→ Idée reçue n° 1
"L'agriculture, c'est être agriculteur/agricultrice"
Pas seulement. Il existe bien d’autres métiers que celui d’agriculteur exploitant/agricultrice exploitante. D'une part, les opportunités d’emploi salarié sont de plus en plus nombreuses. Par ailleurs, l’agriculture comprend de nombreuses filières telles que l'élevage et les grandes cultures, les plus connues, mais aussi l'horticulture, l'aquaculture, la viticulture ou la forêt (sa gestion et l’exploitation du bois). Enfin, autour de ces activités de production, on trouve les métiers de l'agroéquipement, du commerce, du conseil et de la recherche.
→ Idée reçue n° 2
"Pour rejoindre l'agriculture, pas besoin d'une formation"
S’il est encore possible d’apprendre quelques métiers sur le terrain, la plupart des activités de la production ou des services à l’agriculture nécessitent une formation. Celles-ci vont du CAP (pour être agent/agente agricole notamment) à bac + 5 (pour devenir ingénieur/ingénieure en agronomie), voire plus, pour travailler dans la recherche. Pour créer ou reprendre une exploitation agricole, il faut obtenir la capacité professionnelle agricole et justifier pour cela d’un diplôme de niveau bac au minimum (bac professionnel agricole, brevet professionnel, BTSA).
→ Idée reçue n° 3
"Agriculteur/agricultrice, c'est un métier répétitif"
Certaines tâches sont, certes, à réaliser tous les jours, mais les choses évoluent. Des machines à la pointe de la technologie (robots de traite, capteurs de santé, etc.) secondent les exploitants dans bon nombre de leurs tâches quotidiennes. Ils et elles sont aussi des gestionnaires, qui ont une double mission environnementale et sociétale : faire des produits de bonne qualité, dans le respect de la nature. Enfin, de plus en plus d’exploitants diversifient leurs productions et les transforment, par exemple en fromage ou en bière, vendus ensuite sur place ou sur les marchés.
→ Idée reçue n° 4
"Il faut avoir des parents agriculteurs pour faire ce métier"
S'il est plus facile de connaître l'environnement agricole et ses fonctionnements, voire de posséder des terres familiales pour débuter (l'achat de terres revient cher), ce n'est pas une obligation. De fait, les installations de personnes non issues du milieu agricole ou "nouveaux actifs agricoles" sont plus nombreuses aujourd'hui. Pour ces profils - comme pour les autres - il est possible de s’associer ou de travailler en regroupement, via des coopératives. Il existe aussi des aides financières à l’installation (les dotations aux jeunes agriculteurs).
→ Idée reçue n° 5
"Chef d'exploitation, un travail d'homme"
Rien de systématique ! La preuve : les femmes représentent aujourd'hui un quart des exploitants ou associés. Surtout, les cheffes d'exploitation agricole récemment installées sont presque deux fois plus nombreuses que les hommes. Plus globalement, 30 % des actifs agricoles sont des femmes.
→ Idée reçue n° 6
"Responsable d'exploitation agricole est un métier solitaire"
C'est variable. Le ou la responsable d'exploitation travaille de manière régulière ou occasionnelle avec différentes personnes : vétérinaire, comptable, chef/cheffe de culture, conseiller/conseillère agricole, éventuellement contrôleur laitier/contrôleuse laitière, etc. Il ou elle peut également faire partie d'une coopérative ou d'une chambre d'agriculteurs, lieux de partage de matériel et de services. Par ailleurs, une partie des exploitations s’agrandissent en employant au moins une personne salariée. Sans oublier le recours aux saisonniers.
→ Idée reçue n° 7
"L'agriculture est un secteur sinistré"
Pas vraiment. Deuxième employeur de France, le secteur de l’agriculture manque de main-d’œuvre salariée et recrute, notamment dans l'élevage, l'agriculture biologique et la conduite des machines agricoles. Les métiers de la forêt sont également à la recherche de bûcherons et techniciens forestiers. En outre, les départs à la retraite constituent des opportunités de reprise d'exploitation. Des aides financières et des accompagnements de projet sont proposés aux personnes qui s'installent.