Ma première année en...

DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design)

Mention graphisme

Image d'illustration, crédit photo ci-après

À 18 ans, Océane est en 2e année de DN MADE mention graphisme au lycée Eugénie Cotton à Montreuil. Pourquoi a-t-elle choisi d’entrer en DN MADE ? Comment s’est passée sa 1re année de formation ? Quels ont été ses atouts et ses difficultés ? Réponses.

Pourquoi avoir choisi cette formation ?

"J’ai toujours aimé dessiner, c’est une passion depuis que je suis toute petite", explique Océane, passée par un bac STD2A au lycée Eugénie-Cotton à Montreuil. "Ce bac m’a permis de développer mon regard. J’ai pris conscience que les arts appliqués étaient un domaine très vaste, qui ne se résume pas au dessin ! Expérimenter différents champs artistiques m’a permis de savoir que je voulais m’orienter plus tard vers le graphisme." Après son bac obtenu avec mention assez bien, la jeune femme souhaite poursuivre en DN MADE mention graphisme spécialité images narratives fixes et en mouvement dans son lycée. "Le fait que je sois une élève assidue et impliquée m’a permis d’être admise. Au-delà des notes, les appréciations comptent beaucoup. Il faut aussi soigner sa lettre de motivation, en faisant référence à des graphistes qui nous inspirent, à des expositions que l’on a vues…"

Ce qui change par rapport à la terminale ?

"Je m’attendais à une année un peu redondante après mon bac STD2A, mais pas du tout ! s’exclame Océane. Le fait d’être avec des bacheliers généraux et professionnels est un avantage, on s’enrichit mutuellement." Ce qui change selon elle : l’implication. "On est beaucoup plus autonome qu’en STD2A. On nous demande de réaliser des projets quasi professionnels, le niveau d’exigence est plus élevé. On doit intégrer beaucoup de choses en cours et les appliquer directement dans nos projets."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

Le DN MADE prévoit entre 20 et 30 heures de cours par semaine. "Le rythme n’est pas très différent de celui du lycée, j’ai toujours des journées de cours de 8h30 à 17h30", constate Océane. En revanche, le travail personnel à fournir est plus important. "En STD2A, je pensais qu’on avait beaucoup de travail, je me trompais ! Le soir après les cours, on passe beaucoup de temps sur nos projets", témoigne la jeune femme, qui doit également intégrer dans son planning de la semaine 1 heure de transport par jour. "Le week-end est également chargé. Il s’agit surtout de finaliser nos projets. Ce qui peut être stressant, c’est que l’on ne sait jamais si on va réussir en temps voulu."

Ce qui plaît dans cette formation ?

Océane a apprécié le travail collaboratif en atelier avec les autres spécialités en graphisme. "Pendant l’année, on a notamment créé tous ensemble une pochette de vinyle. Chacun l’a abordé différemment." La spécialité images narratives fixes et en mouvement (celle d’Océane) s’est concentrée sur l'image imprimée, scénarisée (motion design) et l'image inscrite dans un scénario (interactivité) ; la spécialité objet éditorial s’est investie dans la conception éditoriale et l’élaboration de supports imprimés ou numériques ; et la spécialité identité visuelle, sur la création de logos, la typographie… "Il s’agissait de travailler sur la relation texte/image, c’était passionnant ! On était assez libre dans la création, c’est ce que j’ai apprécié." Faire un stage de deux semaines en fin d’année dans une agence de graphisme a également  permis à l’étudiante de participer à la création de visuels pour des marques et des événements. 

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Venant de STD2A, je pensais bien connaître les outils numériques comme Photoshop, mais j’ai découvert d’autres fonctionnalités. En début de DN MADE, les bacheliers STD2A peuvent parfois rester sur leurs acquis, il faut être vigilant si l’on veut réussir l’année." Océane a eu quelques difficultés en lettres et en technologies et matériaux, qui aborde les sciences physiques et chimiques. "Les bacheliers généraux étaient généralement plus forts dans ces enseignements. Ce n’est pas évident de se réapproprier des matières que l’on n’a pas eu l’habitude d’avoir. De plus, avec les travaux à rendre, on a tendance à faire passer certains cours généraux au second plan, car on met l’accent sur nos projets."

Et après ?

Océane envisage de poursuivre ses études. "Je souhaite découvrir d’autres facettes du graphisme, comme la typographie, la mise en page ou l’édition. Cela peut être enrichissant de s’ouvrir à d’autres champs", conclut la jeune femme, qui souhaite également partir à l’étranger pour s’ouvrir à d’autres cultures.