Ma première année en...
Mélissa s’est prise de passion pour la fabrication d'objets en bois. En s’inscrivant en CAP ébéniste, elle visait un métier artistique. En formation, elle découvre aussi un "travail technique et de précision". Retour sur sa 1ʳᵉ année au lycée Frédéric Bartholdi, à Saint-Denis (93).
Pourquoi avoir choisi d’entrer en CAP ébéniste ?
"J'aime le travail manuel et le toucher de la matière", explique Mélissa. "Quand j’étais plus jeune, j’ai accompagné mon grand-père sur un chantier et je me suis intéressée à la construction en bois. Il m’a raconté les métiers de la menuiserie et de l’ébénisterie. Je me suis ensuite renseignée sur les formations." En 3ᵉ prépa-métiers, elle suit une initiation au travail du bois et un enseignement de découverte en CAP ébéniste. "J’ai choisi ce domaine pour son côté plus artistique comparé à la menuiserie".
Qu’est-ce qui change par rapport au collège ?
Les élèves revoient des enseignements de 3ᵉ comme le théorème de Pythagore, "mais on apprend aussi de nouvelles formules de mathématiques", précise Mélissa. Surtout, les cours sont plus concrets, via la pratique en atelier. La jeune fille y découvre d’autres outils, en réalisant des mini-projets comme un casse-tête. "Les professeurs nous entraînent à réfléchir et pas seulement à exécuter des coupes." Autre changement : le travail d’équipe. "Certains découpent du placage (des feuilles de bois), d’autres les collent sur des plateaux pour fabriquer un socle. J’aime beaucoup cette ambiance."
Quels sont les principaux enseignements ?
Trois savoirs-faire : la fabrication contemporaine, les techniques de plaquage sur une structure, et la restauration de meubles. Il s'agit de travailler certaines essences de bois (frêne, hêtre...) pour fabriquer des pièces, puis des meubles à partir de la 2ᵉ année, à l’aide d’outils et de machines. "Les mathématiques servent à mesurer et calculer des dimensions en atelier", poursuit Mélissa. Le dessin technique forme à réaliser des schémas et des plans de pièces. Les arts appliqués, l’histoire de l’art, art ancien et art nouveau, sont liés à la restauration.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Côté matières générales, les mathématiques sont plus compliquées. Quant à l’apprentissage des machines, ça se travaille ! "Au début, je n’arrivais pas à couper droit. J'ai fini par progresser à force de m’entraîner. En revanche, il faut avoir de l’énergie pour travailler debout pendant 4h !" Enfin, si l’ébénisterie attire pour son côté artistique, Mélissa rappelle que "c’est aussi un travail technique et de précision."
Comment se déroulent les stages ?
Mélissa a effectué un premier stage chez un menuisier, dans la création de meubles, puis dans les coulisses d'un théâtre pour construire les décors. "Ce qui m’a beaucoup aidée sur la partie artistique". En cette 2ᵉ année, c’est en restauration de mobilier qu’elle s’est formée. "Ces différentes expériences étaient inspirantes. Elles m’ont permis de me projeter dans la suite de mes études." Son conseil : "aller se présenter en entreprise et déposer son CV sur place, afin de prouver sa motivation."
Et après ?
"Je vise un BMA (brevet des métiers d’art) ébéniste, une formation professionnelle de niveau bac en deux ans. Mon objectif est d’approfondir les techniques de fabrication et de restauration de meubles. Je pourrai tester de nouvelles machines comme une découpe laser, une scie sauteuse..." Dans son dossier de candidature, elle décrit les projets qu’elle a réalisés en CAP. "Je dois rester concentrée jusqu’à la fin de l'année pour montrer une progression dans mon travail."
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