Nélia Barbosa, athlète handisport
para-canoé et médaillée
paralympique

Pourquoi le kayak ?

C’est une passion que je nourris depuis l’âge de 12 ans et que j’ai découverte en colonie de vacances. Malgré mon amputation de la jambe droite en 2017 à cause d’une maladie génétique, la neurofibromatose, j’ai continué à l’aide d’une prothèse en carbone. Ma spécialité ? La course en ligne sur 200 mètres, que je réalise en 46 ou 47 secondes. Mais quel que soit le chrono, je dois être devant !

Comment avez-vous gravi les échelons jusqu’au haut niveau ?

Assez rapidement, en commençant par des compétitions régionales. Il fallait se lever très tôt et s’entrainer dans le froid. J’ai failli tout arrêter. Après mon amputation, on m’a proposé de viser les jeux paralympiques et je me suis prise au jeu. En moins d’un an, j’ai remporté les compétitions "open" (ouvertes à tous), avant d’entrer en équipe de France.

Est-ce compliqué de concilier parcours d’études et parcours sportif ?

J’ai intégré l’équipe de France en 2^de année de BTS. Cela n’a pas été facile car l’équipe pédagogique était peu sensible à mes besoins en aménagement. En 2^de année de DN made graphisme design interactif, les professeurs étaient à l’écoute et facilement joignables par mail. J’ai d’ailleurs choisi l’établissement car il y avait l’option "accueil de SHN (sportif de haut niveau)" sur Parcoursup.

Qui vous encadre aujourd’hui ?

Je suis suivie par mon entraîneur national, le coach de mon club le Red Star à Champigny (94) et un préparateur physique. Comme tout sportif de haut niveau, je suis le programme SMR (surveillance médicale règlementaire) du staff de l’équipe de France.

Et sur le plan médical ?

Ce sont les équipes du centre OPG (Orthèses Prothèses Générales) à Paris qui travaillent sur ma prothèse en carbone et le type d’emboiture pour l’adapter au mieux. Je peux en changer suivant mes variations de poids, même si j’essaie de garder la ligne. Entre trois et quatre rendez-vous sont nécessaires depuis les essais jusqu’à l’appareillage définitif.

La perspective des JO change-t-elle votre quotidien ?

Mon emploi du temps reste le même : je m’entraîne entre 1h et 2h30 trois fois par jour, en plus des séances de préparation physique. Je bouge beaucoup. Je suis basée au CREPS (centre de ressources d'expertise et de performance sportive) de Villeneuve-sur-Lot (46), mais je pars en stage l’hiver en Guadeloupe pour m’entraîner sous de meilleures températures. Je peux aussi me rendre à l’Insep (institut national du sport, de l'expertise et de la performance) à Paris ou à l’étranger pour performer. Ce qui change, c’est la médiatisation car je suis très sollicitée et qu’il faut savoir se préserver.

Quel est votre état d’esprit à l’approche des Jeux ?

Remporter une médaille à Paris puis à Los Angeles en 2029. Mes derniers résultats sont rassurants. J’ai réalisé de bons chronos et j’ai battu l’anglaise qui me devançait jusque-là. J’ai bien ma place, je suis légitime.

Handi kayak : Nélia Barbosa prête pour Paris 2024

L’Onisep était au côté de l’athlète Nélia Barbosa qui a terminé 2^e lors de la Coupe du monde de para-canoé, au stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne. L’étudiante en graphisme, vice-championne aux JO de Tokyo, vise l’or en 2024 à Paris. Immersion.

Vice-championne paralympique en para-canoë aux Jeux de Tokyo en 2021, la Française rêve d'or à Paris en 2024.

Le stade d’eaux vives olympique de Vaires-sur-Marne comprend 2 bassins de 300 et 150 mètres, ainsi qu’un parcours d’aviron et de canoë-kayak en ligne long de 2 200 m. Il accueillera plus de 12 000 personnes pour les JO.

Nélia au côté d’Amélie Oudéa-Castera, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Comme Nélia, Rémy Boullé est athlète de para-canoë.

Les athlètes et le staff de la Fédération française de canoë-kayak qui a organisé la Coupe du monde de sprint et de para-canoë au stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne le 1er septembre dernier.

Je veille à garder la notion de plaisir. Avec des études qui me plaisent et un sport qui m’épanouit, j’ai trouvé mon équilibre.