Ma première année en...

Bac STL

Sciences et technologies de laboratoire

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Moins de théorie et plus de pratique. C’est cette perspective qui a motivé Émeline et Nathan à intégrer la série STL (sciences et technologies de laboratoire). Leur emploi du temps accorde donc une large place à la démarche expérimentale sans pour autant négliger la théorie. Rencontre avec les deux lycéens au lycée Léonard de Vinci, à Saint-Michel-sur-Orge.

Pourquoi avoir choisi le bac STL ?

C'est son goût pour les manipulations scientifiques en classe de 2de qui pousse Nathan à s’engager en STL. "Le programme en bac général est beaucoup plus compliqué en maths et physique, et je suis plus à l’aise avec les TP (travaux pratique) et les expérimentations." Même réticence chez Émeline à aller en filière générale "trop théorique" à son goût et même penchant pour les manipulations scientifiques. "En 2de, je n’étais vraiment pas intéressée par les cours. En STL, où l’on travaille beaucoup en laboratoire, j’ai retrouvé ma motivation et je m’investis davantage."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’adapter ?

La série STL a la particularité de proposer aux élèves davantage de TP qu’en bac général, notamment dans les enseignements de spécialité. "Nous apprenons ainsi beaucoup de choses en classe, précise Nathan. Mais souvent aussi, il arrive que l’on fasse les manipulations pendant les TP et que l’on finisse chez nous le bilan à rédiger normalement en fin de séance." Aux révisions des expériences scientifiques et de leurs comptes rendus s’ajoute le travail à effectuer dans les autres enseignements comme le français et l’histoire. Pour Émeline, le rythme n’est pas difficile à tenir "si l’on fait ses fiches régulièrement".

Qu’apprend-on dans la spécialité ?

En SPCL (sciences physiques et chimiques en laboratoire), spécialité choisie par Émeline, le questionnement scientifique s’appuie sur des objets du quotidien. Cette dimension concrète lui plaît bien : "Nous avons par exemple fabriqué du plastique, de l’aspirine, une molécule utilisée dans la crème solaire, etc. Le but est d’apprendre à réaliser les tests permettant de déterminer les composants des produits et leur concentration pour réussir ensuite à les reproduire. Il n’y a pas que des manipulations, il faut aussi connaître certaines formules, analyser les résultats, faire des calculs."

En biotechnologies, Nathan et ses camarades planchent chaque semaine sur une question scientifique, essaient de voir comment y répondre par des manipulations (prélèvements, observations au microscope, utilisation de matériels, etc.), analysent les résultats et les éventuelles erreurs. "Il y a énormément de bactéries et de molécules à étudier. Du coup, on ne fait jamais la même chose. En fin de séance, on effectue un bilan pour récapituler ce que l’on a appris de nouveau."

Émeline comme Nathan sont également sensibilisés aux dangers biologiques et chimiques liés à l’usage de produits parfois dangereux ou aux risques de contamination.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Ce sont les nouvelles connaissances, comme les bactéries, le développement de cultures, qui sont un peu compliquées au début en biotechnologies. Il faut aussi penser à toujours tout bien stériliser. Mais on s’y habitue vite." Pas de problème non plus pour assimiler le vocabulaire technique et scientifique. "En 3 à 4 semaines, on apprend la plupart des mots de base et on les réutilise régulièrement tout au long de l’année". Émeline s’est elle aussi vite sentie à l’aise dans sa spécialité. En revanche, "j’ai plus de difficultés en français, anglais et espagnol".

Et après le bac ?

Nathan compte poursuivre dans un BTS dans les biotechnologies. "C’est ce qui m’intéresse le plus pour l’instant. J’essaierai peut-être de m’orienter vers les biotechnologies médicales pour travailler en laboratoire, comme technicien ou comme chercheur selon le niveau d’études que j’atteindrai." De son côté, Émeline est plus incertaine sur son avenir même si elle penche aussi vers une poursuite en BTS. "J’ai pensé à la police scientifique mais c’est juste une idée…"