Scolarité et troubles de la santé

Le centre scolaire de l'hôpital
Necker à Paris

Date de publication : 18 octobre 2021

Un séjour à l’hôpital, et l’entourage du jeune craint que sa scolarité ne soit compromise. Pour maintenir le lien avec l’école, des enseignants spécialisés exercent dans les hôpitaux. Zoom sur l’hôpital Necker, à Paris, où un centre scolaire dispense des cours et suit les enfants hospitalisés après leur sortie.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Les enseignants bénévoles interviennent dans le cadre d'une convention passée avec le ministère de l'Éducation nationale

Présentation du centre scolaire

Le centre scolaire de l’hôpital Necker reçoit des élèves de la grande section de maternelle jusqu’à la terminale, en moyen et long séjour, ainsi que lors de séjours répétés. Les enseignants sont spécialisés dans l’accompagnement des élèves présentant une déficience motrice grave ou un trouble de la santé évoluant sur une longue période et/ou invalidant. L’équipe enseignante intervient dans 16 services de l’hôpital, en comptant l’institut Curie. Elle est composée de 14 professeurs des écoles, sept enseignants du secondaire et, grâce à son statut d’école communale, cinq professeurs de la Ville de Paris.

Assurer la continuité des apprentissages

Dès l'hospitalisation, les enseignants recensent les élèves en âge d’être scolarisés. Ils établissent ensuite leur planning de dispense de cours, en fonction de leur programme de soins. Beaucoup d’enfants sont atteints de maladies chroniques (maladies endocriniennes, respiratoires, digestives, rénales, hématologiques…), d’autres viennent pour des pathologies orthopédiques, neurochirurgicales... Un PPS (projet personnalisé de scolarisation) ou un PAI (projet d'accueil individualisé) est mis en place lorsque cela s’impose pour le retour en classe. La scolarité est partagée avec les établissements scolaires. Une correspondance s’établit entre les professeurs du centre scolaire et ceux de l’école, du collège ou du lycée.

L’aide pédagogique à l’hôpital peut être apportée par des associations appartenant à la FEMDH (Fédération pour l’enseignement des malades à domicile et à l’hôpital). Les enseignants bénévoles interviennent dans le cadre d'une convention passée avec le ministère de l'Éducation nationale. À l’hôpital Necker, certaines pathologies, en cardiologie par exemple, concernent très peu de jeunes. C’est alors l’association francilienne, L’école à l’hôpital, qui prend le relais. Elle intervient dans les établissements hospitaliers d’Île-de-France principalement auprès de collégiens et de lycéens, mais aussi auprès d'étudiants hospitalisés dans des services d’adultes.

Le dispositif Apadhe : poursuivre sa scolarité à domicile

Lorsque le jeune doit passer une période de convalescence chez lui, le centre ou l'établissement fait appel au dispositif Apadhe (accompagnement pédagogique à domicile, à l'hôpital ou à l'école). Ce dispositif départemental de l’Éducation nationale travaille en lien avec les établissements scolaires publics et privés sous contrat. Grâce à un réseau d’enseignants volontaires, les enfants peuvent être scolarisés pour une durée minimum de 2 semaines consécutives ou 3 semaines discontinues.

Le ʺsoins-étudesʺ

D’autres organismes spécialisés proposent un soutien aux étudiants et étudiantes lors d’une hospitalisation. La FSEF (Fondation santé des étudiants de France), par exemple, gère une vingtaine d'établissements et services de santé, répartis sur toute la France et destinés à des jeunes de 12 à 25 ans, notamment des étudiants et étudiantes. La fondation est spécialisée dans les soins de suite et de réadaptation et dans le secteur de la santé mentale (troubles de l’humeur, névroses, troubles du comportement alimentaire…). Grâce à un dispositif spécifique, le ʺsoins-étudesʺ, la poursuite d’études est considérée comme partie intégrante du projet thérapeutique. Les cours sont dispensés par des enseignants de l’Éducation nationale. Selon les cas, ils se font en groupe à effectifs réduits ou à distance depuis la chambre.