Ébéniste

Fabrication de mobilier contemporain, restauration ou copie d'anciens... l'ébéniste réalise ou répare du mobilier ou des aménagements en bois. Salarié d'une entreprise ou à son compte, il exerce un métier d'art. Talent et motivation indispensables.
Niveau minimum d'accès :  CAP ou équivalent
Salaire débutant :  1770 €
Statuts :  Statut artisan, Statut salarié

Synonymes : Restaurateur/trice de meubles anciens, Sculpteur/trice

Métiers Associés : Restaurateur/trice d'oeuvres d'art

Secteurs professionnels : Artisanat d'art, Culture - patrimoine, Filière bois

Centres d'intérêt : J'ai un bon coup de crayon, Je rêve d'un métier artistique, Je veux travailler de mes mains, Réparer, bricoler, j'adore ça

Le métier

Concevoir

En respectant les choix de son client, l'ébéniste réalise de A à Z tables, chaises, armoires, placards, et tout aménagement intérieur en bois massif ou dérivé de bois. Il établit les dimensions de chaque pièce à réaliser et choisit le type de bois qui sera utilisé. Il dessine une esquisse, puis, sur ordinateur, un plan grandeur nature du meuble avec tous ses détails (ornements, bronzes...). Il peut travailler sur une pièce unique ou sur des petites séries.

Réaliser

Il scie les pièces de bois et les rabote pour les mettre aux dimensions exactes. Il assemble et colle de fines feuilles de bois (placage), selon l'effet recherché (motifs droits ou courbes). Il vérifie ensuite le parfait ajustement des pièces par un montage " à blanc ". La finition se fait par raclage, ponçage, vernissage ou cirage. Parfois, un spécialiste (marqueteur, doreur, sculpteur sur bois) parfait la décoration en travaillant le bois ou en incrustant des motifs en nacre, ivoire, ébène...

Restaurer ou copier

L'ébéniste peut également restaurer des meubles anciens appartenant à des collections de musées ou à des particuliers : il participe ainsi à la conservation du patrimoine. Enfin, certains clients font appel à son savoir-faire pour copier des meubles d'époque (style Louis XV, Louis-Philippe...).

En vidéo

Compétences requises

Savoir-faire

La maîtrise du dessin et de la géométrie dans l'espace est un prérequis pour lire et élaborer les plans. L'ébéniste possède également des notions d'art ou d'histoire de l'art et connaît les techniques d'assemblage et les styles propres aux différentes époques. Il connaît la sculpture sur bois, la marqueterie, le tournage, etc.

Sens artistique

L'ébéniste reconnaît les différentes essences de bois et leurs propriétés. Faisant preuve d'un réel talent artistique et de créativité, il sait jouer avec les matières et les styles. Curieux, il suit les tendances tout en s'intéressant au passé. Minutieux et soigneux, il combine habileté manuelle et sens de l'esthétique. Patient, il travaille debout et dans un environnement peu confortable (bruit, poussière, odeurs de bois et de produits...).

Souplesse et fermeté

Si l'ébéniste tient compte des exigences de son client, il sait aussi se montrer ferme pour lui expliquer, par exemple, que le travail du bois ne peut pas se plier à un objectif " zéro défaut ". Précis et réfléchi, il sait s'adapter (meubles de style ou contemporains, matériaux traditionnels ou nouveaux).

Où l'exercer ?

Au contact du client

Un atelier, des machines-outils, un nuage de poussière, des odeurs de bois, de colle et de cire : tel est l'univers de l'ébéniste. Même s'il s'isole pendant la phase de création, cet artisan ne travaille pas toujours en solo. Il collabore avec d'autres professionnels, tels les architectes d'intérieur et les designers. Et, bien sûr, il est en contact régulier avec le client, chez qui il se déplace fréquemment.

Pas de monotonie

Meubles de style, rustiques ou contemporains, fabriqués à l'unité ou en petite série, en bois ordinaire ou bois précieux... mais aussi en utilisant du métal, du verre, de la résine... Les réalisations, les matériaux et les techniques de l'ébéniste sont diverses et variées.

Le bouche-à-oreille

L'ébéniste travaille comme salarié dans une entreprise (effectif moyen : 2 personnes) ou comme artisan à son compte. S'installer comme indépendant laisse plus de liberté dans la création et dans l'organisation du travail, mais cela implique de gérer une clientèle, des commandes et une comptabilité. Dès que le bouche-à-oreille fonctionne, les commandes affluent et la charge de travail s'alourdit.

Les études

 Après la 3 e

 2 ans pour préparer le CAP ébéniste ; art du bois ; dessinateur industriel pour l'ameublement, éventuellement suivi d'un BMA ébéniste ou d'un BTM ébéniste (en 2 ans). 

 Après le bac

2 ans pour obtenir le DMA arts de l'habitat, options décors et mobiliers ou le BTMS ébéniste. 3 ans pour le DN Made mentions objet ; patrimoine. 

CAP ou équivalent

bac ou équivalent

bac + 2

bac + 3

Emploi et secteur

S'accrocher

Métier d'art, l'ébénisterie est une spécialité difficile d'accès. Seuls les plus doués et les plus motivés perceront. Mieux vaut donc se préparer à de longues années d'apprentissage comme salarié au sein d'une entreprise artisanale. Et compter au moins 5 ans d'expérience avant de s'installer à son compte. L'ébéniste doit savoir qu'il est difficile de vivre uniquement de la confection ou de la réparation de meubles. L'agencement, notamment de cuisines, offre davantage de débouchés.

Des débouchés limités

La clientèle privée fournit 80 % du travail des entreprises artisanales. Si la restauration a le vent en poupe, la copie de meubles anciens, elle, a atteint ses limites. L'industrie du meuble, concurrente de l'ébénisterie, offre de sérieux débouchés aux jeunes diplômés qui ne trouvent pas de place dans les entreprises traditionnelles.

Spécialisation souhaitée

Depuis une trentaine d'années, la fabrication du mobilier de pièces entières (salle à manger, chambre) laisse la place aux meubles pouvant trouver leur place dans un ensemble préexistant. L'agencement (ou installation sur mesure) constitue un autre créneau porteur : fabrication de placards et de cuisines chez les particuliers, aménagement de boutiques et d'espaces publics, travaux pour l'industrie nautique...

Secteur

Salaire du débutant

1770 euros brut par mois en début de carrière.