Ma première année en...
DN MADE (diplôme national des métiers d'art et du design)
Mention restauration de mobilier
Ma première année en...
Mention restauration de mobilier
Conjuguer sa curiosité pour l’histoire de l’art à l’apprentissage d’un savoir-faire concret, c’est ce qui a conduit Noémie en DN MADE restauration de mobilier à l’école Boulle, à Paris. Découverte des techniques en atelier de restauration, premier stage, rythme de travail… retour sur une 1re année intense qui a permis à Noémie de poser les bases et de s’investir pleinement dans sa formation !
"Dès le lycée, je me suis intéressée à l’histoire de l’art ; j’étais très curieuse de ce domaine", résume Noémie. Après un bac général à dominante littéraire, option histoire de l’art, elle a souhaité conserver un socle d’enseignement général solide. "J’ai pu intégrer une prépa littéraire (Hypokhâgne), dans un lycée proposant l’option histoire de l’art. Et en cherchant ce qui existait dans ce champ, j’ai découvert la restauration de peinture." Pour avoir une idée plus précise du secteur, Noémie rencontre une restauratrice d’art. "La voir travailler dans son atelier m’a permis de mieux comprendre le métier, et ce qui pouvait me plaire, l’autonomie notamment", souligne-t-elle. "J’ai décidé de me réorienter, j'ai postulé et j'ai eu la chance que mon profil soit retenu pour ce DN MADE."
"Les effectifs, déjà !", sourit Noémie. "Nous passons de classes à 35 élèves en moyenne à une quinzaine d’élèves maximum en 1re année : c’est beaucoup plus confortable". Ce contexte favorise la proximité avec les enseignants et un encadrement de qualité pour avancer dans les apprentissages. "Par rapport à la filière générale dont je venais, les heures passées dans l’atelier de restauration (16 heures par semaine) permettent un apprentissage très concret."
"En 1re année, les journées sont assez denses ! Il faut prévoir des semaines de 45 heures de cours", précise Noémie, tout en notant que les horaires diminuent en deuxième année et en troisième année. "En ce qui concerne les stages, nous avons une à deux semaines en 1re année, dans la spécialisation choisie."
"Les cours de déontologie m’ont beaucoup plu, et ils permettent de poser les fondements de la conservation restauration !", s’enthousiasme Noémie. "On aborde notamment la question de la réversibilité, qui se pose lors d’une campagne de restauration. Jusqu’où doit-on aller dans la restauration, quelles propositions va-t-on privilégier, sachant que l’objectif reste de transmettre, de préserver un patrimoine." Et elle a beaucoup aimé l’atelier de restauration. "C’est fascinant de voir tout ce qu’un meuble peut nous apprendre, à travers les numéros d’inventaires, des estampilles, ou encore des traces d’outils", raconte Noémie, qui a beaucoup apprécié la complémentarité de sa classe. "Nous venons d’horizons différents et c’est enrichissant car on peut s’entraider en fonction de nos parcours, des matières que l’on maîtrise mieux."
En 1re année, Noémie a découvert une classe où selon son profil, chaque élève doit faire avec des points forts et des points faibles. "C’était simple pour moi au niveau des enseignements généraux, en français, philosophie, anglais, chimie, éco-gestion... mais dans la mesure où j’ai découvert les cours de dessin sans en avoir fait auparavant, j’étais moins à l’aise sur ce terrain, comparé à des camarades issus du bac STD2A par exemple", dit-elle. Aucune difficulté, en revanche, au moment de découvrir le volet pratique de la formation. "Quand on vient d’une filière générale, on suit une mise à niveau adaptée à notre profil." Objectif : acquérir les bases en ébénisterie à travers des exercices d’assemblage, de frisage, etc.
"Mon projet est d’avoir un jour mon atelier pour restaurer des meubles de particuliers, mais aussi du mobilier provenant d’institutions muséales", explique Noémie, qui doit poursuivre jusqu’en master conservation des biens culturels. "Cette formation, proposée dans seulement quelques établissements, comme Paris I ou l'INP, est requise pour exercer la restauration d’art à ce niveau."