Ma première année en...
Le CAPa palefrenier-soigneur ? Une évidence pour Chloé, qui a passé son enfance auprès des chevaux, et un déclic pour Giovani, après un stage en écurie. Les deux apprentis palefreniers alternent semaines en entreprise et enseignements techniques et pratiques au CFA de l’Agro-campus de Maisons-Laffitte (78). Retour au galop sur leur 1re année !
Pourquoi avoir choisi d'entrer en CAPa palefrenier-soigneur ?
C’est une suite logique pour Chloé, cavalière depuis l'âge de 10 ans, avec un niveau galop 7. "J’ai découvert cette formation dans une brochure d’orientation de l’Onisep. J’étais la seule de ma classe à opter pour un CAP !" Même découverte pour Giovani, qui, guidé par ses professeurs de 3e Segpa, a choisi cette voie après un stage d’observation concluant en centre équestre.
Qu’est-ce qui change par rapport au collège ?
Chloé a vu ses résultats scolaires monter en flèche, en comparaison avec la 3e. "J’avais déjà acquis de solides connaissances dans les matières générales", sachant que les cours se composent pour un tiers d’enseignement général et pour deux tiers d’enseignement technique et pratique (entretien, hippologie...). Giovani, qui loge à l’internat, a dû faire preuve d’autonomie tout de suite. "Il faut d’emblée se dire qu’on est là en tant que professionnel." Le duo alterne 3 semaines chez l’employeur et 1 semaine en CFA (centre de formation d'apprentis). Soit un total de 33 semaines en entreprise. Les matières générales sont évaluées en continu sous forme de CCF (contrôle en cours de formation) et les épreuves pratiques reposent sur l'analyse de situations professionnelles. Des cours de soutien sont proposés.
Quelles sont les principales tâches quotidiennes ?
C'est l’écurie qui avait accueilli Giovani en stage d’observation qui l’a recruté comme apprenti. "J’y retournais souvent après mon stage car je m’étais pris d’affection pour une jument." Dans ce centre équestre de l’Oise, il fait "un peu de tout" : nettoyage, réparation, participation à l’atelier poney... Quant à Chloé, elle est devenue apprentie dans le club hippique de Rueil-Malmaison (92) où elle était déjà cavalière. Parmi ses missions : longer les chevaux, les sociabiliser en liberté et animer le poney club. Elle constate toutefois que depuis qu’elle est passée du statut de cliente à celui de salariée, sa maîtresse d’apprentissage est beaucoup plus "exigeante" !
Qu'est-ce qui leur plaît dans cette formation ?
Pour Giovani, l'enseignement le plus surprenant est l’hippologie : "C’est une matière nouvelle pour moi, qui se fonde sur la santé, l’alimentation, la physiologie et l’élevage du cheval." Il aime moins l’économie avec ses chiffres, ses calculs de TVA et de rémunération. Surprise aussi pour Chloé, concernant le module "maintenance des matériels, équipements, installations et bâtiments spécifiques aux chevaux" : "On découvre la maçonnerie, la menuiserie... et on apprend même à conduire un tracteur, utile pour niveler le sol d'un manège à la herse, par exemple." La jeune fille ajoute : "Les enseignants sont à l’écoute et proches de nous." Elle apprécie aussi la bonne ambiance et l’effectif réduit en classe (17 apprenants).
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
"Passer le premier hiver ! Physiquement, c'est pénible car on est dans le froid, et mentalement aussi, car le rythme est dense entre l’école et le travail en entreprise", constate Chloé. Son camarade conseille de "ne pas fléchir physiquement. Mais si on aime ce qu’on fait, ça ira !"
Et après ?
Après son CAPa, Chloé souhaite obtenir le titre d’animateur d’équitation, en plus du diplôme animateur poney bénévole qu’elle possède déjà. "J’envisage aussi un BPJEPS équitation pour devenir monitrice." Giovani aimerait poursuivre en bac pro CGEH (conduite et gestion des entreprises hippiques). Son objectif ? "Continuer à apprendre et, pourquoi pas, devenir gérant d’écurie."