Ma première année en...

Bac pro technicien en chaudronnerie industrielle

Image d'illustration, crédit photo ci-après

À 19 ans, Rémi est en terminale bac pro technicien en chaudronnerie industrielle au lycée Condorcet de Saint-Quentin. Il nous parle de sa formation et des stages qui le préparent à un métier d'avenir.

Pourquoi avoir choisi le bac pro TCI ?

Rémi a toujours aimé travailler la ferraille, l'acier, l'inox et fabriquer de grosses pièces métalliques. Tout ce qui touche à la soudure et à la construction l'intéresse. "C'est un métier qui bouge, et qui muscle. Il n'y a pas beaucoup de chaudronniers, et pourtant c'est un métier d'avenir qui permet de trouver du boulot. C'est surtout un métier qu'il faut essayer avant de juger."

Comment se déroule une semaine de cours ? 

Rémi a beaucoup d'heures d'atelier dans la semaine : le jeudi toute la journée et le vendredi matin. Il a aussi des cours professionnels en rapport avec la chaudronnerie : techno, cours de construction, arts appliqués. Le reste du temps est consacré aux matières générales. "J'ai pas mal d'heures de maths. On est obligé d'avoir les bases de calcul et de géométrie pour la chaudronnerie, précise-t-il. De mon côté j'ai rencontré quelques difficultés en physique-chimie, mais dans l'ensemble ça se passe bien."

Un exemple d'activité en atelier ?

Les élèves travaillent beaucoup la tôle. En chaudronnerie et en tuyauterie, ils doivent assembler des pièces par soudage. Ces pièces ont parfois des formes différentes (cube, cylindre, pyramide) et il faut donc les découper selon des mesures définies, pour que les 2 parties s'adaptent bien ensemble. "On les plie, on les pointe, on les perce, enfin ça dépend de ce qu'on fabrique, explique Rémi. Ce qui me plaît le plus, c'est la phase de soudage : j'aime le geste technique, le flash de l'arc électrique, la sensation de souder.

En ce moment je fabrique un garde-corps pour le lycée. Sinon on fabrique aussi des viroles : ce sont des morceaux de tôle circulaires, formés à la rouleuse, qui servent à fabriquer des réservoirs, des bouteilles de gaz…"

Comment se passent les stages ?

Rémi a acquis de l'expérience grâce à ses différentes périodes de travail en entreprise. "En ce moment je suis chez BG Trucks, une entreprise spécialisée dans l'entretien et la réparation de poids lourds. Sur ces camions, il y a des soudures à faire, des tubulures (circuits de tuyauterie). Ils ont besoin de pièces chaudronnées. Là j'ai fabriqué un treuil (pour un camion) qui devait supporter un poids de 40 à 60 tonnes, mais aussi un grand escabeau, un grand dérouleur tuyau HP… Et j'ai dû fabriquer toutes ces pièces sur place", se souvient-il.

Mais c'est son stage à la sucrerie de Bucy-le-Long qu'il a préféré. "J'ai fait des activités intéressantes et originales : sur la tuyauterie en inox, sur les fours à chaux… et beaucoup de tubulures".

Des projets d'avenir ?

Une entreprise a déjà proposé d'embaucher Rémi après son bac. "J'hésite encore, mais je vais sûrement poursuivre en mention complémentaire technicien en soudage en 1 an. Et ensuite je compte partir sur un chantier naval à St-Nazaire, en Loire-Atlantique. Je suis prêt à bouger, j'ai déjà repéré des offres d'emploi", conclut-il.