Ma première année en...
En CAP agricole jardinier paysagiste, Léa et Johan apprennent leur futur métier : créer des massifs fleuris, tailler les arbustes, tondre les pelouses… Les deux apprentis partagent leur temps entre une entreprise et les cours dans le CFA La Bretonnière, à Chailly-en-Brie (77).
Pourquoi avoir choisi le CAP agricole jardinier paysagiste ?
Travailler en extérieur était la première motivation pour Léa, qui a un oncle jardinier. Même envie chez Johan qui, par ailleurs, était décidé à être apprenti, pour être rémunéré. Je pensais qu’un bac professionnel serait trop difficile et qu’un CAP serait plus adapté pour moi. En 3e, lors de journées portes ouvertes, le CFA (centre de formation d'apprentis) La Bretonnière m’a proposé de faire un stage d’observation d’une semaine en entreprise du paysage et m’a mis en relation avec un patron
, explique-t-il. L’essai est concluant et le convainc d’opter pour le CAP agricole jardinier paysagiste.
Qu'est-ce qui change par rapport au collège ?
Les deux lycéens sont catégoriques, l’alternance d’une semaine en cours et d’une semaine en entreprise change tout. Le rythme est d’autant plus soutenu qu’ils ont dû s’éloigner de chez eux pour pouvoir suivre la formation en apprentissage. Si Johan a fait le choix de l’internat, Léa, elle, rentre chez elle à une quarantaine de kilomètres, là où elle a trouvé son entreprise. J’ai les mêmes horaires que les autres employés
, précise-t-elle. "L’apprentissage, c’est aussi plus d’autonomie et un salaire", poursuivent-ils.
Quels sont les principaux enseignements en CFA ?
Il s’agit de connaissances concrètes, comme savoir reconnaître des végétaux, savoir comment planter un arbre en ville, connaître le fonctionnement et l’entretien des outils et des machines, etc.
, explique Léa. Par ailleurs, 4 heures par semaine sont consacrées aux travaux pratiques. Le CFA se trouve dans l’enceinte d’un lycée agricole où nous assurons l’entretien des espaces verts et créons des massifs
, poursuit Johan. Il y a un plateau technique ressemblant à un grand bac à sable, où nous passons des examens de petite maçonnerie : dallage et pavage.
Et en entreprise ?
La société dans laquelle évolue Léa compte un salarié et deux apprentis. Nous travaillons surtout dans les jardins de particuliers. Nous réalisons des plantations de plantes vivaces, d’arbres, d'arbustes et nous en assurons l’entretien régulier par la tonte, la taille, etc.
Johan, lui, est apprenti dans une plus grande structure, comptant une trentaine d’employés. Il intervient aussi en équipe : Sur un chantier, nous sommes trois ou quatre jardiniers. On travaille surtout pour des villes et des villages, qui n’ont pas toujours suffisamment de personnel. Mon maître d’apprentissage est l’un des chefs de chantier.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Avec un métier en extérieur, il faut travailler par tous les temps. Mais on s’y adapte vite
, assure Léa. Le plus compliqué selon eux ? Apprendre par cœur le nom des plantes en latin !
Ils remarquent aussi qu’il peut être difficile de creuser des trous de plantation lorsque le sol est sec
et que certains outils peuvent être lourds
, même si des mini-pelles mécaniques sont utilisées pour les plus gros travaux, afin de faciliter le travail.
Qu'est-ce qui leur plaît dans cette formation ?
Au départ, on ne sait rien. Maintenant, j’ai l’impression de déjà bien connaître le métier !
, résume Johan. Par exemple, les noms des plantes n’ont plus de secrets pour lui. Il a même participé à un concours de reconnaissance des végétaux. Pour Léa, la taille et l’élagage (coupe de certaines branches) des arbres se sont révélés passionnants. Quand on arrive sur un chantier, les arbres ne sont pas beaux: on intervient, et tout de suite c’est beaucoup mieux !
Un résultat à la fois esthétique et gratifiant.
Et après ?
Tous les deux envisagent de poursuivre en bac professionnel aménagements paysagers. Leur objectif ? En savoir plus sur le métier.
Johan optera pour l’apprentissage dans le même établissement. Pour Léa, ce sera sans doute à temps plein. Une fois que j’aurai mon bac professionnel, je sais que je serai embauchée par l’entreprise où je travaille aujourd’hui
, conclut-elle.