Ma première année en...

CAP arts et techniques du verre

option vitrailliste

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Passionnée de dessin, Katia a choisi de suivre un CAP arts et techniques du verre option vitrailliste au lycée des métiers d’art et du design Lucas de Nehou-École du verre, à Paris (75). Elle nous présente ce diplôme qui lui permet de se former à l’art du vitrail.

Pourquoi avoir choisi d’entrer en CAP arts et techniques du verre, option vitrailliste ?

Après sa 3e, Katia ne se voyait pas continuer en filière générale. "Même si j’avais le niveau, j’étais sûre de vouloir aller en voie professionnelle. Je voulais faire quelque chose d’artistique et de concret", se souvient-elle, déterminée. "Je dessine depuis toute petite. J’étais d’abord intéressée par la joaillerie, puis j’ai découvert le vitrail par hasard, en faisant des recherches sur Internet."

Qu'est-ce qui change par rapport au collège ?

"On est beaucoup moins nombreux : une quinzaine, dans une classe qui regroupe les deux options (vitrail et décorateur sur verre). Cela favorise une bonne ambiance et de l’entraide entre nous", apprécie Katia. Autre grand changement par rapport au collège : le travail en atelier. "J’y passe entre dix et quinze heures par semaine, soit la moitié de mon emploi du temps !", explique-t-elle.

Quels sont les principaux enseignements ?

Katia apprend à créer des vitraux, constitués d'éléments en verre découpés et de baguettes de plomb. En atelier, elle acquiert les techniques de traçage (dessin du tracé, maquette), de calibrage (gabarit) et de découpe du verre. Elle se forme aussi au montage au plomb, à la soudure et au masticage, qui garantit l'étanchéité du vitrail. Actuellement, la jeune fille et ses camarades des deux options travaillent sur un projet pour les JO de 2024. "On doit créer un paravent composé de vitraux et d’éléments décoratifs en verre, représentant les nouvelles disciplines de la compétition (skateboard, surf, escalade et breakdance)."

Qu'est-ce qui lui plaît dans cette formation ?

"J’apprécie les cours d’expression plastique. On y explore le dessin, les croquis, les notions de volumes, de couleurs, d’échelle..." Autre point fort du CAP, selon elle : les enseignements en technologies et en arts appliqués. "On étudie les matériaux, l’origine et la composition des différents types de verre, mais aussi l’histoire du vitrail." Katia a également beaucoup aimé les stages réalisés durant sa formation. "J’ai travaillé au sein d’ateliers qui alliaient création, restauration de vitraux et cours pour particuliers. C’était très intéressant."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Je n’apprécie pas forcément le dessin technique, car cela se fait sur ordinateur et, pour ma part, je préfère le travail à la main", explique Katia. Il lui a aussi fallu apprivoiser le verre en tant que matériau. "Le verre ne se laisse pas faire ! sourit-elle. C’est un matériau à la fois solide et fragile." Quand Katia découpe un morceau pour un vitrail, il lui faut être à la fois vigilante et minutieuse. "Le verre casse parfois quand on veut le décrocher." Autre élément important à connaître : "On ne le sait pas forcément, mais comme on manipule des baguettes de plomb pour faire des vitraux, il faut surveiller notre taux de plomb dans le sang. Au début et à la fin de chaque année, on doit faire des analyses pour s’assurer qu’il reste stable."

Et après ?

Katia souhaite poursuivre en BMA verrier décorateur dans son lycée, pour avoir un niveau bac, compléter son profil et enrichir sa palette de compétences. La jeune fille rêve aussi d’international. "Je voudrais visiter des ateliers dans plusieurs pays pour voir différentes techniques et enfin m’installer au sein d’un atelier", imagine Katia, qui souhaite se tourner vers la création de vitraux et devenir, pourquoi pas, Meilleur ouvrier de France !

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Katia doit réaliser un vitrail dans le cadre de son travail en atelier, composé de morceaux de verre découpés et de baguettes de plomb.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

"Le professeur nous donne un tracé, à nous ensuite de le reproduire", explique Katia

Image d'illustration, crédit photo ci-après

"Le travail aujourd’hui porte sur de la vitrerie, un type de vitrail avec un motif géométrique répétitif et sans peinture."

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Place au calibrage, étape qui permet de conserver les dimensions du panneau en tenant compte de l’ajout des baguettes de plomb lors du sertissage.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Katia découpe chaque pièce qui constituera le vitrail. "Ça a l’air assez simple, mais ça ne l’est pas du tout ! Il faut avoir de bonnes notions en géométrie."

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Le vitrail est comme un puzzle géant à reconstituer. "Tout doit être exactement comme sur le schéma. La seule chose que je peux modifier, ce sont les couleurs."

Image d'illustration, crédit photo ci-après

"Quand on a fini la coupe, on passe au sertissage", explique Katia. Il s’agit de l’étape d’assemblage des morceaux de verres et des baguettes de plomb (en H).

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Dans l’atelier, Katia dispose de sa boîte à outils personnelle, avec différents accessoires : coupes verre, pinces à gruger, à détacher…