Ma première année en...
Comme 24 autres camarades également passionnés par le monde du cheval, Charline a intégré un bac pro CGEH (conduite et gestion des entreprises hippiques) en apprentissage. Pendant 3 ans, elle alternera 2 semaines de cours au centre de formation d’apprentis de Rambouillet et 2 semaines de travail au club hippique de Versailles, dans les Yvelines. Rencontre.
Pourquoi avoir choisi d'entrer en bac pro CGEH ?
Deux raisons ont poussé Charline vers le bac pro CGEH (conduite et gestion des entreprises hippiques) en apprentissage : une passion pour les chevaux entretenue depuis toujours et l’envie d'apprendre autrement. "Être tout le temps en classe, sur de la théorie, ne me convenait pas. J’avais envie de faire quelque chose de plus concret." Son passage dans une 3e agricole, mêlant matières générales, technologiques et stages, lui ont donné un avant-goût du bac pro et lui ont permis de confirmer son choix d’orientation. Charline n’a ensuite pas rencontré de difficultés pour trouver un maître d’apprentissage : "J‘ai été prise au club hippique de Versailles, où je fais de l’équitation. Je connaissais tout le monde là-bas et mon patron me fait confiance."
Qu'est-ce qui change par rapport au collège ?
Pour Charline, le changement radical a été de passer du statut de simple élève à celui d’employée à mi-temps. "On devient plus autonome et on acquiert des responsabilités. Au CFA (centre de formation d’apprentis), on est entre copains ; au club hippique, il faut garder une certaine distance avec les gens." La façon d’apprendre varie également, puisque les élèves doivent faire le lien entre les cours en classe et leur application sur le terrain. Les apprentis doivent trouver leur place de professionnel face à un cheval, qui n’est pas un animal de compagnie.
Quels sont les principaux enseignements ?
La combinaison théorie et pratique répond aux besoins de Charline. Le français, les mathématiques, l’histoire ou encore l’anglais sont toujours au programme. "Nous avons aussi des enseignements de spécialité comme l’hippologie, l’anatomie. Tout ce qui tourne autour du cheval et de la gestion de l’entreprise hippique me motive et me donne davantage envie d’apprendre." Sans oublier la pratique professionnelle : l’équitation 1 à 2 fois par semaine en moyenne, la découverte des soins de base, de l’alimentation, de l’entretien du matériel, les cours de pilotage de l’entreprise hippique ou encore des notions liées à la sécurité, primordiale dans les activités impliquant des chevaux.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
18 semaines au CFA, 30 semaines en entreprise, 5 semaines de congés payés… Le rythme de l’apprentie exige de savoir s’adapter. "Après 15 jours passés en entreprise, ce n’est pas toujours évident de revenir en CFA. Il faut de nouveau se concentrer, se remémorer des cours que l’on a appris plusieurs semaines auparavant." Au sein même du CFA, l’emploi du temps évolue chaque semaine. "Nous avons des journées de 8 heures en moyenne, mais parfois, nous devons passer du centre équestre où nous avons pratiqué 2 heures d’équitation à un cours en salle." Interne, comme la plupart de ses camarades, Charline étudie entre 1 h 30 et 2 h le soir.
Comment se déroulent les journées en entreprise ?
Elles sont chargées et ne se ressemblent pas. "Je fais beaucoup de secrétariat, lorsque je m’occupe, par exemple, du registre des licences. J’aide aussi souvent les moniteurs lorsqu’ils donnent des cours aux très jeunes enfants. Enfin, je m’occupe parfois des soins, du nettoyage, de la conduite de chevaux. Mais comme il y a beaucoup de palefreniers sur place, je suis moins sollicitée pour ce type de tâches."
Et après ?
Dans l’avenir, Charline, qui apprécie le travail administratif, se verrait bien diriger une structure équestre mais pas forcément immédiatement après son bac pro. "J’aime aussi beaucoup aider les moniteurs, être à la fois au contact du cheval et des enfants". Elle envisage donc de compléter sa formation avec un BPJEPS ou un DEJEPS pour pouvoir approfondir ces deux facettes.