilés et grands couturiers… On ne dénombre pourtant qu’une dizaine de maisons de haute couture et une centaine de créateurs. L’habillement regroupe des centaines de PME (petites et moyennes entreprises) spécialisées dans la conception-fabrication de vêtements (dont la lingerie), et quelques ateliers spécialisés dans la couture, la broderie, le cuir...

Le secteur de la mode est aujourd’hui porté par le luxe et le haut de gamme. Il doit satisfaire une demande en hausse pour les parfums et accessoires "griffés" (sacs, ceintures, montres).

Confronté à la concurrence de pays à bas coûts de production, le prêt à porter a connu des délocalisations massives des usines et des suppressions de postes. Aujourd'hui on assiste à une légère réindustrialisation dans ce secteur car les entreprises souhaitent mener une politique d'approvisionnement plus raisonnée et orienter la production vers la qualité et le haut de gamme. De nombreux ateliers recherchent, en production, des compétences techniques ciblées, avec la nécessité de pourvoir de nombreux départs à la retraite.

Pour tirer leur épingle du jeu, les entreprises textiles se diversifient et se positionnent sur de nouveaux marchés (équipement médical, habillage des véhicules, articles de sport, habitat et décoration...), porteurs d’emplois.

D'autre part, soucieux des pollutions qu'il génère, les secteurs du textile et de la mode sont en phase de mutation afin de diminuer leur empreinte environnementale.