Ma première année en...
Faire une manucure, une épilation ou un soin, c’est ce qu’apprend Vania, élève en CAP esthétique cosmétique parfumerie au lycée des métiers Charles Baudelaire, à Evry (91). Elle revient pour nous sur ses débuts en formation et nous parle de ses stages et de ses projets.
Pourquoi avoir choisi d’entrer en CAP esthétique cosmétique parfumerie ?
Depuis petite, Vania a toujours aimé l'univers de la beauté et les activités manuelles. La jeune fille a d’abord hésité à s’orienter vers la coiffure. Élève en 4e SEGPA, elle découvre par le biais de ses professeurs différents univers d’études, lors du parcours professionnel. "Je me suis immédiatement intéressée à l’esthétique, se souvient Vania. Et je me suis dit que ce CAP offrait un choix de spécialités plus large et plus complet, parce qu’il y a de l'épilation, mais aussi du soin du visage, du massage et du maquillage."
Qu'est-ce qui change par rapport au collège ?
En début d’année, les élèves du CAP doivent se munir d’un kit pour les cours pratiques, qui comprend un paréo, des serviettes, des coupelles, des pinceaux ou encore une tenue d’esthétique. "C’était un peu bizarre au départ, parce que j’étais habituée à avoir des cours théoriques, avec des cahiers et des livres", souligne la jeune fille. À côté des enseignements professionnels, elle a aussi des cours plus généraux, de français, d’histoire-géo, de maths, d’arts appliqués ou encore de physique-chimie. "C’est plus intéressant qu’au collège. On manipule du matériel, on fait des expériences. C’est un peu comme dans une série !", s’amuse Vania.
Quels sont les principaux enseignements ?
Les cours d’esthétique durent entre 3 et 4 heures. Les élèves doivent amener leur matériel et installer leur poste. Après avoir évoqué la thématique du jour avec leur professeur, Vania et ses camarades se regroupent en binômes pour la pratique. "Selon les semaines, je fais le modèle ou l’esthéticienne, précise-t-elle. Il faut savoir qu’en esthétique, nous exerçons les uns sur les autres. On a toujours besoin de l’autre et il ne doit pas y avoir de gêne." En 1re année, les cours portent notamment sur les soins du visage, des mains et sur l’épilation. "On apprend, par exemple, à démaquiller un visage, ou à faire des modelages de masques", explique Vania.
Qu'est-ce qui lui plaît dans cette formation ?
Pendant sa 1re année de CAP, Vania a particulièrement apprécié les cours d’épilation. "J’ai adoré, parce qu’il faut aller vite et toujours être en mouvement", explique-t-elle. Cependant, les premiers cours ont créé quelques difficultés à la jeune fille : "On devait faire attention à la manipulation de la cire, parce qu’elle peut coller aux vêtements. Et lorsqu’on l’applique, on doit tourner la spatule en continu, ce qui était compliqué à faire au début parce que c’est très technique, il faut de la pratique pour acquérir les bons gestes." Les enseignements consacrés à la manucurie ont aussi eu les faveurs de Vania.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Vania a eu un peu de mal à trouver un institut où effectuer ses stages. "Certains ne prennent pas les 1re année, parce qu'on ne peut pas encore faire beaucoup de choses." Elle a finalement réalisé ses deux périodes de stage au sein d’une chaîne de magasins qui vendent des produits de coiffure et d’esthétique et réalisent des soins.
Comment se déroulent les stages ?
"Au début, j’étais surtout côté vente, se souvient-elle. J’ai pu mettre en pratique avec les clients cet aspect du métier, inclus dans nos cours professionnels. Aujourd'hui, je peux dire que j’arriverais à vendre un soin visage ou un produit pour le modelage", annonce-t-elle fièrement.
Et après ?
Avec l’aide de son établissement, Vania envisage de réaliser son stage de fin de CAP au Portugal, son pays natal. "J’ai passé un premier oral avec deux professeurs de portugais, qui ont examiné mon dossier. Je parle la langue, mais je vais avoir quelques cours pendant l’année pour apprendre les mots professionnels, que je ne maîtrise pas forcément". Elle souhaiterait ensuite poursuivre ses études en bac pro esthétique cosmétique parfumerie, afin de compléter sa formation, puis se spécialiser et devenir prothésiste ongulaire. "À partir du collège, je faisais déjà mes ongles chez moi. C’est ce que je préfère !"
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