Scolarité et troubles spécifiques des apprentissages

Les répercussions des troubles
spécifiques des apprentissages
sur la scolarité

Date de publication : 18 octobre 2021

Les troubles spécifiques des apprentissages retentissent non seulement sur les fonctions qu’ils affectent, mais aussi sur la confiance en soi de l’élève. D’où l’importance d’une prise en compte par les enseignants et des aménagements de la scolarité.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Les difficultés rencontrées

La dysphasie altère significativement la communication orale : réciter, raconter, prendre en compte les conjugaisons, mais aussi établir des relations avec autrui.

La dyspraxie entraîne une gêne et une lenteur pour la motricité fine et les gestes de la vie quotidienne : écriture, prise de notes, manipulation des objets, géométrie, utilisation de documents visuels comme les tableaux, repérage dans l’espace.

En l’absence d’aménagements pédagogiques, l’attention de l’élève présentant un TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) décroche fréquemment. Le cadre collectif des apprentissages est source de distraction pour l’enfant ayant des troubles de l'attention. Livré à lui-même, il passe vite d’une activité à l’autre, sans finir un travail à peine commencé. Conséquences de ses difficultés : une baisse de l’estime de soi et des troubles du comportement viennent fréquemment perturber son adaptation.

Selon leur intensité, la dyslexie, qui perturbe l’apprentissage de la lecture, et la dysorthographie, qui affecte l'apprentissage de l'orthographe, interfèrent avec l’ensemble des apprentissages scolaires et la vie sociale. Des troubles du calcul ou de la coordination motrice y sont parfois associés.

La dyscalculie a un impact sur la vie quotidienne (évaluation des distances, de la durée, d’une somme d’argent) et sur les apprentissages mathématiques (dénombrement, calcul, résolution de problèmes). Elle peut être associée à d’autres troubles des apprentissages.

Des séance de rééducation, en orthophonie ou en psychomotricité, peuvent contribuer à réduire les troubles. 

Les moyens pour y remédier

Si les troubles persistent et selon leur intensité, il peut être conseillé d’établir un PAP (plan d'accompagnement personnalisé) ou un PPS (projet personnalisé de scolarisation). Ces projets prendront en compte l’accompagnement et les aménagements nécessaires.

Le PAP (plan d'accompagnement personnalisé)

Le PAP est destiné aux élèves présentant des troubles des apprentissages (dyslexie, dysphasie, dyspraxie…). Il vise à leur apporter les aménagements pédagogiques spécifiques dont ils ont besoin pour le bon déroulement de leur scolarité. Il s’agit d’un dispositif interne à l’établissement scolaire, qui ne nécessite pas la sollicitation de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées).

Le PPS (projet personnalisé de scolarisation)

Si le retentissement des troubles sur la scolarité est trop important, la famille sera orientée vers la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), afin d’élaborer un PPS. Tout en restant en milieu ordinaire, l’élève pourra bénéficier d’un rythme scolaire aménagé, d’un matériel pédagogique adapté (un ordinateur, par exemple), et/ou de l’aide d'un AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap). Enfin, des aménagements aux examens pourront être accordés par la CDAPH (commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées), sur la base d’un diagnostic médical précis.

d

Les centres référents

Les centres référents pour les troubles du langage sont des centres de consultation multidisciplinaires, attachés à des équipes hospitalières universitaires.

Ils informent les familles, établissent un diagnostic de prise en charge des troubles spécifiques et participent à la formation des professionnels.

La spécialité de ces centres varie en fonction de la nature du service hospitalier (service neurologique, ORL, service de rééducation motrice…). Ils sont destinés aux enfants dans une limite d’âge propre à chaque centre (jusqu’à 12 ou 15 ans en moyenne). Les critères d’admission sont valables pour tous les centres. L’enfant doit être adressé obligatoirement par un professionnel qui a eu l’enfant en charge pendant un certain temps.

Information école inclusive

Les cellules d’écoute et de réponse de l'école inclusive, dans chaque DSDEN (direction des services départementaux de l’Éducation nationale) ont pour objectif d’informer les familles sur les dispositifs existants, le service public de l’école inclusive et de répondre sur le suivi du dossier de leur enfant. Elles sont joignables au numéro unique : 0 805 805 110 (service gratuit + prix d’un appel local).

La cellule ministérielle « Aide handicap école » est joignable au 0 800 730 123 (numéro accessible aux personnes sourdes et malentendantes).

Vous pouvez également écrire à l'adresse : aidehandicapecole@education.gouv.fr.