Soins, rééducation, appareillage et assistance
Sans être médecins, les professionnels paramédicaux dépistent des problèmes de santé, contribuent aux soins et à l’amélioration des conditions de vie des patients. Parmi la vingtaine de métiers répertoriés, plusieurs profils coexistent.
Les "soignants" (infirmiers, aides-soignants, puériculteurs…) assistent une équipe médicale.
Les professionnels de la rééducation (psychomotriciens, masseurs-kinésithérapeutes, diététiciens…) travaillent sur la prescription d’un médecin qui a identifié les troubles du patient.
Les métiers de l’appareillage (opticien-lunetier, audioprothésiste, podo-orthésiste…) font appel à des compétences et savoir-faire plus manuels.
Enfin, l’assistance médicale et technique (technicien d’analyses biomédicales, manipulateur en électroradiologie médicale…) associe les connaissances médicales à la maîtrise de technologies.
Des besoins, à l'hôpital ou à domicile
Secteur dynamique, le paramédical offre des conditions d'insertion privilégiées à une majorité de professionnels. Le domaine des soins (aides-soignants et infirmiers principalement) emploie à lui seul plus d'1 million de personnes, dont 85 % de femmes. Le niveau d'embauches devrait se maintenir du fait du vieillissement de la population.
Le domaine de la rééducation (diététiciens, orthophonistes, psychomotriciens notamment) n'est pas en reste avec plus de 180 000 professionnels en activité en 2023. Plus de la moitié d'entre eux sont des kinésithérapeutes, et leur nombre pourrait progresser encore d'ici 2030.
Pour les paramédicaux, la liste des employeurs potentiels est longue : hôpitaux publics, cliniques privées, établissements médico-sociaux, instituts spécialisés dans l'accueil des personnes handicapées, maisons de retraite, associations, cabinets libéraux, services de soins à domicile, centres de rééducation fonctionnelle.
Sans oublier les maisons de santé pluri-professionnelles qui se développent en milieu rural et dans certaines zones en périphéries des villes. Ces nouvelles structures, qui regroupent médecins et paramédicaux, permettent une prise en charge coordonnée des patients, une mutualisation des moyens et un travail en équipe.
Quelques métiers s'exercent dans des structures spécifiques : crèches et centres de PMI (protection maternelle infantile) pour les auxiliaires de puériculture et les puériculteurs ; ateliers de fabrication, pour les prothésistes et orthoprothésistes ; magasins spécialisés pour les opticiens-lunetiers ou les audioprothésistes ; laboratoires médicaux pour les techniciens d'analyses ; centre d'imagerie médicale pour les manipulateurs radio.
Salarié, libéral ou commerçant
Les professionnels de soins sont majoritaires à l’hôpital, tandis que les spécialistes de la rééducation exercent surtout en libéral.
Cependant, les masseurs-kinésithérapeutes sont encore très attendus en structures hospitalières et les besoins en infirmiers libéraux s’accroissent à la faveur du développement des soins à domicile.
La demande pressante de soins et les nombreux départs à la retraite des professionnels contribuent à doper les perspectives d’emploi. En particulier pour les aides-soignants et pour les infirmiers, qui sont en première ligne pour répondre aux besoins de patients en perte d’autonomie ou atteints de maladies chroniques. Ils figurent au top 3 dans métiers créateurs d'emploi d'ici à 2030.
Mais les tendances d'emploi ne sont pas identiques pour toutes les professions.
Les auxiliaires de puériculture, pédicures et ergothérapeutes bénéficient de belles perspectives. De même que les "assistants médicaux", chargés d'accompagner et de décharger les médecins pour des actes simples.
Le marché de l’emploi est par contre beaucoup moins favorable pour les techniciens en analyses biomédicales, en raison de l'automatisation des laboratoires, ou les prothésistes dentaires, qui sont confrontés à la concurrence internationale.
De même, certains métiers "victimes de leur succès", comme les ostéopathes, connaissent une baisse du niveau de recrutement en raison du trop grand nombre de professionnels formés ces dernières années.
Pour toutes les professions, l’offre de postes est plus ou moins importante selon les régions. L’accès à un premier poste passe parfois par la mobilité géographique et/ou l’emploi temporaire.
Les compétences s’étoffent, notamment pour les infirmiers qui se voient confier de nouvelles tâches, comme le suivi du traitement de maladies chroniques. Par ailleurs, la promotion des personnels hospitaliers est favorisée. De nombreux postes de cadres de santé vont se libérer.