Ma première année en...

Bac S2TMD

Pour ne pas renoncer à leur passion, Liora, pianiste, et Mélisande, danseuse, ont choisi la filière S2TMD au Lycée Saint-Exupéry de Lyon. Cette filière leur permet de continuer à pratiquer leur discipline au conservatoire, tout en préparant le baccalauréat. Motivation, rythme de travail, projets collectifs... regards croisés sur une formation exigeante. 

Pourquoi avoir choisi le bac S2TMD ?

"Je viens d’une famille de musiciens, la musique a toujours fait partie de ma vie", résume d’emblée Liora. Après une année de 2de, la jeune femme n’hésite pas : ce sera le bac S2TMD ! "La voie générale ne me convenait pas. En 1re, j’étais motivée par le fait que ma pratique musicale serait valorisée dans mon parcours au lycée. "De son côté, dès l’âge de 4 ans, c’est la danse que Mélisande a choisie d’apprendre, à un rythme soutenu. "J'ai intégré très jeune un conservatoire et j’y ai suivi l’ensemble du cursus", résume-t-elle. Le bac S2TMD permet d’envisager une formation professionnelle après le lycée. Il offre une vraie opportunité aux jeunes musiciens et danseurs."

A quel rythme de travail a-t-il fallu s’habituer ?

"La particularité de ce bac est de concilier les cours au lycée, le matin, avec la pratique artistique au conservatoire, l’après-midi.", précise Liora. Avec quelques différences entre musique et danse, comme l’explique Mélisande : "En danse, c’est plus soutenu, puisque nous avons 2 à 3 heures de cours chaque jour, c’est assez dense. Les musiciens sont beaucoup plus autonomes." Liora organise assez librement son emploi du temps. "Chez moi, je travaille le piano en moyenne 2 heures par jour. À côté, cela me permet de suivre d’autres cours : chant, piano jazz... Chacun doit s’investir sérieusement dans la formation."

Quelles sont les matières importantes ?

"En S2TMD, la pratique artistique occupe une place importante", note Mélisande. Au-delà des cours, les élèves s’investissent chaque année dans des projets de création, au conservatoire et au lycée. "Pour la théorie, en musique on fait beaucoup d’analyse musicale : analyse de partition, dictée, commentaire comparé entre deux musiques, sans oublier l’histoire de la musique", résume Liora. Pour les danseurs, l’histoire de la danse figure aussi au programme. "J'aime beaucoup ce cours qui nous nourrit énormément artistiquement", précise Mélisande. "En terminale, nous avons également des cours d’anatomie. Et en 1re, une heure d’enseignement en économie, droit et environnement du spectacle vivant. "

Les atouts de cette formation ?

"Pour des lycéens, cette filière est une chance formidable de consacrer du temps à ce qui nous plaît vraiment", souligne Mélisande. Cette année par exemple, au conservatoire, on a monté une pièce et partagé la scène avec des élèves chanteuses : c'était très enrichissant." Un enthousiasme que partage Liora. "Ces projets nous amènent à travailler avec d’autres élèves, à croiser d’autres disciplines", souligne-t-elle. Au lycée, pour notre projet de fin d'année, j’ai répété avec des danseurs et pour la première fois, j’ai joué dans un orchestre."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Les répétitions d'orchestre finissent souvent tard. Quand on arrive en S2TMD, on a l’habitude d’avoir une pratique musicale importante, mais il faut réussir à bien gérer le lycée et le conservatoire en parallèle", note Liora. "Au lycée, nous sommes vraiment très bien accompagnés par nos enseignants. Ils comprennent notre rythme et l’emploi du temps est bien fait. Pour les danseurs ce qui est un peu difficile, c'est surtout la fatigue corporelle", ajoute Mélisande. Dans cette filière, quelle que soit la discipline, il faut faire preuve d’endurance, de détermination, être vraiment passionné." 

Et après ?

Si un certain nombre d’élèves souhaitent intégrer un pôle d’enseignement supérieur artistique, ou l’un des deux CNS (conservatoires nationaux supérieurs) de Paris ou Lyon, Liora a choisi une autre voie. "Après des années de pratique musicale intense au conservatoire, je ressens le besoin de découvrir de nouvelles choses", explique-t-elle. Elle s'inscrit à l’université, en licence arts du spectacle, un domaine qui reste proche de ses centres d’intérêt ! "En danse, de nombreux élèves visent une formation supérieure. "Nous tentons pour la plupart plusieurs concours pour intégrer des cursus professionnels. J'ai été prise dans une formation de Danseur interprète à Genève, pour 3 ans", résume Mélisande. "Ce bac ouvre sur diverses opportunités", conclut Liora. "Dans notre classe par exemple, une élève a choisi de poursuivre en droit. Santé, social, médiation culturelle, il y a de nombreuses poursuites d’études possibles !"