Ma première année en...

DN MADE (diplôme national des métiers d’art et du design)

Mention spectacle - spécialité costumier

Acquérir le savoir-faire indispensable pour imaginer et créer des costumes "sur mesure", c’est le projet qui a conduit Julia en DN MADE mention spectacle-spécialité costumier au Lycée Paul Poiret, à Paris. Visites d’expositions, workshops, réalisation de costumes d’époque : retour sur une 1re année très riche et résolument ouverte sur le monde du spectacle !

Pourquoi avoir choisi cette formation ?

"J’ai grandi avec une mère couturière dans l’industrie du luxe. Cet univers de la confection, de la mode en général, m’a intéressée très tôt", résume Julia. Si le fonctionnement d’une machine à coudre n’a pas de secret pour elle, la jeune femme a une idée précise de la manière dont elle souhaite utiliser cet outil de travail. "C’est l’envie de me tourner vers un savoir-faire artisanal qui a motivé mon choix d’études. Je voulais créer du "sur-mesure", des modèles uniques pensés pour un spectacle, pour un personnage sur scène, en privilégiant une approche très humaine."

Ce qui change par rapport au lycée ?

"Les effectifs, déjà. Au lycée nous étions 35 élèves pas classe, en DN MADE nous étions 14 en 1re année", constate Julia. Par ailleurs, la formation s’appuie sur la rencontre entre étudiants des diverses sections. "Nous sommes amenés à travailler avec la régie son et lumière, par exemple. Cela permet de nous approcher de la réalité du monde du spectacle, de mieux comprendre et observer les collaborations qui s’y nouent."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s'habituer ?

Enseignements, projets : en DN MADE, on ne compte pas ses heures. "En moyenne, il faut compter 38 heures de cours par semaine en 1re année, et au minimum une heure de travail par soirée", résume Julia. "Nous avons 2 à 3 workshops qui nous permettent de mettre en application ce que nous apprenons." Pendant deux à trois semaines, les étudiants planchent sur un projet : réaliser un costume d’époque. "Nous devons rendre un dossier technique résumant la façon dont on a abordé une réalisation, les grandes étapes : une sorte de mode d’emploi à transmettre."

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

"Dans cette formation, chaque profil d’étudiant peut rencontrer d’éventuelles difficultés, selon ce qu’il maîtrise déjà, ou moins bien", constate Julia. Si la jeune femme a survolé l’apprentissage des machines à coudre, qu’elle maîtrisait déjà, elle a été un peu déstabilisée par les cours plus théoriques. "Ayant un profil plus scientifique au départ, j’ai été mal à l’aise avec les enseignements en histoire du théâtre, en analyse de films... J’étais peu habituée à cette approche et moins à l’aise que d’autres sur ces notions plus abstraites."  

Quelles ont été les matières préférées cette année ?

"Beaucoup de choses !", s'enthousiasme Julia, qui s’est sentie à sa place dès les premières semaines. "Les workshops donnent lieu à une mise en pratique vraiment riche, et c’est passionnant de pouvoir réaliser un projet de A à Z." L’étudiante a pu mettre son savoir-faire au service d’un modèle de chemise XVIIIe siècle. "C’était un travail minutieux, délicat, avec de la dentelle à poser à la main, et pour l’assemblage des manches, un travail sur de la mousseline, un voile de coton très fin. Il fallait réussir à dompter la matière." Julia a également apprécié la dizaine de sorties annuelles prévues : au Musée de la dentelle, au théâtre, etc. "Le DN MADE nous plonge rapidement dans le monde du spectacle, avec une ouverture sur la culture très motivante."

Et après ?

Séduite par l’univers du cabaret, et notamment la corseterie, Julia poursuit sa formation en ayant cet objectif en tête. "J’apprécierais d’être costumière dans ce domaine. Cette année, j’ai eu la chance d’effectuer un stage sur un long-métrage. J’ai pu réaliser un prototype en entier. Cette expérience n’a fait que renforcer mon projet professionnel."