Ma première année en...

BUT génie électrique et informatique industrielle

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Branchés nouvelles technologies, Illona et Jérémie sont en 2e année de BUT GEII (génie électrique et informatique industrielle). Alors lorsqu'ils parlent de "tensions", c'est pour décrire les cours d'électricité et de programmation en électronique. Retour sur leur 1re année à l’IUT d’Évry Val d'Essonne.

Pourquoi avoir choisi le BUT GEII ?

En bac STI2D, Jérémie et Illona sont curieux de comprendre le fonctionnement d'objets technologiques et se montrent même bricoleurs. Jérémie a assemblé lui-même son ordinateur et Illona a fabriqué un robot avec son père. D'où l'idée d'une formation axée sur les nouvelles technologies. "J’ai choisi un BUT en électricité plutôt qu’un BTS pour approfondir davantage les bases théoriques", explique-t-elle. Lui ne se sentait pas d'aller en fac, il a préféré l’encadrement proposé en IUT. "En discutant avec des étudiants lors d’une journée portes ouvertes, j’ai eu un coup de cœur pour le BUT GEII."

Ce qui change par rapport au lycée ?

Illona parle des nouvelles matières de la formation : du génie électrique, ainsi que de l'électronique et de l’informatique. Puis les cours sont davantage appliqués qu'au lycée. "Les formules de calculs en TP servent à trouver les bonnes valeurs de résistances et éviter les problèmes de tension sur une carte électronique", précise l'étudiante qui fait l'expérience qu'on apprend mieux en réalisant des projets. "Nous avons aussi plus d’équipements à disposition, par exemple un multimètre et un oscilloscope pour mesurer la tension et le courant, une alimentation électrique et une machine d’impression 3D", décrit Jérémie, qui découvre par ailleurs la vie en résidence universitaire.

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

La semaine est plutôt chargée, entre les cours sur les composants, les mathématiques, la physique..., les TD (travaux dirigés) et les TP (travaux pratiques) condensés sur 4 heures. Illona a revu ses méthodes de travail. "Au lycée, je comprenais les cours sans avoir besoin de réviser. Maintenant, je travaille de 2 à 3 heures par soir et je relis mes notes avant d’aller en cours." Comme Jérémie, elle refait des exercices pour bien mémoriser les formules et se préparer aux devoirs surveillés du samedi matin, en physique appliquée par exemple. "C’est important d’être régulier et de travailler les points difficiles au fur et à mesure", conseille Jérémie.

Quelles sont les matières préférées ?

Les deux étudiants apprécient les cours d'électronique : "On apprend à concevoir des cartes électroniques et à programmer des systèmes comme ceux qui servent dans l’industrie", explique Jérémie. Ils sont aussi motivés par le fait de pouvoir réaliser des projets de A à Z. "On a par exemple réalisé un thermomètre et un métronome électronique". Ils aiment surtout manipuler des composants en TP. "On place des résistances et des condensateurs sur une carte à trous, puis on envoie un programme sur la carte pour contrôler les moteurs et les capteurs d'un robot." Elle préfère la pratique en autonomie durant les SAÉ (situations d’apprentissage et d’évaluation), cours et documentations techniques à l’appui.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

La première serait de réussir à s’organiser, malgré des journées bien remplies. Il faut par ailleurs faire avec les dysfonctionnements, courants : un code erroné, des fils branchés au mauvais endroit… "Dans ces moments de frustration, nous ne devons pas baisser les bras. Les professeurs nous aident à avancer et la classe s’entraide", insiste Illona. Quant à Jérémie, il confie avoir du mal à retenir le vocabulaire d’anglais sur l'énergie électrique. "Les mathématiques aussi sont compliquées à assimiler, elles sont plutôt abstraites."

Quel parcours choisi au sein du BUT ?

À partir de la 2e année, le BUT GEII propose trois parcours. Illona et Jérémie ont choisi le parcours électronique et systèmes embarqués "pour étudier autant l’électronique que la programmation". Cela se traduit par de la programmation plus pointue et l’intégration de nouveaux capteurs thermiques dans le robot. Jérémie planche sur un nouveau projet avec son binôme, dans le cadre d’un concours organisé par une entreprise de robots industriels.

Et après ?

Illona va faire un stage de 2 mois dans une entreprise de domotique qui programme des alarmes pour des bâtiments et maisons. "J’aimerais suivre ma 3e année par apprentissage, puis continuer mes études dans l’intelligence artificielle en master ou en école d’ingénieurs", projette-t-elle. Jérémie recherche une expérience en cybersécurité, télécommunications ou encore dans la réparation de smartphones. Avec les compétences de "couteau suisse" qu’il développe en BUT, il vise un emploi dans tout domaine, notamment la maintenance informatique.

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Électricité, électronique et programmation : après la théorie, abordée en cours, place aux TP (travaux pratiques). De quoi se confronter au réel et se faire la main.

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Zoom sur un cas d’école : fabriquer une carte électronique, à partir d'une plaque à trous. Les étudiants adorent souder les composants, les relier, puis alimenter la carte.

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Les ateliers portent ensuite sur une carte programmable. L'objectif : piloter un robot, en jouant sur sa vitesse et en lui faisant éviter des obstacles.

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Pour commander les moteurs et les capteurs du robot, Illona apprend à rédiger des lignes de code, dès la 1re année. Cela en s'aidant d'une documentation en anglais.

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En TP, les étudiants, qui travaillent en binôme, sont encadrés par un professeur pour les faire avancer par étapes et rappeler des formules utiles aux projets.

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En situation d’apprentissage et d’évaluation, le schéma pédagogique est différent : on progresse en autonomie, en s'aidant des cours et du travail d’équipe. 

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À coté des sciences, place aux cours de culture et de communication. Jérémie travaille l’oral avec des exposés variés sur l'histoire, la mythologie, les requins, etc.

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Dans sa chambre universitaire, Jérémie rédige ses comptes-rendus de TP et refait des exercices de maths. Il s'organise au mieux pour continuer à s'entraîner au karaté.